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Grèce, mai 2012 : Journal du bord

Voyage d’étude des 1L-ES

Article du 1er juin 2012, publié par PO (modifié le 1er juin 2012 et consulté 773 fois).

Journal du bord

par Eléonore Delabre et Milena Henochsberg pour les jours impairs, Lucie Andrau et Clara Barry pour les jours pairs.


Jour 1 : Mardi 15 mai

A 4 heures du matin, nous voilà tous réunis
Elèves, professeurs, tels une armée de zombies.
L’avion nous réveille peu à peu,
Au rythme des secousses qui nous ouvrent les yeux.

Grèce, enfin nous voilà !
Que ton histoire ensevelie
Eveille nos consciences endormies.

Oh ! Grand sage Colodiet
Tel Socrate à son apogée
Au sommet du Mont FILOPAPOU, près du mausolé
Dévoile nous : les scintillants bijoux de la mer Egée
L’acropole de Périclès
Temples de déesses
Les mystères énigmatiques
D’une époque antique
Où Olive, or et poteries
Constituaient la richesse de la patrie.

Entre l’Athéna Promachos et le théâtre de Dionysos,
Nous visitons le Parthénon en rénovation.
Cette fois pour rentrer pas de bus,
Et au marché aux puces
On s’arrache des objets traditionnels
Avant de rentrer à l’hôtel.

Du haut de nos grands balcons,
Nous observons la population
D’une ville sombrant dans les ténèbres de la nuit.
Kalinikta Poli !


Jour 2 : Mercredi 16 mai

Deuxième journée en Grèce. Nous n’y croyions pas jusqu’à maintenant, mais voilà nous y sommes. Bien sûr les professeurs, mais surtout monsieur Colodiet, nous menaçaient de ne jamais partir faute de travail et de rigueur.
La veille nous avions dû nous lever à la même heure qu’un boulanger, ce matin nous nous levons à une heure raisonnable et le petit déjeuner façon brunch de l’hôtel se présentait comme un festin.

En route pour le musée national d’archéologie. Celui-ci regorge de sculptures étrangement modernes d’un style épuré. La visite est longue, nos jambes et nos dos souffrent de fatigue. Cependant nous avons retenus une certaine complexité dans l’histoire de la Grèce. Monsieur Colodiet est dans son élément, il est passionné et éveille en nous un grand intérêt. C’est très différent de la structure scolaire.

Pause solaire devant le musée. Certains jouent aux cartes, d’autres se désaltèrent autour d’un Φραπέ (le fameux frapuccino grec) en terrasse. Nous remarquerons que tous profitent du prix nettement plus bas des paquets de cigarettes pour s’enfumer poétiquement les poumons.

Déjeuner sympathique. A ce moment de la journée, le soleil est trop agressif pour manger à l’extérieur, nous nous abritons donc sous la véranda autour de grande tablée dans un restaurant juste en face du musée.

C’est parti pour le voyage. Direction Delphes dans un car conduit par Hercules (non non ce n’est pas une blague). La musique des élèves rythme le trajet, nous traversons la Grèce, ses vignes et ses grandes plaines protégées par des montagnes. Chacun rêve à sa fenêtre en pensant à Schlieman, cet allemand passionné de l’Iliade et l’Odyssée et qui s’est élancé dans des fouilles archéologiques pour découvrir la tombe d’Agamemnon.
Nous arrivons au monastère Hossios Loukaas. L’endroit est paradisiaque. Nous envisageons tous de quitter notre statut d’écoliers parisiens pour vivre en autarcie avec les chèvres et les moines jusqu’à la fin des temps.

Retour au car puis arrivée à Delphes. Nous sommes presque seuls dans cette ville pleine de charme. L’hôtel détient une vue à couper le souffle, contrairement aux chambres qui nous offrent un panorama, disons, moins inspirant (fils électriques et échafaudages). Nous pouvons enfin déguster les premières salades grecques…. tout le monde en rêvait depuis trois longues semaines…. YES !

Nous répétons le théâtre ce soir à l’hôtel. La classe est unie et complice, nous formons enfin un véritable groupe. La preuve : madame Letourneux pleure. Est-ce de rire ? Telle est la question.


Jour 3 : Jeudi 17 mai

Au troisième chant de cette épopée
La lyre d’Apollon guide nos esprits ensorcelés.
Pythie, ta présence hante ses lieux,
Delphes restera à jamais occupé par les dieux.
Tes prévisions nous aurions du écouter
Car par les averses le ménestrel fut chassé.

On a pourtant retrouvé le trésor enfoui :
Féta, salade, tomate, concombre et riz.
L’art grec dans toute sa splendeur,
Pour ensuite reprendre le magic bus à l’heure.

Découvrons Janis Joplin réincarnée en Ilana,
Ou encore Pénélope, Salomé et Clara.
Ondulant sur le flanc des montagnes saintes,
Nous guettons l’insolite canal de Corinthe.

Après la pluie voici le paradis.
La mer aux reflets lapis lazuli
Dévore les rochers d’ébènes
Longeant le jardin d’Eden.

A la vue de l’éphèbe longtemps recherché
Resurgissent de la mythologie les souvenirs oubliés.
Les exploits d’Hercule opposé au lion de Némée,
Le combat légendaire entre le Minotaure et Thésée.

Allons rêver de ce pays d’azur.
Toujours plus haut,
Toujours plus loin,
Toujours plus fort,
Pour de nouvelles aventures.


Jour 4 : Vendredi 18 mai

Aujourd’hui, c’est sous une pluie bâtante que nous nous rendons à Épidaure. La classe se déplace par petits groupes entassés sous des parapluies. Monsieur Colodiet s’efforce de trouver des endroits abrités pour nous présenter les lieus.

