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Neuvième semaine du cinéma (février 2011)
du lundi 31 janvier au vendredi 4 février 2011
Pensez à réserver vos places en ligne.
La Semaine du cinéma est organisée en partenariat avec Pathé.
En présence de Serge Bromberg, producteur et réalisateur, qui présentera et accompagnera au piano la projection de ces trois courts-métrages, comme au temps du cinéma muet.
Trois courts métrages retracent le trajet artistique de celui qui est toujours considéré comme le plus grand génie comique du cinéma américain. Véritables tourbillons d’humour mécanique et absurde, ces courts métrages révèlent un sens de l’humour hors-norme et à couper le souffle, avec une prise de risque impressionnante lors de gags pour le moins acrobatiques…
On peut signaler à ce titre que Keaton doit son prénom, Buster - « casse-cou » en langue anglaise -, à une dégringolade, aussi mémorable que miraculeusement sans conséquences, qu’il fit bébé dans un escalier. C’est sans doute ce que l’on peut appeler une scène primitive pour ce maître du burlesque dont le corps perpétuellement en déséquilibre allait devenir une marque de fabrique...
A la fois Auguste et Clown Blanc, inspirateur des surréalistes européens, Keaton construit en sept ans le personnage le plus inattendu et le plus drôle du cinéma burlesque.
Serge Bromberg crée en 1984 "Lobster Films", société qui réunit aujourd’hui une collection de films anciens de plus 40 000 titres rares.
A l’âge de 9 ans, à l’époque où il n’y avait pas de magnétoscopes, mon père m’a offert un projecteur super 8 avec une bobine. Ce film, c’était Charlot au Music-Hall. Je l’ai passé et j’ai trouvé ça tellement formidable que je me suis dit : « Voilà ce que je veux faire plus tard : du cinéma, mais du cinéma classique ! » Car ce qui m’a vraiment passionné dès le départ a été de retrouver les vieilles bobines oubliées ou perdues, et remettre en lumière ces images perdues, ces images qui n’existent plus.
Serge Bromberg
Fasciné par le cinéma muet, ses trésors et ses petites perles, Serge Bromberg utilise ses qualités de pianiste pour donner du relief au film qu’il restaure. Ainsi, depuis 1992, il présente au public et accompagne au piano les sessions de ciné-concert insolite "Retour de Flamme". Il a également exporté ces séances au Festival de Cannes, au Musée d’Orsay, au Louvre ou encore au Jardin des Tuileries…
Serge Bromberg est directeur artistique du Festival International du Film d’Animation d’Annecy.
Il se lance en 2008 dans un projet monumental : restaurer les rushes du film maudit et inachevé de Clouzot L’Enfer. Constituant une forme de docu-fiction autour de cet objet splendide et fascinant, il co-réalise le récit de cette aventure avec Ruxandra Medrea sous le titre L’Enfer d’Henri-George Clouzot.
Le Grand amour, de Pierre Etaix, 1968, 87’. Avec Pierre Etaix, Annie Fratellini, Nicole Calfan…
En présence du réalisateur Pierre Etaix.
S’il fallait en un mot résumer la vie et l’oeuvre de Pierre Etaix, celui de "clown" vient très vite à l’esprit. Son travail au cirque, au music-hall, au cinéma, ses écrits et son oeuvre picturale témoignent qu’il est le digne héritier d’une longue tradition clownesque qu’il a su prolonger jusque dans ses films, comme ses prédécesseurs, de Charlie Chaplin à Buster Keaton, l’avaient fait en leur temps.
Dessinateur, gagman, musicien, metteur en scène, décorateur de théâtre, mime, cinéaste, homme de télévision, poète, P. Etaix démarre sur les planches qu’il ne quittera jamais.
Mais fasciné par le grand écran, il se lance, au début des années 1960, avec son ami Jean-Claude Carrière, dans la réalisation. C’est le début de 10 ans de collaboration qui donnent naissance à 5 longs métrages et 3 courts qui parcourront le monde jusqu’au moment où, conséquences d’imbroglios juridiques, les films ne pourront plus être visibles pendant près de 20 ans.
Aujourd’hui, l’oeuvre cinématographique d’Etaix est libérée et l’on peut redécouvrir ces chefs-d’oeuvre poétiques et burlesques, en version restaurée !
(...) Revoyez (ou découvrez) les films de ce Pierrot mélancolique dont le critique Jean-Louis Bory écrivait qu’il "possède cette exigence des poètes - tout ou rien - qui les condamne à la blessure". Chaplin était narquois, Keaton imperturbable, Tati candide. Il y a chez Etaix la trace infime d’un éternel sourire intérieur, ce quelque chose d’enjoué et d’ironique sur le visage qui laisse entrevoir que ses personnages à la limite du rêve, ces observateurs du ridicule subissent des avanies mais n’en pensent pas moins. (...)
