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Quel mot ? Pourquoi lui ?
Atelier d’écriture, janvier 2011
Quels mots gouverneront mon année ? Quel est le mot pour lequel je me battrai ? Je l’oublierai, puis tout d’un coup il réapparaitra ! Ce mot splendide qui me rendra heureux. Ses lettres me seront plus nettes que jamais. Pourquoi lui ? Car il est le plus beau, il résonnera comme des cloches à mes oreilles, comme un chant merveilleux. Pour me guider. Pourquoi un seul ? En voilà deux ! Voila nos mots, croqueurs de mots.
Goutte
Plic ploc coule la goutte
Le long des trottoirs et sur les pavés
Plic ploc le long des routes
Elle prend son temps se contente de flâner
Plic ploc elle se balade
Entre les talons des parisiennes pressées
Plic ploc ça la rend malade
De savoir qu’elle n’a plus personne à aimer
Plic ploc pleine de colère
Elle roule et ne choisit pas quand s’arrêter
Plic ploc elle désespère
Elle n’a plus le courage de résister
Plic ploc oui elle regrette
Non elle n’a jamais voulu le blesser
Plic ploc voilà qu’elle est prête
A admettre ses erreurs et expier ses pêchés
Plic ploc il est trop tard
Le soleil se lève elle est trop fatiguée
Plic ploc fin du cauchemar
Elle ferme les yeux et s’est évaporée.
Julie, 3*4
Amour
Au début, je fus un serment mais seuls les latins comprenaient ma beauté car à une époque, je valais de l’or : Amor.
Puis de moins en moins puissante, je faiblis et mon sens autrefois si beau devint une amourette qui ne dura plus jusqu’à la mort mais jusqu’au divorce ! De plus en plus faible, je me transformais en amour propre...Les hommes et les femmes, plus cupides que jamais, m’arrachèrent à moi-même et à mes cauchemars. C’est alors que, de pire en pire, m’amie apparut. L’amour confondu en amitié fut alors menacé de disparaître mais alors naquit le plus beau de tout, celui qui, pour une fois, était partagé. Partagé par deux moitiés, deux amoureux…
Josépha, 6*1
Aventure
Il y a toutes sortes d’aventures : amoureuses, périlleuses, fantastiques, magiques, policières…
Les aventures peuvent changer votre vie dans le bon sens ou dans le mauvais ! Une aventure quand vous la vivez sur place, elle est ce que vous voulez, ce que vous imaginez. On a forcément besoin d’une aventure dans son existence. La vie ne peut être sans aventures. Elle est au bout du chemin, alors prenez-la !
Eva, 5*5
Liberté
La liberté de voir, de penser, d’agir et de rire. Je nage dans ce mot merveilleux qui me donne des ailes. Des ailes d’argent avec lesquelles en rêve, je caresse les nuages. Ce mot guide ma vie comme elle guidera la tienne. Je te le souhaite car cet océan de bonheur dans lequel je danse et chante, personne ne le changera. A toi désormais de le lire, l’écrire et de le vivre.
Liberté.
+++
Rêve,
Te réaliseras-tu ? Je rêve de toi la nuit, et le jour. Mon rêve est que tu existes, que tu n’aies pas de préférences entre les petits et les grands, entre les filles et les garçons, entre lui et moi, entre elle et toi. Tu es irréel et imaginaire ; je t’imagine et je t’invente ; tu vis et tu meurs, tu es tout et rien. Tu peux briser une vie, un cœur, tu peux faire ouvrir une fleur. Dis-moi. Dis moi ce que tu feras, ce que tu réaliseras, si tu le réaliseras ; Lui, avec un grand L, mon rêve, celui dont je rêve depuis toute petite, celui-ci, celui-là, tu sais qui c’est, tu le connais, même mieux que moi. Réponds-moi. Ne t’en va pas, ne t’envole pas. Ne t’en va pas. Viens !
Mariam, 5*1
Joie
La joie de rire, d’être ensemble, de vivre et même de penser, c’est tout une expérience extraordinaire qui réunit plusieurs personnes. J’espère que vous l’aurez et que vous en donnerez aux autres ! (La joie, le bonheur rendent les personnes heureuses et quand vous serez heureux vous verrez ce que cela fait, vous verrez et vous me raconterez !)