Au théâtre d’Épidaure, nous profitons des quelques moments secs que nous avons pour présenter les scènes préparées pendant le voyage. L’acoustique est épatante ! Malheureusement, il n’y a que quelques groupes qui ont le temps de passer. Clara et Théo chantent, de même que deux touristes américains ayant à peu près mon âge et une chorale allemande. Nous nous écoutons les uns les autres, c’est très sympathique !

Nous visitons le musée, nous achetons tous des chocolats chauds, puis nous allons manger dans un restaurant près d’un pont.

Enfin nous partons pour le village de Nauplie, ces rues pavées, sont port, sa place principale où nous nous retrouvons tous autour d’une glace… Nous montons les 2000 marches menant au fort qui domine le village et la mer. C’est long !

Nous arrivons enfin, essoufflés mais fières de nous-même, estomaqués par la vue. Monsieur Colodiet réussi à entraîner certains élèves encore plus haut, mais d’autres sont trop fatigués ou trop apeurés par la hauteur pour le suivre. Nous redescendons tous, enfin.


Jour 5 : Samedi 19 mai

Au cinquième épisode de ce voyage en ce pays tendre,
L’astre divin renaît enfin de ses cendres.

S’égarant sur les hauteurs de Mycènes
Il nous apparaît un palais dominant la plaine.
Ici régnèrent les Atrides de père en fils.
Fascinée, notre armée y subit la Katabasis.
Ce tombeau sera notre tombeau !
Tel orphée nous échappons finalement au cachot.

L’Allemagne a frappé, Némée est fermé.
Direction Tyrinthe, c’est notre plan B.
Des pierres, des pierres, et encore des pierres,
Mais grâce au vaudou Colodiet, la magie opère.

Puis c’est sur le Titanic que nous embarquons
Pour un déjeuner avec Céline Dion.
S’en suit un débat acharné sur la démocratie
Car certains comme Platon prônent la tyrannie.

Selon les traditions un esprit sain dans un corps sain.
Les jeux panhelléniques sous un soleil assassin
Opposent nos trois guides sous adrénaline.
Mais la pression fane notre iris divine.
Ballon rond, relais et épervier,
L’équipe Couraye raffle tous les trophées,
Alors que les Dieux auraient misé sur Colodiet,
Et Letourneux révèle sa rapidité.
Mais le tournoi s’achève sur une parfaite égalité.

Entre Terre et mer les corps se reposent.
Parfums salés et fleurs d’orangers se marient en osmose.
Déjà le dernier repas chez Christina.
Pour le dessert place à Apollinaire, Flaubert et Zola.

Sous la Grande ourse les chants s’élèvent
En harmonie, pour clôturer ce rêve.


Jour 6 : Dimanche 20 mai

Dernière journée en Grèce. Ce n’est pas sans ressentir de peine que nous quittons une bonne fois pour toute l’auberge dans laquelle nous avons passé trois jours de rêve. Mais pas de larmes pour la classe, car nous sommes heureux d’avoir vécu tous ces moments ensemble et de s’être découvert les uns les autres durant ces 6 jours.

Nous repartons pour Athènes visiter l’Agora. Dans le car, chacun y met du sien pour faire oublier aux autre que nous vivons une de nos dernières excursions ensemble. Un "battle" de musique se met en place de lui même. Quelques élèves dorment, se préparant à vivre à fond la journée qui nous attend, d’autres décident de la vivre dès le début ; ils chantent et ils dansent tous ensemble dans la joie et la bonne humeur.

Nous arrivons à la capitale sous une chaleur écrasante. Mais hors de question que l’un de nous se plaigne ! Passant par le marché au puces, quelques filles rêvent devant les bijoux exotiques qui nous sont présenté, nous montons dans les rues, se soutenant les uns les autres pour vaincre la monté et le soleil.

Monsieur Colodiet, prend soin de nous en nous amenant le plus possible sous les arbres lors de la visite de l’Agora afin de bénéficier d’un peu d’ombre. Nous sommes impressionnés par la présence de graffitis sur les murs des temples antiques, datant de visiteurs du XIXème siècle ou les traces de balles datant de la guerre civile.

Pour le déjeuner, c’est chacun de son côté ! Chacun rassemble les dernières pièces de monnaie qui lui reste. De petits groupes se forment pour se diriger vers les restaurants alentours. Nous aimerions manger tous ensemble mais le nombre de touristes que nous voyons en terrasse nous montre que nous ne pourrons pas trouver une table pour 30 d’ici le dîner !

Nous nous retrouvons tous après avoir manger et allons nous balader dans le quartier huppé d’Athènes. Une multitude de petites villas nous est présentée qui nous donne envie de rester pour toujours et de ne pas rentrer ce soir à Paris où la pluie nous attend. Monsieur Colodiet nous amène sous les arbres pour faire tous ensemble un "bilan" du voyage. Grand moment d’émotion ! Les professeurs nous disent plus ou moins qu’ils nous aiment à la folie, et nous le leur faisons comprendre à notre façon nous aussi. Pour les remercier de nous avoir fait cadeau de leur patience et de ce voyage, nous leur faisons à chacun un cadeau. Loucoumes pour mesdames, et une statuette pour monsieur ! L’émotion est à son comble et nous décidons de nous diriger vers le car pour un ultime voyage vers l’aéroport avec légèreté.

Nous assistons à la relève de la garde devant le parlement athénien puis nous partons. Le voyage se fait toujours dans la bonne humeur (quoiqu’avec des secousses), nous refusons de nous épancher car, de toute façon, nous nous retrouverons le lendemain pour de nouvelles aventures scolaires.

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