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Salon du livre 2004
(Lexique : AE : ancien élève, PE : parent d’élève, PAE : parent d’ancien élève)
Outre l’événement que constitue ce salon, la soirée du 8 décembre sera aussi l’occasion du lancement de l’ouvrage de Jean-Louis Steinberg (AE), Des quatre, un seul est rentré , publié par l’Association des anciens élèves de l’École alsacienne. Ce récit autobiographique évoque le destin d’une famille juive parisienne pendant la guerre et sa déportation à Auschwitz.
Nous avons sans doute oublié beaucoup de monde, nous vous prions par avance de bien vouloir nous excuser. Faites vous connaître et nous tâcherons de vous prendre en compte lors de la prochaine édition.
NB : les notices proposées sont, sauf mention contraire, fournies par les éditeurs.
Classification par genre litéraire :
Médecin et chercheur, Jean-Claude Ameisen (AE, PAE) est professeur d’immunologie à l’Université Paris VII et au centre hospitalier universitaire Bichat. Il dirige l’équipe de recherches E 9922 de l’INSERM. Ses travaux font de lui l’un des meilleurs spécialistes de la "mort cellulaire programmée". Prix Jean Rostand MURS-AESE 2000 et Prix Biguet de l’Académie française 2000 pour La Sculpture du vivant.
La Sculpture du vivant , Seuil, 1999, 340 p. 22,11 €
Depuis quelque temps, déjà, on parlait de mort naturelle programmée : sans accident, sans maladie, sans modes de vie "usants" ; les fonctions du corps humain s’éteignent d’ elles-mêmes au bout d’environ cent vingt ans... Mais la thèse de Jean-Claude Ameisen va plus loin : la mort est le principe même du vivant. C’est parce que des centaines de milliers de cellules meurent que la vie s’élabore et cela dès le stade embryonnaire. Alors même que le corps grandit, des pans entiers de son être disparaissent. Mieux : ces disparitions massives constituent la condition même de la complexité de notre organisme ... La mort sculpte le vivant. Cela suffira-t-il pour nous réconcilier avec elle ? Ariane Poulantzas, Télérama.
Qu’est-ce que mourir ? , aux Editions du Pommier, 2003, 191 p. 8 €
Articles dans l’encyclopédie, La mort et l’immortalité , Bayard, 2004, 59 €
60 historiens, philosophes, psychanalystes, ethnologues, sociologues, écrivains... ont rassemblé leurs connaissances sur la mort et l’au-delà sous la direction de Frédéric Lenoir et Jean-Philippe de Tonnac. Deux grandes parties : 1. Le voyage de l’âme, ou comment les grandes civilisations et religions de l’humanité se sont représenté mort et voyage vers l’au-delà. 2. La révolution de la modernité occidentale, ou comment nous avons sacralisé le corps, réinventé un imaginaire de l’immortalité, caché la mort... Ce grand livre de la mort et de l’immortalité donne à l’honnête homme du XXIe siècle l’essentiel des connaissances historiques, philosophiques, religieuses, mais également aborde avec lui les grandes questions contemporaines.
Nicole Bacharan (PAE), historienne et politologue, spécialiste des États-Unis et Dominique Simonnet (PAE), rédacteur en chef à L’Express.
Némo dans les étoiles , Seuil, 2004, 288 p. 14,95 €
Cette fois, les parents de Némo sont formels : ses aventures sont terminées, au travail ! ça tombe bien, Linda, l’Américaine, doit effectuer un stage à l’observatoire du Pic du Midi.Les voici en route pour ce " château des étoiles " comme le surnomme les habitants du coin. À 3 000 mètres d’altitude, avec ses 5 kilomètres de souterrains, c’est une vraie taupinière d’où quatre scientifiques recherchent l’existence d’une nouvelle planète : William le géologue atteint de donjuanisme, Hippolyte l’astrophysicien, amoureux discret de la belle et troublante Sophie et le taciturne Jean surnommé... Dr Death.
Le travail promet d’être passionnant, mais voilà, un mois avant leur arrivée, Charles, l’informaticien du groupe est tombé du téléphérique... son corps n’a jamais été retrouvé. Et les " incidents " de se poursuivre : données scientifiques qui disparaissent, notes qui se volatilisent, un empoisonnement, une panne générale inexplicable. Le stage se transforme en enquête : le coupable est là, mais qui est-ce ?
Un quatrième volet des passionnantes aventures de Némo, où sous fond de découverte astronomique et concurrence scientifique, Némo et Linda se transforment en Sherlock Holmes et Dr Watson.
En fin de volume, un cahier couleur de 16 pages donnera au lecteur toutes les informations pratiques concernant l’astronomie.
Némo en Égypte , Seuil, 2002, 288 p. 14,95 €
Après Le Livre de Némo et Némo en Amérique, voici le troisième volet des aventures de Némo. Némo va-t-il trouver le trésor enfoui que brigands et égyptologues convoitent tant ? Une très belle échappée dans les vestiges de l’Antiquité égyptienne : Vallée de rois, Louksor... Après cette lecture, l’Egypte ancienne n’aura plus aucun secret pour vous.
Némo en Amérique , Seuil, 2001, 222 p. 14,95 €
Némo, le héros du Livre de Némo, a grandi. Il est devenu maintenant un adolescent sympathique quoique légèrement turbulent, que ses parents décident d’envoyer aux Etats-Unis dans une famille d’accueil pour améliorer son anglais quelque peu défaillant. A son arrivée à New York, il est chaperonné par Linda, de quelques années son aîné, qui, aux yeux de Némo, présente deux intérêts : d’une part elle connaît des rudiments de français, et d’autre part elle est très séduisante. Très rapidement, tous les deux vont fuguer et, de Washington à la Californie, en passant par la Floride et la Louisiane, vont vivre de nombreuses aventures et échapper aux recherches des parents de Linda. Némo en Amérique offre de l’aventure, de l’émotion, mais aussi un apprentissage de l’anglais, car au fil de l’intrigue, le roman s’enrichit progressivement de mots d’anglais dans ses dialogues pour s’achever totalement en anglais. Des mêmes auteurs : Le Livre de Némo ; L’Amour expliqué à nos enfants.
Le Livre de Némo , Seuil, 2001, 314 p. 14,95 €
"Imagine que tu te réveilles un jour, la tête vide. Mais vraiment vide. Comme si quelqu’un avait tout effacé pendant ton sommeil. Tes idées, tes pensées, tes souvenirs. Tout. Au point d’avoir oublié tes amis, ta maison, tes parents, ton nom, toute ta vie passée. Et bien, c’est exactement ce qui vient d’arriver à Némo." Au cours d’un extraordinaire voyage à la recherche de son identité, Némo va redécouvrir le monde, les hommes et leur histoire. De la grotte de Lascaux aux tombeaux égyptiens, des tranchées de la Grande Guerre aux plateaux de télé, il réapprend l’essentiel : ce qu’un enfant doit savoir pour réussir au collège, mais aussi pour devenir un homme. Mais comment réinventer l’émotion ? Comment apprendre à aimer ? Un grand roman d’aventures et d’initiation, pour vivre sur cette drôle de planète avec un peu plus d’humanité.
Élève de Georges Duby et de Pierre Toubert, Dominique Barthélémy (PE) est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes-Études (IVe section) et professeur à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).
L’ordre seigneurial XIe-XIIIe. Nouvelle histoire de la France médiévale vol. 3 ., Seuil, "Points", 1990, 8,50 €.
L’an Mil et la paix de Dieu. La France chrétienne et féodale 980-1060, Fayard, 1999, 637 p., 26,10 €
Dominique Barthélemy ... poursuit la relecture des années 950-1050, qui l’avait conduit à quelques interrogations provocatrices ("La mutation de l’an mil a-t-elle eu lieu", Fayard, 1997). Continuant le patient travail de décapage de cet âge féodal profondément marqué par les révisions romantiques, le médiéviste reprend le dossier de ces "paix de Dieu" dont on a fait le garant d’un ordre nouveau où l’agressivité des chevaliers trouvait sa limite, les plus humbles une foi nouvelle en l’avenir et le monde des clercs un espace d’autorité déterminant. Nouveau regard donc sur la formidable émergence de Cluny, face aux "péchés de la chevalerie" et aux redéfinitions politiques, sur les nouveaux usages d’arbitrages, eux traditionnels. Gros plans sur les conciles de Charroux (989) ou Limoges (994), mais sans porter aux extrapolations hâtives. Tout semble, à lire Barthélemy, à la fois plus empirique et moins radical, l’opposition savamment entretenue entre "féodalisme" et germes de "modernité" trahissant davantage nos projections rétrospectives que la réalité factuelle, Philippe-Jean Catinchi, Le Monde, 07 janvier 2000.
Chevaliers et miracles. La violence et le sacré dans la société féodale , Armand Colin, 2004, 296 p., 24 €.
Il est des clichés tenaces : celui d’un Moyen Age violent, désordonné et sans normes, en particulier dans sa période centrale (Xe-XIIe siècle), reste très prégnant. La production historique, soucieuse de dire la complexité des sociétés médiévales, s’évertue pourtant, depuis des années, souvent grâce à l’anthropologie, à brosser un tableau plus nuancé des temps dits féodaux. L’ouvrage de Dominique Barthélemy, auteur d’une ouvre dense marquée de fortes prises de positions (La mutation de l’an mil a-t-elle eu lieu ?, Fayard, 1997 ; L’An mil et la paix de Dieu, Fayard, 1999), s’inscrit dans cet effort collectif. A travers six "dossiers", notamment des vies et miracles de saints, le médiéviste invite à une plongée dans les structures sociales et les conflits des Xe-XIIe siècles. On en ressort convaincu que les guerres particulières des chevaliers et des seigneurs - les faides - ne sont en rien signes de désordre. Les remarques générales ne masquent jamais les évolutions chronologiques, parfois fines, auxquelles l’auteur est très sensible. Pourfendeur de la mutation de l’an mil, il souligne celle, "chrétienne et sociale, de l’an 1100", qui se caractérise par les évolutions de la culture cléricale, mais également par le renforcement de la puissance royale et l’émergence des pouvoirs urbains. Au terme du parcours, on pourra regretter qu’une conclusion ne ramasse pas l’ensemble du propos, dont la force et la richesse font de Chevaliers et miracles, assurément, une ouvre de référence. Le Monde, Nicolas Offenstadt -
Né en 1961, normalien, docteur de troisième cycle en histoire, agrégé de sciences économiques et sociales, énarque, Nicolas Baverez (PE) est avocat. Il est éditorialiste au Point, aux Echos et au Monde.
La France qui tombe , Perrin, 2003, 12,50 €
Croissance en berne, 10 % de chômeurs et autant de travailleurs précaires, le record de la fiscalité et des jours de grève en Europe, des réformes ajournées ou réduites au plus petit dénominateur des prébendes à conserver, une richesse nationale et une audience internationale menacées : la liste pourrait sans peine être allongée du double. Les beaux esprits de la réforme consensuelle diront que les grandes orgues du déclin français jouent un air connu. Sauf que, cette fois, Nicolas Baverez établit le constat clinique d’un déclassement. En historien, il pointe repères, étapes, degrés et causes. En économiste, il démonte les cercles vicieux de l’incapacité française. En essayiste, il croque l’incapacité des uns, la démagogie des autres et l’aveuglement de beaucoup. Aucun pathos dans ce texte écrit au scalpel : les faits, leur emboîtement et les dangers qu’ils représentent pour notre présent et notre avenir. Impossible de le réduire à un réquisitoire ou à un pamphlet : il nous tend le miroir d’un quart de siècle gaspillé.
Les trente piteuses , Flammarion, 2001, 304 p. 16,77 € ou collection "Champs"
Les années 70 ont plongé les grandes nations dans la crise et inauguré, selon l’auteur, le lent déclin des "Trente Piteuses". La France renoue avec la spirale du déclin : un système de décision public hypertrophié, une économie cumulant chômage de masse et perte de compétitivité, un corps social malade et une influence politique sur la scène internationale de plus en plus contestée.Un certain nombre d’idées reçues en sortent écornées : non, l’immigration n’engendre pas le chômage et la réduction du temps de travail ne permet pas l’embauche. Cet essai offre une synthèse de grande qualité tant par sa précision que par son souci de mise en perspective globale.