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Conviction
Nos croyances nous perdent et nous éloignent, nous ressemblent et nous rassurent.
Nos convictions nous raisonnent, nous rendent forts et nous habitent.
Elles font battre le cœur de notre monde, forment notre réalité et brouillent notre vision.
Enchaînée dans nos pensées, enfermées, aveugles mais heureuses.
Cette année sera belle, j’en ai la conviction !
Koya, 3*6
Borêve
Borêve est un néologisme que je viens de créer.
Borêve, ce mot qui me fait penser à la fois aux violons et au bonheur.
Viens, ô Borêve. Depuis que tu es parti, tu me manques.
+++
Bonamu
Bonamu, un nouveau mot formé.
C’est un mélange de bonheur et d’amusement, deux mots formant le plaisir des gens.
Et dans quelque temps, on l’apercevra trainant sur tous les pupitres.
Mais malheureusement le bonheur n’est pas saisi pas tous les gens.
+++
Bojam
Je vous offre ce mot qui pour moi représente plus qu’un mot. Deux syllabes pour traduire le bonheur, la joie et l’amitié. Il y a bien quelque puérilité dans le goût de la grandeur mais bon ! L’esprit est parfois un monde à l’envers ! « Le clair précède l’obscur, la pensée s’égrène en mots ». C’est ce qui probablement fausse tout dans la vie, on est convaincu de dire la vérité parce que l’on révèle ce qu’on pense ! C’est pour cette raison que je me permets d’inventer ce mot, et de le partager avec vous.
Oscar, 6*1
Rêve,
Grâce à toi on peut faire guérir et soigner, parler et chanter, vaincre sa timidité, décoller. Partir, s’envoler au pays des rêves, il n’y a rien de plus difficile ; mais une fois qu’on y est , c’est un véritable bonheur, on peut tout faire sans que personne ne s’en aperçoive : vaincre des dragons, parler a de princesses ou des héroïnes de livres, manger des plats tropicaux.
Le reste part, mais toi tu restes !
Merci pour tout, et rêve !
Iris, 5*3
Manteau
Bonjour, je m’appelle manteau.
Tout d’abord, les fois où l’on me porte, il fait toujours froid et quand on me revêt on ne fait pas toujours attention à moi. Voici donc mon triste récit :
J’étais ainsi toujours dans mon magasin comme d’habitude dormant paisiblement lorsqu’une bande de brigands vint nous emmener, nous voler et nous kidnapper. Tous les objets furent emportés et maltraités… sauf moi...Alors je décidai de m’enfuir mais lorsque je franchis la porte un bloc de glace m’assomma, depuis je suis transi de froid !!
René, 6*6
Tragédie
Quelle tristesse ! Quelle tragédie !! Le bouc a chanté. Il a chanté et a signé ma mort. Peut-être dans quelques siècles, on pensera à moi avec compassion. O Athéna, Héra et Artémis, ayez pitié de moi ! Épargnez-moi votre colère divine ! Artémis, toi surtout tue-moi si tu le désires mais épargne ma famille, épargne ma mère, épargne mon petit frère, épargne ma petite sœur Et toi mon père maintenant que je vais mourir pour ta gloire, maintenant que je vais rejoindre le domaine de Pluton, je te maudis. Je veux que tu sois trahi comme tu m’as trahi. Je veux être vengée, je veux que ton corps inerte soit entouré d’une mare de sang, comme le mien le sera. Mais vous, les Parques désignées par Zeus, pourquoi, pourquoi, pourquoi moi ?
Mariam, 5*1
Comique
Chers lecteurs, je me nomme comique ; je viens du grec « comos » qui a un lien avec le chant et une procession. En l’honneur de Dionysos, peut-être… Comique est un mot de scène.
