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Le Cauchemar, par Pierre Coste

Article du 4 juin 2012, publié par PO (modifié le 5 juin 2012 et consulté 309 fois).

La Nouvelle vague fantastique : Table des matières


Le Cauchemar

Pierre Coste

Je m’appelle Francois London, j’ai trente-et-un ans, je suis célibataire et j’étais chômeur jusqu’au jour où ma vie fus bouleversée par cette offre d’emploi : Cherche gardien de nuit au Jardin des plantes. Je me rendis à ce jardin et rencontrai mon employeur avec qui je discutai plus d’une heure et finalement il me dit que j’étais pris. Dès que ces mots furent prononcés, j’étais si content que j’eus du mal à cacher ma joie.

Puis vint le jour où je devais commencer mon travail. J’entrai dans le musée, où je vis d’abord le hall qui était très ancien, puis je vis les différentes salles. Ce qui me frappa, c’est qu’il n’y avait que des squelettes et pas un seul animal n’était naturalisé. Lorsque j’arrivai dans la salle, la lune éclairait toute la pièce des dinosaures et ce que je vis me surprit au plus haut point : les squelettes reprenaient vie. Dès que je les vis, je me cachai derrière un fauteuil et je résolus d’attendre le moment propice pour m’enfuir. Ce n’est que vers quatre heures du matin que les squelettes regagnèrent leur place et je pus enfin renter chez moi. Les jours suivants, le même phénomène se reproduisit.

Une nuit, je décidai de venir en avance à mon travail pour me poster dans la salle des dinosaures avant minuit, et lorsque minuit sonna, ce qui se passa me surprit car ce fut vraiment à minuit pile qu’ils s’animèrent et à quatre heures du matin pile qu’ils redevinrent des statues. De retour chez moi, je voulus écrire ce que j’avais vu mais je me dis qu’on me prendrait pour un fou.

Le soir suivant, je revins au même endroit que la veille, mais cette fois, j’eus le sentiment que l’on m’observait. Ce n’est qu’au bout d’une minute que je me retournai tellement cette sensation était forte et je vis que c’étais le t-rex qui m’observait avec appétit. Sans demander mon reste, je pris mes jambes à mon coup. J’entendis le t-rex pousser un hurlement bestial puis il me poursuivit. A toute vitesse, je me réfugiai au deuxième étage dans la section Jungle amazonienne. Le t-rex ne pouvant passer avait abandonné la poursuite. J’étais tellement pétrifié par la peur que pendant une bonne trentaine de minutes, je n’osai bouger un seul muscle ni même un sourcil. Plus tard, je rentrai chez moi l’estomac encore noué par la peur.

Plus tard, je me résolus à essayer de sympathiser avec ces squelettes. Pendant la journée, je me préparai pour cette rencontre. Le soir venu, je pris mon équipement puis je me mis en route pour le musée. Arrivé à destination, je me postai encore une fois dans la salle des dinosaures et une fois minuit sonné, un seul de ces squelettes prit vie : à mon grand malheur, c’était le t-rex. Prudemment je m’avançai vers lui en lui disant que je venais en ami. Ne comprenant sans doute pas ce que je disais, il avança dans ma direction...C’est alors que je sus qu’il n’était pas la pour sympathiser et encore une fois, je pris mes jambes à mon coup. Sortant du musée en hurlant comme un possédé, je courus à en perdre haleine pour me réfugier dans la cabane où les jardiniers rangeaient leur matériel. La nuit était noire, oppressante, il y avait du brouillard et un orage se préparait. Je vis l’ombre du t-rex passer devant ma cachette délabrée et repartir dans une direction différente. Mais à ce moment-là, j’eus envie d’éternuer et lorsque j’éternuai, le t-rex se retourna vers mon abri de fortune et s’y dirigea à pas lents et atténués par l’herbe.

Soudain, j’entendis des voix dans ma tête qui prononçaient mon nom. Incapable de bouger, cloué sur place par la peur, j’acceptais cette mort mais, alors que le t-rex allait détruire le cabanon, un orage éclata. Quand il détruisit la cabane, tout autour de moi devint blanc.

Lorsque je rouvris les yeux, je vis que j’étais tombé d’une chaise et je vis aussi mon patron me disant : « François, j’ai essayé de vous réveiller plusieurs fois mais vous n’arrêtiez pas de gesticuler comme un fou... » Plus tard, je me rendis au cabanon en essayant de me persuader que j’avais fais un cauchemar mais, une fois arrivé sur les lieux, je vis une trace, une empreinte de t-rex...

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