Raymond Aron , Flammarion, 1993, 540 p. 22,87 €
Les Orphelins de la liberté , Plon, 1999, 118 p. 7,47 €
"Les Orphelins de la liberté" sont, bien entendu, les Français, obnubilés par leur "culture de l’Etat" - nouvel "opium du peuple" -, victimes de dirigeants qui se refusent à tirer toutes les conséquences du bouleversement de l’environnement économique et international. Avec brio et sens de la formule, Nicolas Baverez en aborde tous les aspects. Chacun peut ainsi nourrir sa culture citoyenne, analyser le nouveau contexte dans lequel doit se mouvoir la France, réagir aux solutions qui lui sont présentées - toutes bâties autour de deux idées fortes : la liberté, la responsabilité du politique. Car il n’assène pas, il démontre tout en reconnaissant certains aspects négatifs des solutions préconisées ... Héritier des Lumières du XVIIIe siècle et des pères fondateurs de la République, Nicolas Baverez croit, malgré cette vision noire, en la modernité d’une devise : liberté, égalité, fraternité. Celle-ci devrait contribuer à résoudre les contradictions d’aujourd’hui, et, motivée par de nouvelles Lumières, aider la France à "renouer avec sa vocation de fille aînée de la liberté moderne", entraîner, comme au premier temps de la Révolution, ses voisins dans ce combat. Alors, I’Europe serait "tout à fait fondée à proposer au monde une conception de la liberté plus politique et fraternelle que celle du modèle américain". L’exception ne peut plus être française. Elle doit être européenne. Thierry Bréhier, Le Monde, 19 novembre 1999.
Né en Australie, John Baxter (PE) est journaliste et écrivain. Il a publié plusieurs livres sur le cinéma, dont une étude sur l’œuvre de John Ford et des biographies de Luis Bunuel et de Federico Fellini.
Steven Spielberg , Nouveau monde, 2004, 450 p. 26 €
Woody Allen , Flammarion, 2000, 611 p., 22,71 €
En trente-cinq ans de cinéma, trente-deux films et un prochain en permanence sur le feu, Woody Allen est devenu un cinéaste fétiche, voire culte. Référence cinéphilique incontournable, symbole du juif new-yorkais et figure familière dont les angoisses métaphysiques, les phobies et les terreurs nous font rire parce qu’elles nous permettent d’oublier qu’elles sont aussi les nôtres, l’homme n’en reste pas moins mystérieux. Qui est Woody Allen ? Quel est son caractère ? Ressemble-t-il à son personnage ? Son image est si bien peaufinée que même ses amis d’enfance se souviennent de lui comme d’un petit rouquin à lunettes, alors qu’il adopta ses épaisses montures bien après sa sortie de l’école. Décortiquant le mythe et fouillant l’œuvre, John Baxter retrace patiemment la ligne qui sépare Woody de Allen. Film après film, comme autant de pièces d’un puzzle en perpétuelle évolution, il dessine un portrait sans concession, déniche les forces secrètes du metteur en scène derrière ses faiblesses revendiquées, dévoile les influences tues derrière les admirations proclamées, précise les contours de l’homme derrière le personnage.
Stanley Kubrick , Seuil, 1999, 403 p., 22,80 €
Tout le monde connaît Stanley Kubrick. Depuis plus de 40 ans, ses films accompagnent notre époque, pour en dessiner l’histoire parallèle : Lolita, la bombe atomique, la violence urbaine, les premiers hommes sur la Lune, la guerre du Vietnam hantent ses films comme autant de fantômes d’une modernité dont ils fixent les traits mouvants. Mais qui connaît vraiment Stanley Kubrick ? Né dans le Bronx en 1928, expatrié en Angleterre depuis 1961, reclus dans une ferme qu’il ne quittait que rarement, il gardait sur sa vie personnelle un silence jaloux. John Baxter raconte tout. Ses conflits avec ses associés et les vedettes de ses films. Ses rêves inassouvis (comme le Napoléon qu’il ne réalisera jamais). Les amitiés brisées, l’argent, le pouvoir. Et le génie d’un homme qui a su donner une expression purement cinématographique aux passions délétères de notre siècle.
Ancienne élève de l’ENS, agrégée d’histoire, Marie-Hélène Baylac (MAE) est professeur d’histoire-géographie à l’EA, directeur de collection chez Bordas, Clartés et Atlas.
(Avec J. Garrigues) Les objets racontent l’histoire , Larousse, collection "La mémoire de l’humanité", 1999, 264 p., 32 €.
Encyclopédie Clartés, Volumes Histoire, Géographie, Voyages , sous la direction de M-H Baylac, Ed. Clartés, publication mensuelle depuis 1948
Manuels de Seconde, Première, Terminale, Bordas.
Joël Bellassen (PE, PAE) est professeur des universités à l’INaLCO (dpt Chine), chargé de mission d’inspection générale en chinois (Ministère de l’éducation nationale), président d’honneur de l’Association Française des Professeurs de Chinois et vice-président de l’Association mondiale de l’enseignement de chinois. Il a enseigné à l’École alsacienne (1981-1991).
Empreintes chinoises de Chine et de France , regards croisés, Nicolas Philippe, 2004, 276 p. 20 €.
Chinois mode d’emploi , You Feng, 1996, 376 p., 38,10€
Les idéogrammes chinois ou l’Empire des sens , You Feng, 1995, 15 €
Méthode d’inititation à la langue et à l’écriture chinoises , Ed. La Compagnie, 1989, 46,80€ (avec 2 CD)
Diplomée de Sciences-Po, Marie Bertherat (AE, PE) a abandonné le journalisme pour passer à la fiction et aux documentaires jeunesse, avec une prédilection pour l’art et les polars.
Les enquêtes du Samovar. Trompe l’œil , Fleurus, 2004, 165 p. 5 €
Les enquêtes du Samovar. Porté disparu , Fleurus, 2004, 150 p. 5 €
Les enquêtes du Samovar. L’affaire Cornélius , Fleurus, 2003, 5 €
Les enquêtes du Samovar. Eaux mortelles , Fleurus, 2003, 155 p. 5 €
Les enquêtes du Samovar. Meurtre au Majestic , Fleurus, 2003, 152 p. 5 €
Comment bien vivre avec son corps , Albin Michel, 2003, 140 p., 10 €.
Raphaëlle Billetdoux (AE), écrivain a reçu le prix Renaudot pour Mes nuits sont plus belles que vos jours en 1985.
De l’air , Albin Michel, 2001, 252 p. 14,90 €
Chère madame, ma fille cadette , Grasset, 1997, 16 €
Mélanie dans un vent terrible , Grasset, 1994, 16 €
Entrez et fermez la porte , Grasset, 1991, 14,20 €
Mes nuits sont plus belles que vos jours , Le livre de poche
Lettre d’excuses , Seuil, "Point roman" 1981, 192 p.
Prends garde à la douceur des choses , Seuil, Point roman, 1976, 192 p. 5,95 €
Valérie Bougault (PE) est journaliste d’art
Paris-Montparnasse, à l’heure de l’art moderne , 1910-1940, Terrail, 1997, 204 p. 19 €
La vie artistique et intellectuelle intense de ce quartier de Paris durant les années folles. Abondamment illustré. Une carte-plan du quartier complète le tout.
Michel Butel (AE) est né le 19 septembre 1940. Il publie en 1977 au Mercure de France L’Autre amour, qui obtient le prix Médicis, puis en 1979, La Figurante. Il édité eu 1997 L’Autre livre, aux éditions Le Passant. En 1984, il crée L’Autre journal, interrompu eu 1992, et qui va paraître à nouveau cette année.
L’enfant , Melville-Léo Scheer, 2004, 56 p. 10 €
Le monologue d’un adolescent de seize ans qui n’a plus que peu de temps à vivre. Il attend son heure en regardant par la fenêtre de sa chambre d’hôpital. « Traversant un désert, Butel a rencontré celui qu’il appelle « l’enfant », et qui devient aujourd’hui un livre. Texte court de cinquante pages, où le narrateur se fait porte-parole d’un jeune homme de 16 ans. Celui-ci, fils d’un couple à peine proche, a décidé, allongé sur un lit d’hôpital et sûr d’une mort imminente, de se livrer à lui. Mieux : le livre sera le lieu où s’abolit la frontière entre le narrateur et l’enfant, sera cette abolition même. Il est rare de voir comment naît un texte - de quelle nécessité, vérité ou fable. Celui-ci se compose en se décomposant. C’est assez troublant. Comme le sont ces détails : Michel Butel attribue à l’enfant sa propre date anniversaire, le 19 septembre ; en précisant ailleurs qu’ils ont quarante-huit ans d’écart, « à quelques jours près ». Il greffe aussi par brefs éclairs sa propre mémoire : « 16 au 17 juillet 1942, la nuit à jamais. Enfant habité par la catastrophe. » Ce livre, si court qu’on ne peut que le relire (et qu’on le relira), porte en lui une autre nostalgie : celle d’« un monde pauvre où chaque chose est simple, simple et indivisible ». Il le fait avec des mots simples, exempts d’éclat mais comme neufs, et qui, silencieux, se détachent avec une douloureuse acuité sur le vacarme, et l’annihilent un instant. » Françoise Gorin, Télérama.
Françoise Cachin (AE), conservateur général du patrimoine, a été directrice du musée d’Orsay (1986-1994) et directrice des musées de France, présidente de la Réunion des musées nationaux (1994-2001).
Gauguin , Flammarion, 2003, 49 €
Seurat . Le rêve de l’art -science, Gallimard, "Découvertes" n°108, 13 €
Manet . "J’ai fait ce que j’ai vu", Gallimard, "Découvertes" n°203, 1990, 13,80 €
Gauguin , "Ce malgré moi de sauvage" , Gallimard, "Découvertes", n°49, 1989, 128 p. 13,80 €
Jean-Marie Catonné (AE, PAE) est professeur de lettres et philosophie à l’École alsacienne. Romancier, il a également publié des essais : Romain Gary-Emile Ajar (1990) et Queneau (1992) chez Pierre Belfond.
Excès de mémoire , Eden, 2003, 80 p. 7 €
Il ne faut pas croire au bonheur sous les cocotiers.Quand “Soleil et Évasion” vous emmène en vacances aux Antilles et vous fait coucher dans d’anciennes cases nègres, réaménagées avec tout le confort moderne, certains d’entre-vous se plaindront. Pourtant le passé et ces trop nombreuses générations d’esclaves couchés à même le sol, dans ces mêmes cases, peut encombrer la mémoire. Mais nous avons un passé plus récent à gérer, l’Algérie, l’occupation... La traite des noirs est une histoire trop lointaine dont nous ne nous sentons plus responsables.
C’est mon Tour , Eden, 2003, 110 p. 11 €
Célébrer le centenaire du Tour de France n’est pas seulement fêter une simple épreuve sportive. C’est honorer aussi un monument de culture populaire. Le Tour de France est un patrimoine partagé par tout un peuple.
Demi-dieux ou forçats, les hommes qui se sont affrontés sur des bicyclettes depuis 1903 ont bâti une légende en forme d’opéra antique rejoué chaque année. Toutes les générations vivantes, toutes les classes sociales, toutes les cultures s’assemblent l’été venu sur les bords des routes, devant des téléviseurs ou à proximité radiophonique pour communier lors de la Grande messe païenne du vélo.
Parmi les communiants, quatre écrivains, Jean-Marie Catonné, Eric Fottorino, Gérard Mordille, Jean-Bernard Pouy, ouailles ferventes de cette liturgie estivale, ont souhaité manifester leur dévotion à leur manière, c’est à dire avec une très grande liberté évocatrice en marge des commémorations médiatiques et commerciales prévisibles. Décalés, " déraillés ", ils n’en sont pas moins de vibrants et sincères hommages à cette course centenaire, aux géants vêtus de jaune ou de vert et aux obscurs " porteurs d’eau ". Ils nous offrent la démesure de leur engagement à l’approche de la Fête Nationale. Promesse toujours tenue envers le public.