Hilarant, plaisant, ami du rire et du plaisir, de théâtre en théâtre, je me balade ; je joue et j’exulte de ville en ville, de pays en pays. Les yeux pétillent et les sourires illuminent les visages, les rires résonnent et le bonheur fugace passe…
Oscar, 6*1
Clef
Je m’appelle clé, clé tout court ! J’étais jalouse de mes sœurs, clé des champs, clé de voute, clé de sol, clé de liberté. Elles étaient toutes uniques mais moi je n’étais rien, rien que le diminutif de « clavis ». J’ouvrais et je fermais sans autre possibilité, je restais dans ma boite enfermée ou suspendue au bout d’un fil !! Je voulus cependant un jour sortir et ouvris moi-même la porte du paradis et de la liberté. Enfin je respirais l’air extérieur, mes sœurs me retrouvèrent et m’enlacèrent ; nous vécûmes heureuses ensemble, les gens nous utilisaient pour ouvrir les portes de leur âme. Mais maintenant je suis séparée de mes sœurs. Plus jamais les humains ne chantent ! Et à présent me revoilà à mon point de départ, dans ma boite ! Alors s’il vous plait, si vous trouvez une petite clé par terre, laissez la tranquille ! Elle rejoint ses sœurs !
Ludmila, 6*1
Écrire
J’écris. C’est un besoin primaire, avant même de boire ou de manger, j’écris et rien ne m’inspire plus qu’une feuille blanche, si pure n’ayant jamais connu l’ardeur de l’auteur empressé. J’écris avec le cœur, je déverse rires et pleurs pêlemêle à travers les flots d’encre inépuisable, inépuisable voilà le mot ; la source des mots n’est jamais tarie ; le récit n’est jamais terminé ; il reste toujours une histoire à finir, une aventure à commencer. On écrit comme on vit et je vis à cent à l’heure, sans me poser de questions, sans accepter de contraintes et j’écris frénétiquement, en vomissant des mots qui me libèrent. Je désespère, je déchire, déteste et puis détruis ; je recommence infatigable, à rechercher la perfection, à rechercher la récompense, celle pour laquelle je me déteste. Mais qu’est-ce donc que je recherche ? Cette récompense qui me complète lorsqu’une personne saisit mon texte et est saisi au cœur. Et çà vaut tous les sacrifices, celui de me livrer aux précipices qui me poursuivent, avide de mots.
Car je m’y jette toute entière je m’abandonne je me libère. J’y jette le trop plein de sentiments. Et là j’ai peur comme une enfant.
Mais une fois le point final posé, me voilà en sécurité ; j’ai surmonté tous les dangers ;je vois la ligne d’arrivée et là, alors que tout est fini, au lieu de profiter de la vie, je suis prête, j’ai envie, besoin de recommencer.
Julie, 3*4
Yeux noirs
Seraient-ce des yeux d’enfant
Sachant manipuler,
Ce regard innocent
Sait comment nous parler
Seraient-ce des yeux d’actrice
La pupille dilatée
Ignorant les délices
De la réalité,
Seraient-ce donc des yeux tristes
Des yeux désespérés
Dans cette vie pleine de vices
Et de défauts cachés,
Seraient-ce juste des yeux noirs
Fatigués de la vie
Une étincelle d’espoir
Les pénètre, ils sourient.
Des mots, des mots
Toujours des mots
Qui vous brisent le cœur
Qui vous mènent en bateau
Des mots, des mots
Rien d’autre que des mots
Qui apportent du bonheur
Le reprennent aussitôt.
+++
Humeur solitaire
Même les personnes les plus sociables
Ont des besoins d’intimité
Pleurer des amourettes instables
Une simple envie de s’isoler.
Déambuler le long des rues
Dans un tourbillon de pensées
En s’exilant vers l’inconnu
On finit par se retrouver
Un moment seul avec soi-même
Sans âme qui vive à ses côtés
Hésitant face à trop de problèmes
Mais fin prêt à les affronter
Sentir le soleil sur son visage
Ou la tiédeur d’une nuit d’été
(Tourment de notre âge)
Il y a peu de choses comparables
A un moment d’intimité
Même si on sait qu’il est probable
Qu’on ne puisse pas tout oublier
Qu’on ne puisse pas tout effacer
Retour à la réalité
Se ressourcer après l’orage
Cheveux au vent, peurs envolées
+++
Un guêpier,
Sur les plus hautes feuilles d’un cerisier,
Menace de tomber.
Il oscille, et, avec un coup de vent
Tombe sur la tête d’un passant.
Celui-ci se fait piquer de tous les côtés
Et il court, autant horrifié et étonné
De s’être autant fait massacrer par un simple guêpier.
Il rentre chez lui, humilié et dégradé.
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