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Autour du livre numérique : pour ou contre ?

Article du 8 juin 2012, publié par PO (modifié le 8 juin 2012 et consulté 1110 fois).

Au cours de l’année, le club de lecture et l’atelier d’écriture ont invité Monsieur Delpierre, responsable d’une maison d’édition, afin de nous parler de l’avenir du livre.

Monsieur Delpierre nous a confié avoir eu certaines réticences au départ envers le livre numérique, au sein de son entreprise. Cependant, il lui attribue désormais des vertus et une utilité face au livre papier ; selon lui, son succès est inévitable, et même souhaité ! Le « livre » est gagnant de toute façon car le nombre de lecteurs ne pourra qu’augmenter ! Mais n’ayez pas peur, le livre numérique ne pourra détrôner la version papier séculaire ! Et s’il devient rare, il n’en sera que plus précieux !

Au sein de l’équipe, les avis sont partagés. Comment accueillir ce nouveau mode de lecture qui, aux Etats-Unis, est implanté depuis quelque temps déjà ? Beaucoup reconnaissent sa grande facilité d’utilisation, sa grande capacité. (Des centaines de romans dans un format si petit !! Cela laisse rêveur !) Mais il y a les irréductibles « ceux pour qui le numérique ne passera pas !! » Ceux-là ne veulent pas renoncer au plaisir de tourner les pages, au plaisir de découvrir les mots imprimés sur le papier...

La bataille est lancée ! Les versions numériques se multiplient ! Les prix de ces « machines à lire sur écran » baissent !

Et si le livre papier disparaissait demain… Alors on se souviendrait de ces beaux moments où il fallait attendre d’avoir tourné la page pour savoir la suite de l’histoire... Et si...


Libre de lire

Libre de lire, où je veux, quand je veux. C’était la devise de mon grand-père. De mon cher grand-père. Mais est-ce vraiment vrai ? Où je veux ? Je ne peux pas lire en cours ? Quand je veux ? Je ne peux pas lire au Temple.

Il me le répétait sans cesse pourtant ! Libre de lire, comme un slogan. Il me manque tellement ; libre de lire, je passe tout le temps que je veux à lire en souvenir de lui, pas tout le temps que je veux mais tout le temps que je peux. C’est déjà pas mal !

Vraiment, je pense que je pourrais réussir à lire où je veux, en bidouillant ma tablette de cours, pour faire apparaître le livre à la place de mes exercices ! Mais je n’ai plus le cœur à ça et puis je n’aime pas tricher, et je n’aime pas les livres tablettes !

Réutilisable, économique, pratique, ils utilisaient tous les arguments imaginables pour que les derniers utilisateurs de livres papiers les quittent… Au collège, je passe même pour une plouc, pour ne pas utiliser de tablette ! Par contre, ils ont réalisé un véritable exploit ! Ils ont réussi à faire lire les gens, même les ados flemmards pour la lecture ! Dommage que pour cela, ils étaient obligés de détruire les livres…

Egalement ils ont réussi à diminuer les goûts ; par contre les tablettes sont polluantes mais elles sont réputées pour résister très longtemps ; celle de mon père est devenue celle de mon frère et est toujours aussi puissante.

Et grâce aux dons de beaucoup de gens, les pays pauvres sont maintenant aussi bien nourris en termes de tablette et de lecture... Du coup, le taux d’alphabétisation a augmenté dans le monde… En gros la tablette a apporté beaucoup de bien et beaucoup de mal …Libre de lire…

Iris Valet


2091

Mon grand-père entra dans l’appartement avec un large sac au bras. Il semblait épuisé et posa son fardeau sur la table avant de me laisser seul dans le salon. J’attendis qu’il s’endormît avant de m’approcher de la table pour savoir enfin ce que mon grand-père y avait laissé. Je pris dans mes mains l’un des objets poussiéreux. Il était lourd. J’ouvris l’étrange chose et y découvris de nombreuses lettres posées sur une sorte de tissu durci. Mon grand-père entra soudain dans la pièce :

« Pose çà, petit, ce sont des livres, les miens ! Retourne plutôt à ta tablette ! Je t’expliquerai plus tard ! »

Gabriel Vandamme


2092

Ainsi se déroula ma première journée chez les adorateurs. L’officiant ouvrit le livre et lut.