Villa des mésanges bleues , Plon, 2002, 118 p., 12 €
" Il ne pensait plus aux siens ni à rien. Il était remonté dans le temps. Dans un temps immémorial, bien avant l’histoire de l’humanité et de l’homme des cavernes. Des millénaires avant les primates. Un temps où l’homme n’avait rien d’humain, rampait à quatre pattes, broutait l’herbe, mordait les fruits tombés à terre, rongeait les racines sans se servir de ses mains. " Pas d’idée, pas de conscience, des instincts de fauve ou de mollusque car la nature n’avait pas encore décidé si l’homme serait doux ou agressif. Il ne savait où il était ni qui il était. " L’homme dont on parle ici est un écrivain connu qui a oublié à peu près toute son œuvre. L’essentiel de sa vie se joue maintenant dans cette villa des Mésanges bleues où, perdu au fond d’un présent sans mémoire, il se croit revenu à l’école pour la durée des vacances. Villa Les Mésanges bleues est un roman d’exorcisme, animé d’un ton de bouffonnerie qui est la seule manière de traiter le tragique de l’existence
Portraits volés , Plon, 2001, 280 p.
Le roman retrace les destins croisés de 1937 à 1945 d’un conservateur de musée sans idéologie particulière qui s’oppose aux spoliations d’un jeune officier allemand, et d’un amateur d’art, esthète gâté par l’existence, dont la collection devient l’antichambre de la mort.
La tête étoilée , Plon, 1996, 206 p., 14,94 €
Un premier roman "intimiste et documentaire". En 26 chapitres, l’auteur imagine les années de guerre du poète Apollinaire, immigré italo-polonais, engagé volontaire à l’âge de 34 ans, et enfièvré d’une passion érotique pour Lou (Louise de Coligny-Châtillon) qui lui fait écrire des lettres aussi belles qu’osées.
Catherine Chaine (MAE) est journaliste.
J’aime avoir peur avec toi , Photographies de Marc Riboud, Seuil, 9,50 €
Le récit de la douleur d’une mère à la naissance d’un enfant trisomique a déjà été fait. Celui-ci a une tonalité différente. Catherine Chaine ne cache rien de sa révolte devant ce qui aurait pu être évité, le dit sans mièvrerie et sans complaisance, assume son impossibilité à élever sa fille chez elle, ce qui ne donne que plus de valeur à la qualité de la relation finalement construite avec Clémence et voit celle-ci, aujourd¹hui âgée de 22 ans, capable de s¹approprier son histoire et de dire sa propre difficulté d’être. Le livre contiendra 6 ou 8 photos de Marc Riboud. La révolte et la douleur d’une mère qui découvre à la naissance de sa fille que celle-ci est trisomique. Au fil des ans comment s’établit une vraie relation mère-fille et comment Clémence prend petit à petit la parole pour dire sa propre difficulté d’être.
Marie-Josèphe Chalvin (MAE) est agrégée d’histoire ; professeur, elle assure régulièrement des formations en IUFM et dirige chez Nathan la collection pédagogique "Outils pour la classe".
École : aidez vos enfants à réussir . Du primaire au collège, Eyrolles, 2004, 192 p. 10 €
Laurent Cohen-Tanugi (PE), né en 1957, normalien, diplômé de Harvard, est avocat au barreau de New York, associé du cabinet d’avocats internationaux Cleary Gottlieb. Praticien de la vie économique internationale, il est aussi analyste des institutions françaises et américaines. Membre fondateur de l’Institut Notre Europe au côté de Jacques Delors
Les sentinelles de la liberté. L’Europe et l’Amérique au seuil du XXe siècle , Odile Jacob, 2003, 217 p. 19,90 €
Qu’en sera-t-il demain de l’Europe et de l’Amérique, de leur communauté de destin fondée sur l’héritage des Lumières et éprouvée par deux conflits mondiaux ? Contre toute attente, la rupture historique du 11 septembre a creusé le fossé entre les deux rives de l’Atlantique. Depuis quelques années, les incompréhensions se multiplient et la méfiance s’insinue sur les lieux de la solidarité. Renvoyant dos à dos la thèse dominante d’une simple antipathie passagère comme celle d’un profond divorce idéologique, Laurent Cohen-Tanugi montre comment les grandes évolutions des dernières décennies, politiques comme stratégiques, économiques comme culturelles, ont produit cet éloignement. Mais il n’en plaide que plus fortement pour une alliance renouvelée, dont il explicite les conditions. Seules une Europe résolument engagée sur la scène internationale et une Amérique pleinement consciente de ses responsabilités planétaires pourront rendre sens à un monde en désarroi. En servant, ensemble, la cause de la démocratie et du développement.
Le nouvel ordre numérique , Odile Jacob, 1999, 240 p. 19,82 €
Fruit des mutations de l’ordinateur, du téléphone et de la télévision, la révolution de la communication occupe une place sans cesse croissante dans notre environnement quotidien. Vecteur d’une nouvelle croissance, voire d’une « nouvelle économie », elle est le phénomène industriel majeur de cette fin de siècle et prépare la future société de l’information. Mais le tourbillon incessant des innovations technologiques et des batailles industrielles tend à occulter l’essentiel : ce chaos créateur est en train de donner naissance, à l’échelle du monde, à de nouveaux rapports économiques et stratégiques. Laurent Cohen-Tanugi démonte ici les ressorts de ce nouvel ordre numérique et en dévoile les lignes de force et les défis. Sa conclusion est claire : il est grand temps pour l’Europe d’investir pleinement dans la nouvelle économie de l’information - aujourd’hui largement dominée par les États-Unis - et de peser de tout son poids sur les évolutions en cours, sous peine de rater le train du troisième millénaire.
La métamorphose de la démocratie française. De l’État jacobin à l’État de droit , Gallimard, "Folio actuel", 1993, 244 p. 6,60 €
Le choix de l’Europe , Fayard, 1995, 250 p. 16,80 €
L’Europe en danger , Fayard, 1992, 15 €
Le droit sans l’État , PUF, "Quadrige", 1992, 224 p. 9 €
Agrégé de mathématiques, Alexandre Dédé est professeur à l’École alsacienne.
Analyse-Algèbre, 1ere année HEC voie E (avec A. Combrouze), PUF, "Major", 1995, 22,50 €
Probabilités, 1ere année HEC voie E (avec A. Combrouze), PUF, "Major", 1999, 22,50 €
Probabilité, 2e année HEC voie E (avec A. Combrouze), PUF, "Major", 1998, 22 €
Analyse-Algèbre, 2e année HEC voie E (avec A. Combrouze), PUF, "Major", 1999, 30 €
Exercices de Mathématiques, 1ere année HEC voie E , PUF, 1997, 19,50 €
Jean Donguès (pseudonyme de Jean-Émile Dommergues), né en 1928, a été instituteur, puis professeur de lettres à l’ Ecole alsacienne. Quitte l’enseignement en 1960 et s’oriente, sous le pseudonyme de Jean Donguès, vers la radio, la télévision, la conception et l’animation de grands événements, principalement dans le domaine du sport.
Le buveur d’encre. Il était une fois l’École primaire (1935-1950) , Anglet, Atlantica, 2002, 247 p.17 €.
L ’encyclo des filles 2005 , Plon, 2004, 16 €
Courrier, avec page de papier spécial pour écrire à L’Encyclo des filles.
Sujets "people" (reportages photo sur les mariages célèbres ; comment devenir figurante ; témoignages de stars sur leurs 15 ans). Jeu de rôle : comment conquérir le coeur de Brad ? Séries de tests (Comment manges-tu ?, Quelle amoureuse es-tu ?, Quelle copine es-tu ?, Quelle star se-rais-tu ? etc.). Conseils pratiques (la trousse de beauté, le grignotage). Sujets sur les animaux (demandés par nombre de lectrices). Etc.
Popote , Plon, 2004
Dramaturge et romancier, Laurent Gaudé (AE) a été récompensé par Le prix Goncourt des Lycéens 2002 pour La mort du roi Tsongor et par le prix Goncourt 2004 pour Le Soleil des Scorta.
Le Soleil des Scorta , Actes Sud, 2004, 19 €
Sous le soleil écrasant du sud italien le sang des Scorta transmet, de père en fils, l’orgueil indomptable, la démence et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors.
Un homme avance sur sa mule dans un paysage pétrifié de chaleur, sous l’implacable soleil des Pouilles, en direction du minuscule village de Montepuccio, où il vient assouvir, au risque d’y perdre la vie, son désir et sa vengeance. Ses fautes de jeunesse - vols, violences, crimes de toutes sortes - , il les a payées de dix-sept ans de prison. Désormais libre, il entend bien, de gré ou de force, faire sienne une femme que dans sa jeunesse il convoitait.
De cette vengeance - on pourrait même dire : de cette scène primitive - va surgir la lignée des Scorta, une famille de "pouilleux" marqués par l’opprobre et la faute orignielle, mais qui, peu à peu, sur quatre générations, parvient à subsister, à planter ses racines dans un sol fruste, à saisir sa chance, transmettre ses valeurs et s’accorder aux beautés de sa terre natale.
L’histoire de la famille Scorta se déroule sur un siècle, de 1870 à nos jours. Elle prend le double aspect d’un récit objectif et linéaire que viennent scander les soliloques d’un des personnages, Carmela, vieillarde qui, avant de perdre la mémoire, se hâte de confier à l’ancien curé de Montepuccio ce qu’elle n’a pu raconter à personne : son voyage à New York avec ses frères, la création du bureau de tabac de Montepuccio, et plus largement sa vision subjective de l’aventure des Scorta.
Car ce roman puissamment sudiste et solaire n’est nullement, au sens où on l’entend couramment, une saga familiale. Marqué par la force de la parole, par la sincérité des personnages, par l’humilité et l’obstination des gens simples, par la recherche et la connaissance des joies élémentaires, le nouveau lilvre de Laurent Gaudé entrelace les destins comme les voix d’un hymne étincelant d’humanisme.
La mort du roi Tsongor , Actes Sud, 2002, 16 €
Dans une Afrique ancestrale, sur les terres du roi Tsongor, éclate une guerre inextinguible. Souba, anti-héros épique et initiatique, part édifier sept tombeaux pour ensevelir les sept visages de l’inconsolable roi défunt : Tsongor le glorieux, le bâtisseur, l’explorateur, le guerrier, le père, le tueur et l’homme, enfin, qui cherche le repos. La puissance évocatoire des scènes de combats, alliée à la poésie du cheminement de Souba, perpétue une tradition orale qui puise dans l’imagination collective pour poser la question de l’origine.
Les Sacrifiées, Actes Sud Théâtre
Cris , Actes Sud, 2001, 180 p. 6 €
Du fond des tranchées de Verdun s’élèvent les voix de Marius, Jules, Rénier, Ripoll, M’Bossolo, frères d’armes jetant leur vie dans le flux et le reflux des assauts, hantés par les cris de l’homme-cochon, ce soldat devenu fou, perdu entre les deux lignes de front.
(PE et PAE) auteur Jeunesse
(avec Dominique de Saint Mars, Serge Bloch et Rémi Saillard) J’suis plus un bébé . Bien grandir mode d’emploi, Bayard Jeunesse, 2004, 61 p. 11,90 €
(avec Catherine Meurisse) Le P’tit miam . Bien se nourrir mode d’emploi, Bayard Jeunesse, 2004, 80 p. 11,90 €
Henri Grivois (PAE) est psychiatre. Il a longtemps dirigé le service des urgences de l’Hôtel-Dieu.