Jean-Luc DOUIN, Le Monde, 3 juillet 2010.
FILMOGRAPHIE
1962 : Le Soupirant
1964 : Yoyo
1965 : Tant qu’on a la santé
1969 : Le Grand Amour
1969 : Pays de cocagne
1987 : L’âge de monsieur est avancé
1989 : J’écris dans l’espace, documentaire
Courts métrages
1961 : Rupture
1961 : Heureux anniversaire (Oscar à Hollywood)
1963 : Insomnie
1988 : Rêve d’artiste, ou le cauchemar de Méliès
L’Ecole a le grand plaisir d’accueillir l’un des plus talentueux chefs-opérateurs de cinéma.
Darius Khondji viendra présenter des extraits des films qui l’ont marqué, influencé, guidé (King Kong, Citizen Kane, Le Conformiste…) et commentera son travail avec les plus grands réalisateurs (Bertolucci, Jeunet, Polanski, Allen, Wong Kar Waï...) et d’immenses comédiens (Sean Penn, Johnny Depp, Brad Pitt, Nicole Kidman...)
« Le metteur en scène est celui qui génère mon envie de travailler sur un film, s’il a en main la matière pour en faire une œuvre intéressante, puis le casting. Par exemple sur Beauté volée de Bertolucci, j’avais accepté sans avoir lu le scénario. »
Darius Khondji
« Je peuxdire que L’Interprète est la plus extraordinaire expérience vécue dans ma carrière. Vraiment. Tous les plus grands films de Sydney Pollack sont en scope anamorphique et le voir à l’œuvre avec ce format et ces comédiens m’ont donné raison de m’être lancé dans l’aventure, c’était fantastique. Je fais ce métier pour vivre ces moments magiques, que j’avais ressentis, pour des raisons différentes, avec Delicatessen, Seven et Beauté volée. »
Darius Khondji
FILMOGRAPHIE
1989 : Embrasse-moi de Michèle Rosier
1990 : Le Trésor des îles Chiennes de François-Jacques Ossang
Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
1992 : Prague de Ian Sellar
1993 : L’Ombre du doute d’Aline Issermann
1995 : La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
Marie-Louise ou la permission de Manuel Flèche
Se7en de David Fincher
1996 : Beauté volée (Stealing Beauty) de Bernardo Bertolucci
Evita d’Alan Parker
1997 : Alien, la résurrection (Alien : Resurrection) de Jean-Pierre Jeunet
1999 : Prémonitions (In Dreams) de Neil Jordan
La Neuvième porte (The Ninth Gate) de Roman Polanski
2000 : La Plage (The Beach) de Danny Boyle
2002 : Panic Room de David Fincher
2003 : Anything Else, la vie et tout le reste (Anything Else) de Woody Allen
Poem - Ich setzte den Fuss in die Luft, und sie trug (Hilde Domin) de Ralf Schmerberg
2004 : La Plus Belle Victoire (Wimbledon) de Richard Loncraine
2005 : L’Interprète (The Interpreter) de Sydney Pollack
2006 : Zidane, un portrait du XXIe siècle de Douglas Gordon et Philippe Parreno
2007 : Funny Games U.S. de Michael Haneke
My Blueberry Nights de Wong Kar-wai
2008 : Les Ruines (The Ruins) de Carter Smith
2009 : Cheri de Stephen Frears
« (...) son travail est fait très en profondeur et en finesse. (...) Je n’ai jamais eu de déception avec Darius : je pense vraiment que c’est un des trois plus grands opérateurs de la planète ».
Jean-Pierre JEUNET
Spectacle de Dominique Deplus, Sophie-Anne Lescene, Richard Sack et Gilles Perrin.
Spectacle réalisé à partir de textes écrits par des élèves et des enseignants de l’Ecole, sur les films qui les ont marqués et accompagnés au fil de l’enfance. Ce spectacle mêle Musique, Arts plastiques, Théâtre et bien sûr… Cinéma !
« Je connais peu d’expressions plus belles que celle de Jean Louis Schefer quand, dans L’Homme ordinaire du cinéma, il parle des “films qui ont regardé notre enfance”. Car une chose est d’apprendre à regarder les films “en professionnel” – pour éviter d’ailleurs que ce soient eux qui nous regardent de moins en moins – et une autre est de vivre avec ceux qui nous ont regardés grandir et qui nous ont vus, otages précoces de notre biographie à venir, déjà empêtrés dans les rets de notre histoire”
Serge DANEY
Soirée de clôture
La projection sera suivie d’un buffet.
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