« Chapitre IV, paragraphe VII. » L’assemblée soudain se tut et écouta. Chaque personne portait une longue robe de pourpre et se tenait debout devant son siège. Un silence glacial régnait ; seulement les mots déclamés par le vieillard retentissaient. Quand il eut fini, il prit deux feuilles de papier et une plume sur l’immense bibliothèque, qui servait de pilier au fond de la salle. Alors seulement la foule se laissa retomber sur les bancs et une agitation se mit à secouer l’assemblée, alors que l’homme commençait à écrire. Quelques minutes plus tard, une note gutturale et grave retentit entre les colonnes voutées, un à un chaque auditeur se leva et quand tous furent debout à nouveau, le silence régna. Seul le frottement de la plume du vieillard l’interrompait. Le crissement cessa et l’officiant reprit sa lecture.

« Chapitre IV, paragraphe VIII. »

Gabriel Vandamme


Les vieux

« A mon époque, vous savez on allait à l’école grâce aux transports en commun. Je sais que c’est un mot inconnu de votre vocabulaire.

J’ai 97 ans je me rappelle encore quand j’avais 11 ans j’étais à l’École alsacienne en 6ème.

Le midi, quand j’avais une heure de libre j’allais au CDI, et je dévorai des livres de papier, je lisais des histoires de toutes sortes. Maintenant on télécharge les livres ; il y a la super-tablette-électronique mais je regrette le livre papier, c’était un monde à part…Aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre dans un jeu vidéo. »

« Moi, Noémie j’ai 95 ans depuis une semaine, j’observe depuis mon balcon l’évolution depuis bien longtemps ; grâce à toutes les machines du nouveau monde, on a quasiment plus besoin de marcher et même de bouger, 90 % de la population est obèse ; je crois qu’il y a eu un déclic, quand j’avais à peu près 11 ans.

Quelqu’un a inventé la « liseuse ». Cette invention a eu un tel succès qu’après les livres ont disparu. C’est tellement plus simple avec un clavier ! Après il y a eu l’habilleuse, puis l’autocuisineuse, puis la marcheuse, l’autocoiffeuse etc… Maintenant, il suffit de penser à quelque chose et on l’invente mais l’homme ne bouge plus !! On peut lire un livre en à peine cinq secondes, grâce à la dernière liseuse ! On branche sur sa tête un petit rond et celui-ci envoie des ondes au cerveau ! Même plus besoin de lire ! Scandaleux vraiment ! Mais grâce à la machine à remonter le temps, je vous envoie ce texte. C’est illégal et dangereux mais bon, je préfère mourir ainsi que de savoir mon passé en danger !

Bien à vous, »

Noémie Plantier


Débats

Juge : Messieurs les jurés, la séance est ouverte, je rappelle les règles : pas d’avocat, chacun se défend seul, je donne la parole au livre numérique.

Livre numérique : Je trouve que je suis plus innocent car j’économise du papier ! Pas comme certains…

Livre papier : Je vous ferai dire que moi, Môssieu…

Juge : Silence, la parole est au livre numérique !

Livre numérique : Merci, je disais que moi, j’économise du papier et en plus, de la place dans les bibliothèques et je coûte si peu !!

Livre papier : Mais moi aussi, je suis peu cher, avec les nouvelles techniques d’édition mon coût ne cesse de baisser !!

Juge : Silence !

Livre papier : Pardon monsieur le Juge, je m’emporte avec mes mots !

Livre numérique : Je disais donc que je suis toujours en promotion !

Livre papier (tout bas) : Normal, sinon personne ne t’achèterait !

(Chuchotements dans la salle.)

Juge : A vous de parler, livre papier !

Livre papier : Je suis le meilleur, le seul, l’authentique, le véritable, celui qu’on aime …Celui qu’on n’oublie pas !