Tu ne seras pas schizophrène , Les empêcheurs de penser en rond/Le Seuil., 2001, 14,48 €
La schizophrénie est à juste titre redoutée comme une catastrophe. Le premier épisode psychotique est discret, mais il déconcerte tout le monde. Face à ce comportement étrange, le pire est de parler de schizophrénie car rien n’est encore inéluctable. Cet événement qui ne dure que peu de temps, ne doit pour autant pas être négligé. De la précocité et de l’intensité des soins dépend une évolution qui peut être favorable.
Naître à la folie , Les empêcheurs de penser en rond/Seuil, 7,47 €
Urgence folie (entretiens avec Marie-Odile Monchicourt), Les empêcheurs de penser en rond, 3,05 €
Jean Guisnel (PE) est entré à l’Agence de presse Libération en janvier 1972. Dès l’automne suivant, il a participé à la préparation du quotidien, lancé en mai 1973. Il l’a quitté en 1996. Il est aujourd’hui grand reporter au Point. Spécialiste des questions de défense et de renseignement, il est l’auteur de nombreux ouvrages.
Bush contre Saddam. L’Irak, les faucons et la guerre , La Découverte, 2003, 189 p. 15 €.
Délires à Washington , La Découverte, 2003, 19 €
Libération, la biographie (réédition) La Découverte, 2003, 12 €.
La citadelle endormie. Faillite et réveil de l’espionnage américain, Fayard, 2002, 256 p., 17 €
Les attentats du 11 septembre 2001 ont révélé une incroyable vérité : la communauté américaine du renseignement avec ses treize agences de sécurité et son budget annuel de trente milliards de dollars s’est laissée surprendre. L’ouvrage de Jean Guisnel présente à un public large la nature des difficultés rencontrés par les espions américains. Cette étude ne va pas sans remonter loin dans les origines de cette défaillance : ainsi Jean Guisnel évoque-t-il les affaires d’espionnage des années soixante-dix tout en s’attachant à l’évolution des techniques de renseignement.
L’effroyable mensonge . Thèse et foutaises sur les attentats du 11 septembre, La Découverte, 2002, 132 p., 11 €
Charles Hernu ou la République au cœur , Fayard, 1993, 567 p., 24,50 €
Agrégé de l’université, Georges Hacquard (PAE) a été directeur de l’École alsacienne de 1953 à 1986.
Histoire d’une Institution française : l’Ecole alsacienne, Tome I, Naissance d’une école libre (1871-1891) , AAEEA, 356 p. 25 €
Exaltante aventure, au lendemain de la débâcle de 1870, d’un groupe de Français d’origine alsacienne, réussissant à fonder à Paris un établissement scolaire de référence, libre et laïque, où instruction et éducation soient adaptées aux besoins et aux devoirs de l’homme moderne : Jules Ferry, en 1881, y puisera l’essentiel de ses réformes
Tome II, L’École de la légende (1891-1922) - Préface de Vercors, ancien élève, AAEEA, 532 p. 30 €
Dans cette période de l’histoire à la fois féconde, agitée et cruelle, on voit, autour du charismatique directeur Théodore Beck, au travers de l’affaire Dreyfus, des tensions créées par la politique d’Émile Combes, - et surtout de la Grande Guerre où tomberont 136 élèves et professeurs - se forger la légende vivante de l’École.
Tome III, La Tradition à l’épreuve (1922-1953) - Préface d’A. Minkowski, 352 p. 25 €
Au lendemain de l’amère victoire, où tout est à reconstruire, nation, famille, école, l’École alsacienne, dans sa lutte quotidienne, se recommande fortement de sa tradition, fondée sur la quête de chances nouvelles. École de la vie, elle accueille la mixité. Elle fera face avec courage aux épreuves nationales, à la crise de février 1934 et, peu après, aux six années de déchirure, avec une contribution héroïque à l’épopée de la Résistance.
Tome IV, L’École du Contrat (1953-1986) - Postface de J.-P. Hammel, 578 p. 35 €
L’École ne cesse d’imprimer sa trace dans l’avancée pédagogique, s’efforçant par ses initiatives et une coopération loyale avec le ministère d’influer sur l’ensemble du système éducatif français. Une étape capitale sera, dans le cadre de la loi d’aide à l’enseignement privé, la signature avec l’État d’un contrat d’association garantissant à l’École la liberté de sa pédagogie et sa responsabilité éducative.
Guide romain antique , Hachette, 9,90 €
Guide mythologique. de la Grèce et de Rome , Hachette Éducation, 1990, 14 €
Les grandes mythologies , Hachette, 1996, 96 p. 10,95 €
L’étrange canne de Virgile , Hatier, 1994, 6,08 €
Germaine Tailleferre. La Dame des Six , L’Harmattan , 1999, 288 p. 22,87 €
"Je ne me suis pas résigné à n’avoir approché Germaine Tailleferre qu’au dernier acte de sa vie, écrit Georges Hacquard l’auteur de ce livre. Ce que j’ai cru percevoir de sa nature et de son génie m’a engagé à reconstituer le déroulement de l’opéra tout entier : un opéra vériste à cent décors, où triomphe le mélange des genres et dont l’héroïne est comptable d’un grand destin." "Je fais de la musique, confiait la compositrice, parce que cela m’amuse. Ce qui fait que quelquefois on me compare aux petits maîtres du XVIIIème siècle, ce dont je suis fière !" Oeuvre de femme, de femme modeste et discrète : faut-il voir là une cause de la curieuse disparition de Tailleferre de nos programmes ? Précisons : des programmes français. Car les étrangers semblent redécouvrir pour cette musique, jugée très française, l’émerveillement dont ont témoigné ses contemporains.
La Musique et le Cinéma, PUF, 10€
La Chanson de Roland , Librairie Bleue, 13€
Transposition et adaptation scénique du poème épique médiéval. Créé au Festival de Carcassonne.
Mireille , Librairie Bleue, 12€
Adaptation scénique et texte français du célèbre poème provencal de Frédéric Mistral. Couronné par l’Acdémie des Jeux floraux.
Parus aux Cahiers Bleus :
Diogène, 10,70€
Jardin mon unique jardin, 10,70€
Complainte pour ma sœur morte, 7,70€
Les jeux du temps et de l’éternité, 10,50€
Martin de Halleux est né en 1966 à Bruxelles. À l’âge de six mois, il arrive à Paris avec ses parents. Dix-huit ans plus tard, il traverse le désert du Sahara en auto-stop et en ramène un premier court récit publié dans un magazine pour la jeunesse. Après des études de communication, il part pour New York, puis Berlin et rentre un an plus tard à Paris pour lancer un magazine consacré au photo-journalisme. Il est aujourd’hui directeur éditorial dans un groupe de presse. Il vit à Paris avec sa femme Marie, auteur également, et leurs deux enfants, Julie et Victor.
Un si grand secret , Hachette, Le livre de poche Jeunesse, 2004, 127 p., 4,50 €
Jean-Pierre Hammel est ancien directeur de l’École alsacienne.
(avec Muriel Ladrière) Héritages. La culture occidentale dans ses racines religieuses, Hatier, 1996, 24,20 €.
Sabedougou , AAEEA, 18 €
Etre Reine à Ithaque , AAEEA, 15€
Christian Harbulot, 49 ans, (ancien professeur de sciences éco à l’EA), est directeur de l’École de Guerre Economique et directeur associé du cabinet de consulting en risques informationnels C4IFR. Il est l’auteur de "La machine de Guerre Economique" parue chez Economic en octobre 1992. Christian Harbulot a également participé à plusieurs ouvrages et rapports parmi lesquels "Intelligence Economique et Stratégie des Entreprises" (rapport du Commissariat général du Plan), "La Guerre de l’Information" (étude commanditée par la Délégation Générale à l’Armement) ou "Techniques Offensives et Guerre Economique " (étude commanditée par le ministère de la Recherche).
La machine de guerre économique . Etats-Unis, Japon, Europe, Economica, 1999, 15 €
La guerre cognitive. L’arme de la connaissance , Charles Lavauzelle, 256 p. 22 €
La France a-t-elle une stratégie de puissance économique ? Actes du 3e colloque de l’École de guerre économique, Charles Lavauzelle, 2004, 23 €
Daniel Hartmann (AE) est professeur de lettres à l’École alsacienne et traducteur. Membre du jury d’admission à à l’École du Louvre et collaborateur de L’Encyclopædia Universalis. Participe à la traduction des Œuvres complètes de Psychanalyse de Sigmund Freud aux PUF et contribue à l’élaboration et à la traduction de livres d’art.
Freud Sigmund, Œuvres complètes. Psychanalyse, T.XIII, 1914-1915. Une névrose infantile. Sur la guerre et la mort, Métapsychologie, Autres textes, PUF,
Freud Sigmund, Œuvres complètes. Psychanalyse XIV, 1915-1917, Leçons d’introduction à la psychanalyse, PUF,
Freud Sigmund, Œuvres complètes. Psychanalyse XVIII, 1926-1930. L’analyse profane, L’avenir d’une illusion, Le malaise dans la culture, autres textes, PUF,
Freud Sigmund, L’avenir d’une illusion, PUF, « Quadrige »,
Stéphane Hessel (AE), né a Berlin en 1917, ambassadeur de France, longtemps haut fonctionnaire international auprès des Nations unies, a une longue expérience de la coopération internationale et des problèmes de développement.
Danse avec le siècle , Seuil, 1997, 312 p., 20,30 €
Dix pas dans le nouveau siècle , Seuil, 2002, 268 p. 20 €
Née en 1974, Natalia Jouravliova est originaire de Kirov dans l’Oural, région fermée où étaient déportés les représentants du clergé, comme le fût son arrière-grand -père qui était prêtre. Elle-même a été élevée par ses grands-parents, dans un petit village au bord de la Petchora. Très jeune, elle s’intéresse à la langue russe et à la littérature. Elle étudie les lettres à l’université de Moscou où elle achève actuellement sa thèse.
Saisons (russe/français), Éditions de l’Inventaire, 2004, 16 €
Quatre nouvelles pour quatre portraits de femmes russes d’âges et de milieux différents.
Alan Kennedy (PE) est historien de l’art.
Costumes japonais, Adam Biro, "Textures", 1990, 89,94 €
Cet ouvrage met en évidence le talent extraordinaire des artistes Japonais qui ont créé les splendides costumes et habits portés du XVIe au XIX siècle, période considérée comme l’âge d’or du costume japonais.
Bernard Kouchner (PAE), fondateur de "Médecins sans frontières" et de "Médecins du monde", ancien ministre, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, a été, de 1999 à 2003, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Kosovo.
Les guerriers de la paix , Grasset, 2004. 20, 90€
Avec Daniel Cohn-Bendit, Quand tu seras président..., Robert Laffont, 2004, 384 p. 21 €
Le premier qui dit la vérité , Robert Laffont, 2002, 20 €
"Il faut avoir les yeux plus grands que le ventre, plus grands que la gauche. Et ronds comme la planète. Peut-être n’avons-nous pas su exprimer l’idéal nécessaire ? Pour exalter la France et l’Europe, pour nous faire rêver, pour encourager nos enfants à croire en l’avenir, il nous faudra répondre à une seule et belle question : comment nous remettre à penser la politique, à réinventer le monde ? Pour ce qui concerne la Santé, je crois le savoir." Fondateur de Médecins sans frontières puis de Médecins du monde, militant infatigable du devoir d’ingérence, personnalité politique la plus populaire de France, Bernard Kouchner est connu pour son franc-parler. Désormais délié de ses fonctions de ministre (il a eu trois fois en charge le portefeuille de la Santé entre 1992 et 2002), il reprend la parole en toute liberté. Des paradoxes de notre système de santé (le plus performant du monde et pourtant aujourd’hui en pleine crise) à l’échec de la gauche, des conséquences des 35 heures au risque sanitaire, de la loi " droits des malades " à l’euthanasie, du sida à " Malades sans frontières " (son nouveau combat pour une mondialisation positive), il passe au scanner de son expérience et de ses convictions les sujets qui nous concernent tous. Un parler-vrai passionné, qui redonne le goût de la chose publique.
La dictature médicale , Robert Laffont, 1996, 15,09 €
La dictature médicale. J’ai choisi ce titre pour choquer, comme une provocation au débat. Notre système de soins vit sur une contradiction : les Français en attendent toujours plus et toujours trop, et les médecins, les pharmaciens et les laboratoires défendent leurs avantages souvent au détriment des malades. Comment en sortir ? Plus la médecine est moderne, plus elle coûte cher, plus on s’éloigne de l’égalité des soins : en 1995, un Français sur quatre renonce à se soigner pour des raisons financières. Ne serait-il pas naturel que les riches paient plus que les pauvres pour le même accueil, le même personnel et les mêmes soins ? Au bout de cinq ans, le savoir médical se périme. Pourquoi les médecins français n’acceptent-ils pas une formation continue sérieuse ? La mauvaise médecine coûte cher. Notre système doit être tourné vers la Santé plus que vers la maladie. Prévention, Education, Formation, c’est d’abord l’affaire des médecins.
Agrégée de lettres, Muriel Ladrière (PAE) est professeur de lettres à l’École alsacienne.
(avec Jean-Pierre Hammel) Héritages. La culture occidentale dans ses racines religieuses , Hatier, 1996, 24,20 €.
Agrégé de lettres, ancien professeur à l’École Alsacienne. Pierre Lamy (PAE) est aussi metteur en scène. Auteur de pièces de théâtre, il a également publié trois romans.
Frères humains qui après nous vivez , Jean-Cyrille Godefroy, 2003, 255 p. 20 €
Pour un républicain espagnol " libéré " des camps en 1945, pas question de retourner en Catalogne. Franco l’attend pour le fusiller. Pour un officier polonais, pas question de revoir Varsovie. Staline l’attend pour le fusiller. Un partisan grec sait qu’au pays, les Anglais traquent et tuent les résistants anti-nazis jusqu’au dernier. Le général Scobie l’attend pour le fusiller. Un juif français, franc-tireur partisan, revient en douce France. Le pays pour lequel il s’est battu a aidé à exterminer tous les siens. Peut-on y vivre ? Ces quatre-là furent soudés par une telle amitié qu’ils survécurent à l’enfer des camps d’extermination de Mauthausen et de Gusen. Bien plus tard, retrouvailles des quatre en France. L’un d’eux me conduisit vers les trois autres. Ils me demandèrent de raconter leur histoire, sans travestir leurs vérités. Je notais donc les témoignages de ces parias qui portaient en eux bien des aspects inconnus de la seconde Guerre Mondiale.
Le vicaire du diable , Flammarion, 2002, 456 p. 20 €
Six cents femmes basques accusées de sorcellerie et brûlées vives, le procès inique des Ursulines, des dizaines d’intrigues sanglantes, des centaines de bûchers dans le Béarn, les décapitations de Chalais et Montmorency, les assassinats du poète Théophile de Viau ou du janséniste Saint-Cyran..., sans oublier la tête de Cinq-Mars... Qui est le baron de Laubardemont, celui qui se nomme “le vicaire du Diable”, “créature” dévouée du Cardinal de Richelieu qui met tout en œuvre pour l’ascension politique du futur ministre de Marie de Médicis puis de Louis XIII ? Pierre Lamy prétend avoir retrouvé et déchiffré les écrits de cet exécuteur des basses œuvres de Richelieu, cupide, pervers, impitoyable, à l’imitation de son maître, fondateur dit-on, de la France moderne...
L’Homme d’Ithaque , Flammarion, 2001, 300 p. 18,29 €
Longtemps, la recherche de l’étain (qui, alliée au cuivre, faisait le bronze) fit bouger les hommes. La Grèce finit par trouver des centaines de milliers de tonnes de minerai pour fabriquer des millions d’objets en bronze. Où se trouvaient les gisements ? En Angleterre, en Islande, dans le nord de l’Europe. Celui qui allait découvrir les routes marines aurait la puissance et la gloire. C’est cette expédition que raconte l’Odyssée. Intelligible aux seuls Grecs, l’Odyssée est le message codé, secret qui assurera la suprématie des Hellènes. Vents, orientations, constellations, tout y est pour accomplir une navigation "pilotée par les Dieux". Alors voilà, un chef achéen, un certain Odusseos, fou de rage après la ruine de Troie, massacre une ville paisible, en distribue les femmes à ses marins, tourne le dos à l’Orient et emmène son escadre au bout du monde. Qui est-il ? un tueur féroce, un ruffian inexorable et fourbe, c’est-à-dire un prince de ce monde ? Euripide l’appelait "l’inventeur des crimes" ! A trois ou quatre millénaires de nous, quels peuples allait-il rencontrer pendant dix années d’errance sur l’Océan ? Là commence l’aventure rêvée de l’aventure. Pierre Lamy nous emmène dans un long voyage au ton baroque, une épopée guerrière racontée avec saveur et humour. Il lève le voile. Un mythe se déchire devant nous.
Ancien élève de l’ENS, agrégé de lettres, Frank Lestringant (PE) est professeur à l’Université de Paris IV.
Le huguenot et le sauvage , 3e édition, Droz, 2004.
Le livre des îles. Atlas et récits insulaires (XVe-XVIIIe siècles) , Droz, 432 p. 45,37 €
On appelle Insulaire (en italien Isolario) un atlas exclusivement composé de cartes d’îles. Plus simplement, l’Insulaire, c’est le Livre des îles, titre de l’atlas nautique rassemblé vers 1420 par le Florentin Buondelmonti. Le genre connaît un essor ininterrompu du XVème au XVIIIème siècle. Non seulement la terre entière est a guisa d’un’Isola, comme une île au milieu des océans, mais la description en archipel favorise aussi une appréhension progressive du monde, émietté et particularisé à l’infini. L’Insulaire va de pair avec l’éloge de la variété. Il se rencontre à une époque où fleurit la bigarrure, où celle-ci apparaît comme le signe du divin dans le monde. Les systèmes de l’âge moderne ont eu raison, semble-t-il, de l’esprit d’archipel. A l’ère de l’homme unidimensionnel et de la globalisation, il est urgent de renouer avec une configuration de la terre parcourue de lacunes et de béances, mais contenant une place pour chaque singularité, fût-ce la plus imprévisible. Si l’Insulaire est un atlas, il est aussi un récit. Un récit fragmenté, discontinu, en archipel. Prolongeant l’histoire de l’Insulaire nautique, et tirant de celui-ci un modèle descriptif, ce nouveau Livre des îles conduit de la Genèse à Jules Verne et de l’Odyssée aux îles Enchantées de Melville. Il a pour escales l’Histoire vraie de Lucien, la Navigation de saint Brandan, le Quart Livre de Pantagruel de Rabelais, les îles tour à tour satiriques et amoureuses de l’âge classique, les Voyages de Gulliver de Swift, l’herbier des îles du botaniste Tournefort et L’Archipel de la Manche de Victor Hugo.
Lumière des martyrs. Essai sur le martyre au siècle des Réformes , Champion, 2004, 277 p.
Musset , Flammarion, 1998, 800 p. 26 €
Musset, c’est la jeunesse éternelle qui défie la mort dans une continuelle perte de soi. Une perte dans l’amour, l’alcool et les excès de toutes sortes. Musset, c’est la révolte contre tout embrigadement du corps et de l’esprit. Puis inexplicablement, le renoncement brutal et un lent suicide de vingt années. J’ai d’abord aimé en Musset la verdeur, l’élégance, la beauté insolente qui insultait au siècle bourgeois. J’ai aimé aussi en Musset la promptitude et l’impatience, la faim et la soif. Dans cette vie il n’y eut ni été ni automne. Le "printemps de poésie" qu’a su saluer Sainte-Beuve et qui était le défi lancé à la bêtise et au temps, est tombé sans transition dans un hiver morne. Le génie adolescent s’est fossilisé, fixé pour la postérité par le pâle pinceau de Landelle. Musset, c’est Rimbaud sans l’Ethiopie, un Rimbaud qui n’aurait pas fui et serait mort embaumé, raide dans son habit d’académicien. Lui aussi connut sa Saison en Enfer ; son Bruxelles fut Venise, son Harrar le Lido. J’ai aimé en Musset jusqu’à l’énigme de cet inachèvement et de cet échec, cette faiblesse qui fait de lui notre semblable, notre frère. (Franck Lestringant)
Christophe Malavoy (PE et PAE) s’est d’abord illustré comme acteur de cinéma et de théâtre. Il est aussi réalisateur (La ville dont le prince est un enfant) et écrivain.
J’étais enfant pendant la guerre de 14-18 , Sorbier, 2001, 6,40 €
À hauteur d’homme, Flammarion, 2001, 236 p. 15,85 €
Parmi tant d’autres , Flammarion,1998, 204 p. ( + en J’ai Lu, 1999, 4,50 €)
Dans le grenier, il y a un pantalon garance, une vareuse trouée, des besicles, une montre de gousset, un portefeuille, des lettres... Ce qui reste d’André, le grand-père tué au front en 1915. Ces pauvres reliques vont tour à tour faire naître dans la mémoire de son petit-fils le souvenir d’une vie brisée, l’amour d’une femme sur le point d’accoucher, l’annonce terrible d’une mort. Dans l’église où André a agonisé lentement, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, il y eut le partage d’autres souffrances, la douceur des mains de femmes qui consolent, des sanglots et des râles. Ce livre poignant, construit musicalement avec les bribes d’un passé qui ne demandait qu’à revenir, nous restitue les émotions essentielles, les seules qui comptent, liées à la vie, à l’amour, à la mort.
La Brûlure du jour , Presses de la Renaissance, 1998, 120 p.
Alménio, vieux peintre solitaire, revoit avec sérénité le film de ses épreuves : sa condition de petit employé soumis à un chef tyrannique, la perte tragique de sa femme et de son enfant, son exil en France, la rencontre providentielle d’un céramiste qui lui révèle son talent, sa vie de peintre. Tout cela est-il réel ? Ou n’est-ce qu’un rêve ? L’essentiel n’est-t-il pas le feu intérieur qui nous fait chercher une issue à la solitude ? D’une plume concise et poétique, C. Malavoy cisèle un petit conte philosophique sur le sens de la vie, le mystère des êtres et le besoin d’authenticité présent en chacun de nous.
Émile H. Malet (PE) est journaliste et écrivain. Docteur en Sciences odontologiques ainsi qu’en Sciences économiques (3ème cycle), il a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle comme journaliste au Quotidien du Médecin, puis au Quotidien de Paris comme chef du service politique. Enfin, il a fondé et dirige depuis 1987 la revue Passages. Nombreuses collaborations avec...Le Figaro Magazine, Paris Match, Les Nouvelles Littéraires, Le Monde, Les Echos et diverses Radios et télévisions. Il est l’auteur de Socrate et la rose - les intellectuels et le pouvoir socialiste, éditions Le Quotidien, 1982 ; Adresse sur l’immigration aux bonnes âmes de droite et aux belles consciences de gauche, Joseph Clims 1987 ; Résistance et mémoire - d’Auschwitz à Sarajevo, Editions Hachette, 1994. Aux Editions Passages, une vingtaine d’ouvrages sont parus sous sa direction avec des partenariats prestigieux comme l’Unesco, le Ministère des Affaires étrangères ou le Sénat.
Al Quaida contre le capitalisme. Religion et domination, PUF, 2004, 192 p. 16 €
Une étude lucide et généreuse sur notre monde, les points de tension et les conflits désolants qui le ravagent, générant massacres de populations innocentes. Un ouvrage passionnant qui aide à comprendre et dépasser les visions réductrices, les schémas simplificateurs trop faciles et donne des éléments de réflexion. Un travail de "passeur" des idées indispensable, au-delà de toute démagogie. Comment en sortir alors que la politique n’est plus visionnaire, que l’économie laisse au coin de la route du progrès et de la consommation un tiers de l’humanité, que les sociétés civiles acquiescent à la pusillanimité des meneurs d’opinion et que les guerres ne semblent rien résoudre, sinon contribuer au désordre du monde ?... Il faut croiser les fils des modérés et des fougueux, de la lucidité et du courage pour faire obstacle à cette guerre des civilisations qui se profile et qui risque d’éteindre les Lumières au seul profit d’une religion de la domination. Le monde arabo-musulman doit construire in-vivo et en évitant de recourir aux sempiternelles humiliations et frustrations héritées de l’Occident, sa propre paix de Westphalie en mettant fin à toutes les surenchères religieuses qui font le lit du radicalisme, du fondamentalisme et du terrorisme. La zoologie de l’humanité guette partout, le ménage de la planète est l’affaire de l’humanité entière.