Inès Jackson


/.../

« Nous livres papier, nous vous accusons de traîtrise envers le Papierland. Vous avez tout d’abord essayé d’usurper le pouvoir. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

PFF ! vous êtes bêtes tout de même, le livre numérique, c’est la modernité ! MODERNITÉ ! Plus de cartable lourd, plus de bibliothèque encombrée, plus de grain de sable sur la plage, plus d’arbre abattu, plus de pleur quand on a déchiré la page…

A nous de juger les traîtres ! »

Maryam Tayara


Secret des pages

Sur mon bureau, j’ai entendu mon livre numérique et un de mes livres version papier discuter :

Livre, d’un ton agressif : « T’es qui toi ? »

Livre numérique : « Moi, un livre numérique ! »

Livre : « Quoi ? T’es un de ces monstres qui nous remplacent, nous, les livres sacrés ? »

Livre numérique : « Oui, je suis le futur ! »

Livre, en colère : « Oh, l’égocentrique ! Moi, je suis un bon livre qui rend les gens forts en orthographe et cultivés. »

Livre numérique : « Mais moi aussi et je peux posséder 2000 livres dans ma mémoire ! »

Livre : « Et moi, je coûte moins cher et en plus les gens ont plaisir à me lire ! »

Livre numérique : « Pfft ! »

Livre : « En plus, les gens aiment tourner mes pages en papier… »

Livre numérique : « Vous tuez des arbres ! Croyez-moi dans quelques années, vous aurez disparu ! »

Livre : « Impossible, nous sommes l’Histoire ! »

Mariam Tayara


Appel à l’union

Les enfants, les hommes, les femmes ne peuvent se passer du livre, du bruissement des pages et du poids des cartables. Pourtant, tous soyons logiques, ne nions pas les progrès. L’homme avance. La « liseuse » économise des feuilles, préserve la forêt, et ne pèse pas lourd. Le seul point que tous, nous voudrions faire disparaître est le risque que les livres dépérissent face à l’adversaire numérique ! Hommes, femmes, unissons le livre à la « liseuse » pour que les générations futures les connaissent, et que les précédentes puissent reposer en paix !

Josépha Attal


La résistance contre le numérique !

« Le 24 septembre 2001, un fou inventa la tablette numérique. Avec elle, plus besoin de livres, car il suffisait de toucher l’écran pour avoir directement votre roman préféré sous vos yeux. Mais les livres, qui n’avaient jamais eu de rival, se moquaient bien des tablettes et des ordinateurs. Pourtant, très rapidement, les livres numériques proliférèrent et c’est ainsi que quelques années plus tard, la « livromancie » fut occupée par l’envahisseur numérique. Dès lors, la guerre fit rage entre les deux nations. Malheureusement, les Numériques clonaient les romans et les obscurcissaient pour les engager dans leurs rangs. Les romans, voyant que la défaite était proche, appelèrent leurs voisins, les Dictionnaires et les Encyclopédies. Ceux-ci arrivèrent en armes et à coups de boulets points et virgules, repoussèrent l’envahisseur jusqu’à la frontière. Mais c’était sans compter les terribles puces électroniques des Numériques ? Heureusement, grâce à leur épaisse couverture, les Dictionnaires limitèrent les pertes. Pourtant, ils finirent par céder du terrain comme un essaim -’iPod aux redoutables téléchargements gratuits. Alors dans un ultime sursaut, ils lancèrent un appel à tous les livres, les Bandes Dessinées, les Documentaires etc… Ensemble, ils construisirent une grille de mots pour retenir les Numériciens mais ceux-ci s’accumulèrent de plus en plus et finirent par casser la grille. Alors pour aider les livres, refusez les téléchargements ! Combien de temps pouvons-nous résister ? »

Tangui Retlgen


Il était une fois les livres…

Un livre, c’est authentique ! Sur le numérique, les marques-pages sont toujours parfaitement placés, rouge et blanc. Alors que pour les livres, on peut corner la page ou poser une vieille chaussette et quand on le retrouve, ce n’est pas la même chose de le feuilleter que de cliquer sur un écran.

Le Numérique, c’est un système intelligent mais nous, on préfère tourner les pages de notre vieux et bon livre !

Guillaume Péteul


Et si le livre disparaissait…Et si…

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