Jean Malye (PE) est l’auteur de plusieurs ouvrages pour la jeunesse ayant connu un vif succès, dont Ma concierge est une sorcière et La brillante histoire du petit ver trop luisant.
Les Manuscronautes IV . Achille et le manuscrit maudit, Les Belles Lettres Jeunesse, 2004, 240 p. 17 €
Pour les vacances de cette année, direction les plages ensoleillées de la Troade. Pas pour bronzer mais pour assister à la célèbre guerre de Troie grâce au manuscrit de l’Iliade, le fabuleux poème d’Homère.
Nicolas, Marie et leur grand-père rencontreront le superhéros Achille en chair et en os ainsi que les autres acteurs de cette tragédie faite de larmes et de sang, Patrocle, son ami d’enfance, Ulysse le rusé, Agammemnon le vaniteux, le séduisant et pleutre Pâris, Hélène dont la beauté est la cause de cette tuerie, Hector le valeureux défenseur de Troie et de sa famille, Priam son vieux père, Enée le futur fondateur de Rome et bien sûr les dieux au grand complet sans qui la guerre de Troie ne serait qu’une énième bagarre entre humains.
Mais qui sont ces milliers d’oiseaux qui prennent le pouvoir du ciel ? Que vient faire Dracula dans cette légende antique ? Qui est cette jeune fille étrange venue du passé ?
Bien sûr, Nicolas utilisera ses pouvoirs pour remettre de l’ordre dans ces manuscrits magiques et cette fois-ci avec l’aide de sa sœur Marie qui découvre, elle aussi, qu’elle porte en elle un héritage extraordinaire.
Les Manuscronautes III . Alexandre le Grand et les pouvoirs du masque, Les Belles Lettres Jeunesse
Les Manuscronautes II . Alexandre le Grand et la Reine des Amazones, Les Belles Lettres Jeunesse
Les Manuscronautes I. Le Secret de la Gueule d’Or, Les Belles Lettres Jeunesse.
La véritable histoire d’Alexandre le Grand, Les Belles Lettres Jeunesse, 22€
Michel Marbeau (AE, PE, professeur) est agrégé d’histoire, professeur à l’EA depuis 1995. Doctorant. A enseigné à l’Université de Paris I et l’IEP Paris. Spécialiste d’histoire des relations internationales contemporaines (Société des Nations, ministère des Affaires étrangères français, histoire des femmes). Critique (art et histoire) dans la revue L’École des Lettres.
La Société des Nations , Presses Universitaires de France, "Que sais-je ?", 2001, 128 p., 7,50 €
"En retraçant l’histoire de la Société des nations, première grande organisation internationale, fille de la Grande Guerre, Michel Marbeau comble un grand vide. Peut-être parce qu’elle n’a pas pu sauver la paix, la SDN traîne dans son sillage une légende noire qui a éloigné d’elle les historiens. La SDN n’a pas de gouvernement ni de force armée ; elle est simplement dotée d’un secrétariat qui se contente de mette en application les directives proposées par les organes exécutifs de la SDN. L’auteur suit la chronologie de la genèse à la disparition en 1946 au profit de l’ONU, en passant par son organisation, son fonctionnement, et son œuvre politique." Anne Muratori-Philip, Le Figaro Littéraire, jeudi 8 mars 2001.
Jean-Claude Margueron (AE) est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (IVe section). Il est directeur des fouilles de Mari.
Mari, métropole de l’Euphrate au IIIe et au début du IIe millénaire avant J.-C. , Picard, 2004, 576 p. 88 € ou 104 € ?
Les Mésopotamiens , Picard, 2003, 447 p., 67 €
Le Proche-Orient et l’Égypte antiques , Hachette, 1996, 416 p. 25, 60 €
Jean Mathiex (AE), professeur agrégé d’histoire, ancien maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris, a publié de nombreux ouvrages aux éditions Hachette, Masson et Bordas, puis aux Éditions du Félin. Civilisations impériales (tomes I et II) a été couronné par le prix Guizot de l’Académie française.
Angleterre/Etats-Unis.L’Europe en jeu ?, Le Félin, 2004, 236 p. 19,90 €
Mondialisation. Les nouveaux défis d’une histoire ancienne , Le Félin, 2003, 20 €.
Mondialisation et globalisation sont les nouveaux monstres qui hantent les esprits critiques ou pas. Dont acte. Mais de quoi parle-t-on ? Dans ce livre, Jean Mathiex prend, sinon le contre-pied, du moins essaye de mettre de l’ordre dans la confusion actuelle. La "mondialisation" n’est pas née d’hier. Ce mot-valise a une histoire qui a commencé avec la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Le mondialisme deviendra l’idéologie du XXIème siècle, laquelle sera, selon lui, un programme d’action soutenu par une philosophie du progrès de l’humanité, qui vise en tout premier lieu à mettre en place une autorité planétaire puissante, sans laquelle ne pourra exister un ordre international juste et équitable. Si le village planétaire se construit peu à peu, il lui faudra nécessairement un idéal politique que seul le mondialisme peut représenter. Sinon, c’est la porte ouverte au repli identitaire et à la résurgence de bon nombre d’archaïsmes. La mise en place d’un système de régulation global est nécessaire, reste à savoir qui en sera le metteur en scène. Jean Mathiex propose donc des chemins pour conduire la communauté internationale à tracer les plans d’un véritable Etat universel. Parmi les principaux défis à relever : la gestion de la crise écologique ; le défi énergétique ; la politique du développement ; la réforme de l’ordre économique mondial ; la création d’un nouveau système de sécurité collectif.
Civilisations impériales, Le Félin, 2001 (coffret 1 et 2), 44,20 €
De la Chine ancienne au monde anglo-saxon, de Rome à l’Inde, du monde islamique à l’Espagne, cet ouvrage brosse une fresque de milliers d’années d’histoire, haute en couleurs, où sont confrontés le mauvais impérialisme et la grandeur des civilisations impériales. Un ouvrage d’histoire, quasiment exhaustif, qui forme une somme de connaissances exceptionnelles. Jean Mathiex défend sa thèse : Etre impérialiste, c’est vouloir dépersonnaliser l’autre, le nier, le rabaisser, le repousser. Tout à l’opposé, être impérial, c’est admettre de comprendre les différences, chercher à en saisir les raisons profondes pour être à même d’y faire le tri. A la différence d’une assimilation brutale, l’ambition impériale est de favoriser une assimilation partielle, avec vocation à s’étendre d’autant plus vite que l’on manifeste son intérêt pour les idées, les pratiques, les réalisations de l’autre, au point de les faire siennes en tout ou en partie. C’est le parti pris de ce livre, au rebours des idées reçues, de montrer l’"irradiance" des vertus impériales.
Guy Miquel est ancien professeur de SVT à l’École alsacienne.
Dictionnaire de sciences biologiques , Ellipses, 1991, 320 p. 26 €
Un aperçu général de la discipline : qu’est-ce que la Biologie ? Dictionnaire de Biologie. Les biologistes qui marquèrent leur époque. Les Prix Nobel de médecine et de physiologie. Chronologie des grandes découvertes. Eléments de bibliographie. Listes des abréviations des diverses branches de la biologie. Unités de mesures utilisées en biologie.
Ancien élève de l’ENS, agrégé de philosophie, Jean Montenot est professeur à l’École alsacienne. Chargé de cours à Paris VIII.
Philosophie, le manuel, Ellipses, 2004,734 p.
Encyclopédie de la philosophie, Le Livre de Poche, « La pochothèque », 2002, 1800 p. 26,50 €
Aristote, Sur le savoir philosophique, Métaphysique, Hachette éducation.
Ethique à Nicomaque. Traduction et commentaire par J. Monenot, Hachette éducation.
Né à Buenos-Aires, Daniel Mordzinski (PE) est un photographe d’origine argentine. Après avoir circulé à travers l’Europe et en Israël, il a posé ses valises en France en 1980. Il est correspondant photo du journal espagnol "El Pais". Mordzinski aime voyager en compagnie d’amis écrivains pour réaliser des projets communs : la Patagonie Argentine et la Terre du Feu chilienne, avec Luis Sepúlveda, Ayacucho (Pérou), le Bangladesh, Saint Petersbourg, Rabat (Maroc) avec Juan José Fajardo, Misiones (Argentine) avec Mempo Giardinelli, Marseille avec Jean Claude Izzo. Il réalise des nombreux projets des portraits d’écrivains et sur le thème des rapports entre texte et image, dont "Terre de paroles" - portraits d’écrivains palestiniens et israéliens exposés à la Maison de l’Écrivain et le Centre G. Pompidou (1993) - ou La Ciudad de las Palabras ouvrage sur les liens entre les écrivains Latino-américains et Paris, publié en 1996 par Norma Éditions et qui obtiendra le prix d’argent au Festival Des Trois Continents de la même année.
Avec Jean-Claude Izzo (†), Marseille , Hoëbeke, 2000, 88 p.
" J’ai connu Jean Claude Izzo en 1988, le jour où j’ai aussi connu José Manuel Fajardo, et l’amitié qui nous a réunis ce jour là tous les trois à Strasbourg nous a suivis à Saint Malo à la naissance du Festival Etonnants Voyageurs. C’est là qu’au cours d’un dîner protocolaire et ennuyeux, plein de discours officiels, Jean Claude et moi avons parlé d’unir nos regards sur Marseille. Et nous avons, peu après publié dans la revue d’Air France un article en guise de galop d’essai pour le livre que nous désirions faire. Mais le choc inattendu de sa maladie a brutalement interrompu notre projet de second voyage à Marseille. Jean Claude a écrit son dernier roman Le soleil des mourants, dans cette ombre menaçante. Et peu après sa publication en Janvier 2000 il est mort en nous laissant, au moins, la consolation de ses mots beaux et lucides. Mais je sentais, que dans ce dialogue interrompu sur Marseille, j’avais encore tant de choses a dire à Jean Claude, dans ma langue d’images... De sorte que je suis retourné à Marseille, le Marseille de Izzo, dans les ruelles du Panier, son quartier qu’il connaissait avec l’exactitude non tant de la mémoire que de la passion.Son Marseille méditerranéen, nostalgique, sensuel et tolérant, qu’il a raconté avec tendresse mais aussi durement. "
Lumière du Sud, portraits et récits d’écrivains d’Amérique Latine , préface d’Erik Orsenna, En vues, 1999. 28,97 €
Né en 1936, Jean-Claude Moscovici (PAE) est pédiatre.
Voyage à Pïtchipoï, L’Ecole des Loisirs, "Médium", 1995, 6,50€
Voyage à Pïtchipoï raconte la tragédie d’une famille juive, en France, pendant la guerre, une tragédie qui fut celle de millions d’autres familles. En 1942, l’auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et dispersée. Le narrateur et sa petite soeur furent d’abord confiés à des voisins jusqu’à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS. Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : "L’accueil d’enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas." Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade, par malnutrition. Pendant toute cette période, ils restèrent sans nouvelles de leur mère, qui avait miraculeusement réussi à s’échapper et n’avait pas été reprise, malgré les portes qui s’étaient souvent fermées lorsqu’elle avait demandé de l’aide. Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils retrouvèrent leur maison. Ils ne devaient jamais revoir leur père.
Né en 1959 à Casablanca, Emmanuel Moses (PE) est traducteur, poète et romancier. Il a reçu le prix Max Jacob en 1994 pour le recueil de poèmes Les bâtiments de la compagnie asiatique.
Dernières nouvelles de monsieur néant , Obsidiane, 2003, 107 p. 13 €
Opus 100 , Flammarion, 2001, 144 p. 12,04 €
Adieu Lewinter , Denoël, 2000, 160 p.
S’agit-il d’une astuce calculée ? M. Lewinter est mort dans l’explosion de sa Cadillac, avec son chauffeur. Un garçon, frustre et plutôt loufoque - en fait, une épave déposée par on ne sait quelle vague de misère et de déveine -, raconte les faits à des voisins, sur le chemin du cimetière. Mais M. Lewinter n’est là que pour soutenir le monologue du brindezingue, afin que le lecteur, dans l’espoir de cueillir des précisions sur l’accident, ou l’attentat, suive le récit qu’il ne tenait pas à entendre, et qui, pour finir, le passionne. (Le Monde - Hector Bianciotti)
Valse noire, Denoël, 2000, 88 p. 8, 99 €
L’ordre est tombé, Groussac doit liquider Whitney. Il le traque toute une nuit avant de l’abandonner au petit matin dans les marécages. La routine du tueur à gages reprend : déplacements continuels, parties de poker, rendez-vous au Diamant vert. Mais on murmure que Groussac a perdu la main. Les hommes du patron sont sur son dos. Tôt au tard ils découvriront la vérité et, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, ils le tueront. Il doit fuir, là-bas au nord, dans la toundra où l’attend son destin. Adogio aux accents désenchantes, Valse noire explore la peur autant que la dérision. Voyage étrange en compagnie de tricheurs en tout genre, ce récit semble se nourrir de l’ombre. Un jeu de dupes au charme désabusé.
Papernik, Gallimard, "Folio" n°3451, 304 p. 6,60 €
"Papernik s’approcha de la porte coulissante vitrée qui donnait sur un petit balcon et contempla les pelouses du Jardin Sacker et au-dessus, la Knesset, entourée d’une dense couronne de sapins qu’illuminait à ce moment un large rayon de soleil, le premier de la journée, et traversé soudain par un froid intense, qui glaçait en particulier ses pieds, il eut la certitude que Sherry, sous prétexte de préparer le café, était en réalité allée se déshabiller dans sa chambre et qu’elle reviendrait dans quelques instants et se présenterait à lui toute nue et il fut saisi par un irrépressible tremblement de nervosité et d’anxiété, se montrerait-il à la hauteur des attentes de la jeune femme ? Parviendrait-il à se maîtriser assez longtemps pour la faire jouir ?"
La danse de la poussière dans les rayons du soleil , Grasset, 1999, 198 p. 15€
A l’automne 1976, retiré des affaires, le grand-père du narrateur fait bâtir une immense maison dans la banlieue résidentielle de Tel-Aviv. Ce luxueux mausolée attire les solliciteurs, les quêteurs, les parasites de tout genre, sans scrupules, qui tournoient autour du patriarche en un ballet burlesque et parfois cruel. Sous le ciel d’Orient, à l’heure du crépuscule, la décadence suivra de peu la grandeur. Pendant ce temps, le petit-fils s’initie à la beauté comme aux turpitudes de l’existence. Autour de lui, à Paris comme en Israël, c’est aussi une ronde inlassable. Filles convoitées, mais trop lointaines. Mystères et comédie du sexe. Vertiges de la littérature. Artifices et chagrins du jeune âge. Le grand-père meurt au moment où son petit-fils commence à écrire. Quand d’une vie il ne reste qu’une poignée de poussière, comment la ranimer autrement qu’en dispersant ses grains dans les rayons du soleil ?
Historien d’art, Andreï Nakov (PE) a publié de nombreux ouvrages théoriques, monographies et catalogues d’expositions consacrés à l’avant-garde russe, au futurisme, au dadaïsme, au constructivisme, à l’art abstrait européen et à l’art contemporain. Grand spécialiste de Malewicz. Ses textes sont traduits dans de nombreux pays, y compris en Russie.
Nemours au prieuré de Salagon, Ereme, 2004, 87 p. 13 €
Aurélie Nemours a conçu pour Salagon, prieuré roman des Alpes de Haute-Provence, six vitraux venant souligner et relever la pureté de cet édifice superbe et austère. Avec la rigueur qui la caractérise, celle-ci a réalisé une œuvre exigeante, toute de rouge et de plomb, imprégnant le prieuré de méladie, de couleur pure et de spiritualité. Préfacé par Gotfried Honegger, ami d’Aurélie, cet ouvrage présente et étudie, grâce au texte d’Andrei Nakov et à de nombreuses illustrations, cette œuvre forte et singulière.
Kasimir Malewicz, Adam Biro, 2001, 1680 p., 190 €
3 volumes sous étui : 2 volumes de monographie et le catalogue raisonné. Pour la première fois depuis sa mort en 1935, Malewicz, artiste russe d’origine polonaise, est révélé à travers l’étude de sa vie mouvementée, de son œuvre gigantesque, l’analyse de ses activités et de ses théories sur l’art. Fruit d’un travail passionné, cet ouvrage - le plus complet, en France comme ailleurs, jamais publié sur le sujet - présente de nombreuses informations inédites sur la vie de cet artiste complexe, retrace l’évolution de son œuvre, de ses premières toiles impressionnistes ou symbolistes jusqu’au suprématiste Carré blanc sur fond blanc. Depuis vingt-cinq ans, l’auteur Andréi Nakov approfondit ses connaissances sur Malewicz, rassemble des informations au cours de voyages en Pologne, en Russie, en Ukraine et en Allemagne, accède aux archives personnelles de l’artiste grâce notamment à ses entretiens avec sa fille. Expert de Malewicz, Andréi Nakov, présente, outre les deux volumes de la monographie, le Catalogue raisonné divisé en trois parties : le pré-suprématiste, le figuratif et le post-suprématiste. 1 600 œuvres (dessins, peintures, décors, architekton) y sont illustrées, documentées et analysées.
Malevitch. Aux avant-gardes de l’art moderne, Gallimard, "Découvertes", 2003, 127 p. 13 €
Petrograd, décembre 1915. Malévitch, l’un des chefs de file de l’avant-garde russe, expose trente-neuf œuvres conçues dans le secret de son atelier. Stupéfaction du public et même de ses camarades les plus audacieux : ce ne sont que carrés et rectangles de couleurs ! En guise de manifeste visuel, un quadrilatère noir sur fond blanc.
domine l’ensemble. Par ce coup de force, le peintre affirme ses choix esthétiques " Je me suis transfiguré dans le zéro des formes et suis allé au-delà du zéro vers la création, c’est-à-dire vers le suprématisme, vers le nouveau réalisme pictural, vers la création non figurative. Ainsi, après avoir exploré avec une rapidité stupéfiante tous les courants picturaux (impressionnisme, symbolisme, expressionnisme, cubisme, futurisme), Malévitch vient d’inventer le suprématisme, le plus radical des mouvements abstraits du début du XXe siècle. Andréi Nakov restitue le parcours d’un artiste libre en quête d’absolu qui, malgré la pression politique et la censure, œuvra sans relâche à l’élaboration d’une " peinture pure ".
Écrits de Kazimir Malevitch, Ivrea, 524 p.
Anthologie sélective des textes théoriques du peintre russe, initiateur du suprématisme. Il s’agit d’une réimpression de l’édition de 1986, laquelle était une version revue et augmentée de l’édition de 1975.
Christine Noiville (PAE) est illustratrice
La mythologie romaine , Actes Sud Junior, 2003, 96 p., 11€
Pour les Romains, les dieux sont partout présents, et la vie terrestre est placée sous le signe d’une multitude de divinités : les grand dieux grecs que les Romains ont adoptés en les renommant, tels Jupiter, Junon, Vénus ou Mars, et les Lares et les Pénates, les dieux domestiques, chargés de veiller sur la famille et les lieux de vie. De la fondation de Rome par Romulus et Rémus, jusqu’au déclin de l’Empire, les dieux inspirent donc les héros ou les simples mortels, guident les choix des rois et des empereurs. Et à travers leurs histoires de famille et d’ambition, ce sont eux qui écrivent la destinée de Rome et de ses habitants.
Les héros grecs, Actes Sud Junior, 2002, 96 p.,11 €
La mythologie grecque, Actes Sud Junior, 2000, 96 p. 10,52 €
Pierre Nora (APE), de l’Académie française, est historien.
Les lieux de mémoire, Tome 1, La République : Symboles - Monuments - Pédagogie - Commémorations - Contre-mémoire. La Nation : Héritage - Historiographie - Paysages - Le Territoire - L’État - Le Patrimoine., Gallimard, Collection Quarto, 1997, 1652 pages. 29,50 €
Les lieux de mémoire Tome II . La Nation : La Gloire - Les Mots. Les France : Conflits et partages, Gallimard, Collection Quarto, 1997, 1372 pages
Les lieux de mémoire Tome III . Les France : Traditions - De l’archive à l’emblème, Gallimard, Collection Quarto, 1997, 1736 pages.
La disparition rapide de notre mémoire nationale appelle aujourd’hui un inventaire des lieux où elle s’est électivement incarnée et qui, par la volonté des hommes ou le travail des siècles, en sont restés comme ses plus éclatants symboles : fêtes, emblèmes, monuments et commémorations, mais aussi éloges, archives, dictionnaires et musées.
Du haut lieu à sacralité institutionnelle, Reims ou le Panthéon, à l’humble manuel de nos enfances républicaines. Depuis les chroniques de Saint-Denis, au XIIIe siècle, jusqu’au Trésor de la langue française ; en passant par le Louvre, La Marseillaise et l’encyclopédie Larousse.
Plus qu’une exhaustivité impossible à atteindre, comptent ici les types de sujets retenus, l’élaboration des objets, la richesse et la variété des approches et, en définitive, l’équilibre général d’un vaste ensemble auquel ont accepté de collaborer plus de cent historiens parmi les plus qualifiés. La matière de France est inépuisable.
Au total, une histoire de France. Non pas au sens habituel du terme ; mais, entre mémoire et histoire, l’exploration sélective et savante de notre héritage collectif.
Discours de réception à l’Académie française et réponse de René Rémond Suivis des allocutions prononcées à l’occasion de la remise de l’épée, Gallimard, Collection blanche, 2002, 136 pages, 13,50 €
Après avoir travaillé chez Hachette, Yves Denis Papin a fondé et dirigé le CDI de l’École alsacienne (1965-1997). Il collabore régulièrement aux revues Historia, Notre Histoire, Archeologia. Auteur d’un beau livre désormais épuisé, Le coq . Histoire, symbole, art et littérature, Hervas.
Connaître les personnages de la mythologie, Jean-Paul Gisserot, 2003, 10 €
Chronologie de l’histoire du Moyen Age , Jean-Paul Gisserot, 2001, 5 €
Chronologie de l’histoire ancienne, Jean-Paul Gisserot, 1998, 5 €
Les expressions bibliques et mythologiques, Belin, "Le Français retrouvé", 1989, 238 p. 10,70 €
Roberto Prual-Reavis (AE) est dessinateur.
José Gorille , Didier, 1998, 8,90 €
Une idée de chien dans les airs, Didier, 1997, 8,90 €
Une idée de chien sous la terre, Didier, 1997, 8,90 €
Docteur d’Etat ès sciences économiques, diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et du British Institute (Cambridge University). François Rachline (AE, PAE) est universitaire et romancier, Il est actuellement professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po). Il est associé fondateur du cabinet conseil KEEN. Il a enseigné à l’Université de Nanterre, à l’Abecor Banking Institute de Bad Homburg (Francfort) et au Collège Interarmées de Défense à Paris (Ecole Militaire). Il est aussi vice-Président du conseil de direction et membre du conseil scientifique de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris). Il est par ailleurs l’auteur d’essais visant à inscrire le savoir économique dans une réflexion historique et philosophique (Services publics, économie de marché ; Que l’argent soit - Capitalisme et alchimie de l’avenir ; De zéro à epsilon - L’économie de la capture ; Une économie mondiale).
Le Cavalier de l’Olympe , Albin Michel, 2003, 400 p. 20 €.
Sisyphe, Albin Michel , 2002, 448 p. 20,99 €
Ces romans sont les deux premiers volets d’une trilogie mythologique, dont le troisième volume, Persée, paraîtra au deuxième trimestre 2005.
À partir du tout petit nombre d’informations connues sur Sisyphe, Bellérophon et Persée, l’auteur a imaginé leurs vies, à travers une multitude de péripéties et d’aventures extraordinaires. Il transforme ainsi des héros mythiques en personnages historiques et humains. Chacun à sa manière, dans son dialogue avec les dieux, affirme avec succès son indépendance d’esprit.
Le Pari de Don Juan, PUF, "Perspectives critiques", 2000, 128 p., 12 € (traduit en américain chez The Other Press, Boston, 2001).
L’originalité de François Rachline est d’être à la fois un esprit ouvert et un expert en économie. Dans cet essai allègre, il aide à comprendre Don Juan comme le négatif et le révélateur de son temps, et comme l’annonce possible du nôtre. Don Juan refuse en effet toute économie de la symétrie : pas de repentir pour compenser ses prétendues fautes, pas de paiement pour rembourser ses dettes, pas même de soumission à la crainte de mourir qui rachèterait les jouissances de sa vie. Don Juan meurt sans payer. Ce n’est pourtant pas un escroc : il reconnaît tout ce qu’il doit. Mais il reporte l’échéance, le moment d’en finir. Ce n’est pas non plus un révolutionnaire, qui voudrait la mort des conventions et la perte du vieux monde. Plutôt un rebelle discret, un révolté singulier. Son pari, c’est de commencer toujours, de ne jamais cesser de changer. Son gain ? Le jeu. Son choix ? La jouissance, au lieu de la possession. Sa règle ? Le déséquilibre, mais continué, perpétuel, en mouvement. Il ne s’arrête donc jamais. Il ne meurt pas gagnant - en cela il est banal. Mais il disparaît invaincu, sans avoir fléchi, et là il est superbe. Don Juan sait que la mort seule, du dehors, arrêtera le jeu. Roger-Pol Droit, Le Monde -
Gérard Garouste. Peindre, à présent, bilingue français/anglais, Editions Fragments, 2004, 137 p., 40 €
Fruit d’une amitié de longue date, ce livre est une mise en regard de deux pensées : celle d’un grand peintre contemporain engagé dans la peinture, et celle d’une réflexion consacrée à la notion de présent aujourd’hui.
Marc Riboud (PAE) est photographe.
Huang Shan. Les montagnes célestes , Flammarion, 2004, 75 €.
Marc Riboud, 50 ans de photographie, Flammarion, 2004, 50 €
Je ne me lasse pas de guetter la surprise, la note juste, cocasse ou émouvante. La beauté est partout. L’étrange aussi, venu à ma rencontre à Shanghai avec ce petit sac oublié dans le jardin du mandarin Yu. On dirait un lapin égaré. M.R.
Je photographie comme le musicien chantonne. Regarder est une respiration et, quand le hasard est avec moi et qu’une bonne photo m’est donnée, le bonheur n’est pas loin... M.R.
Depuis 50 ans Marc Riboud regarde le monde. Passion de voir, sympathie pour les êtres, désir de comprendre. Dans l’Orient qu’il aime comme dans l’Occident où il habite, au coeur des mégalopoles de Chine comme dans les villages de Touraine, il cherche la beauté des visages et l’harmonie des paysages, les images de l’Histoire en marche comme celles de la vie quotidienne. Et toujours, le souci de la bonne image et du bon moment depuis le peintre de la tour Eiffel en 1953, jusqu’au regard mystérieux de Shanghai en 2003.
Cet homme qui a toujours regardé en avant se retourne aujourd’hui pour une grande plongée dans sa moisson d’un demi-siècle. Lent travail d’élagage. Itinéraire d’un oeil qui évolue. Choix qui révèle au fil des pages les terres d’élection souvent revisitées d’un amoureux de la vie, de la tendresse, de la beauté et toujours, du plaisir de l’oeil.
Istanbul 1950-2000, Imprimerie Nationale, 2003, 151 p. 45 €
Ancienne élève de l’ENS, agrégée de lettres modernes, Sylvie Rozé est professeur de lettres à l’École alsacienne. Elle a participé à des dictionnaires de littératures (Bordas et Hachette).
Perceval ou le Roman du Graal de Chrétien de Troyes, Cours de littérature terminale, CNED.
Les Caractères de La Bruyère, Cours de littérature terminale, CNED.
Méthodes et pratiques, Français 2nde/1ere, Bordas, 2004, 360 p., 15,80 €
Primo Levi , cassette, École des Lettres/CNED.
L’explication de textes à l’oral, Armand Colin, 1999, 96 p. 8 €
Claude Sarraute (AE), longtemps journaliste au Monde, signe une chronique régulière à Psychologies et participe aux émissions quotidiennes de Laurent Ruquier : sur France 2, " On a tout essayé ", et " On va se gêner ! " sur Europe 1. Elle est l’auteur de nombreux succès tels que : Allô Lolotte, c’est Coco ; Mademoiselle, s’il vous plaît ; Papa qui ? ; C’est pas bientôt fini !
Dis voir ma minette, Plon, 2003, 166 p., 14,50 €
C’est pas bientôt fini ! , Plon, 1998, 217 p. 14,94 €
Ah ! l’amour, toujours l’amour, Le Livre de Poche, 1995, 213 p., 5,03 €
Mademoiselle s’il vous plait !, Le Livre de poche, 1993, 187 p., 3,95 €
Shan Sa (AE) est née à Pékin en 1972. Elle fut d’abord poète de langue chinoise. Elle obtient le premier prix du concours national de poésie des enfants à douze ans. Après des études secondaires à Pékin, elle obtint en 1990, l’équivalent du baccalauréat français. « Après l’événement Tian An Men, j’ai choisi de renaître en France. » En août 1990, elle quitte donc Pékin pour Paris grâce à une bourse du gouvernement français. Elle s’y installe et adopte la langue française. En 1992, elle obtient le bac français. En 1994, elle termine ses études de philosophie.
De 1994 à 1996, elle est secrétaire du peintre Balthus. En 1997, Porte de la Paix céleste (éditions du Rocher) reçoit la bourse Goncourt du Premier roman. Il est traduit dans de nombreux pays. Son deuxième roman, Les Quatre Vies du saule, obtient le prix Cazes 1999. Elle a obtenu le prix Goncourt des lycéens 2001 pour La Joueuse de Go.
Impératrice, Albin Michel, 2003, 448 p. 22 €
Elle est née dans la fabuleuse dynastie Tang du VIIe siècle.
Elle a grandi au bord du fleuve Long, où elle apprenait à dompter les chevaux.
Elle est entrée au gynécée impérial où vivaient dix mille concubines.
Elle a connu les meurtres, les complots, les trahisons, elle est devenue Impératrice de Chine.
Elle a connu la guerre, la famine, l’épidémie.
Elle a porté la civilisation chinoise à son apogée, elle a vécu entourée de poétesses, de calligraphes, de philosophes. Elle a régné sur le plus vaste empire sous le ciel, dans le plus beau palais du monde.
Elle est devenue l’Empereur-Sacré-Qui-Fait-Tourner-la-Roue-d’Or.
Son nom a été outragé, son histoire déformée, ses mémoires effacées, les hommes se sont vengés d’une femme qui avait osé devenir Empereur, et pour la première fois depuis treize siècles, elle ouvre les portes de sa Cité Interdite.
La joueuse de Go, Gallimard, "Folio", 2003, 325 p. 4,60 €
Joël Schmidt (AE), historien et romancier, est chroniqueur littéraire depuis 1966 à l’hebdomadaire protestant Réforme. Il est l’auteur d’une quarantaine de livres ( histoire, romans, essais, biographies, nouvelles). Il est membre de nombreux jurys de prix littéraires, membre du comité d’administration de la Société des Gens de Lettres de France, et membre du comité de lecture des Editions Albin Michel.
Les Gaulois contre les Romains, la guerre de mille ans, Editions Perrin, 2004, 22,50 €
Petite anthologie de la mythologie romaine, Editions Molière, 2004, 12,50 €
Vie et Mort des esclaves dans la Rome antique, Histoire, Albin Michel, réédition 2003, 19,50 €.
Interpréter dans le sens de la morale chrétienne l’esclavage tel que l’a pratiqué l’Antiquité constituerait un contresens. Pour comprendre cette pratique, il faut avant tout faire abstraction de notre mentalité forgée par vingt siècles de christianisme et justement renforcée par l’abolition de l’esclavage au XIXe siècle comme par le développement d’un machinisme forcené. Dans cet essai publié pour la première fois en 1973, Joël Schmidt explique et justifie le comportement des Romains en historien. Outils précieux d’une civilisation non mécanisée où le travail manuel était incompatible avec une certaine dignité et où seul le maniement des armes et de la politique n’entamait pas la respectabilité des citoyens.
La vengeance du piano, nouvelles, collections nouvelles, Ed. du Rocher, 2003, 7,50 €
Je changerai vos fêtes en deuil, roman, Albin Michel, 2001, 352 p. 19,10 €
Dans ce roman qui traverse le siècle, depuis Avignon en 1900 jusqu’à Paris en l’an 2000, une famille tente de faire face à des secrets accablants dont le premier jour du mois d’août semble être la date expiatoire et fatidique. Au sein de ces interdits, elle rencontre sur trois générations les poisons qui à la fois l’unissent et la détruisent. Clémence, puis sa fille Alphonsine et son petit-fils Alphonse survivent, par l’adultère, la folie, l’enfermement psychologique ou la passion du pouvoir, à cette fatalité qui change leurs joies en désastres et leurs espérances en tourments. Fidèle aux influences d’un romantisme noir hérité de la tradition germanique, Joël Schmidt peint dans ce roman au charme étrange une fresque familiale ténébreuse, à l’image du XXème siècle dont elle semble être l’impitoyable miroir.
Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, nombreuses rééditions, Larousse, 1998, 224 p., 17 €.
En près de 900 entrées, claires, simples et précises, du jugement de Pâris au cheval de Troie, du fil d’Ariane au Jardin des Espérides, ce dictionnaire offre une large documentation sur les généalogies des dieux et des héros, sur l’évolution des mythes, leur résonance dans la littérature moderne, la correspondance des noms grecs et romains...Il met également l’accent sur des notions générales - amitié, création, naissance, mort, déluge, etc. - auxquelles la mythologie renvoie, comme les noms des principaux pays, villes, fleuves, sources, montagnes qui constituent la géographie des légendes mythologiques. Puisse le lecteur découvrir dans ce dictionnaire que la mythologie est la traduction sans cesse renouvelée des grands principes collectifs qui gouvernent l’humanité, par delà le temps et l’espace.
Le jour de ma mère, n ouvelle, collection nouvelles, Editions du Rocher, 1999, 5,18 €
Ma mère, Alphonsine, est née un premier août, mon père, Eléazare, aussi, et moi, Alphonse, je suis également venu au monde un premier août. De cette date anniversaire qui nous est commune, j’aurai été marqué pendant toute une partie de ma vie, jusqu’au jour où j’aurai pu écrire ces pages et sortir enfin de ce sentiment carcéral d’avoir été entouré jusque dans le ventre de ma mère, jusqu’au fond de mon berceau, par ce premier jour d’un mois d’été qui n’aura jamais été innocent, mais se sera révélé lourd d’angoisses et de tragédies intimes.
Marie-France Schmidt,(AE) agrégée d’espagnol, a enseigné la littérature à l’université de Paris IV-Sorbonne et écrit plusieurs études sur le théâtre religieux ainsi que l’histoire de l’Espagne au XVIIe siècle.
La Duchesse d’Albe, Albin Michel, 2022, 352 p. 22 €
Il y a deux cents ans, la treizième duchesse d’Albe s’éteignait à l’âge de quarante ans, dans des circonstances mystérieuses. Maîtresse passionnée de Goya, cette femme de la haute noblesse espagnole, a défrayé la chronique à scandales de son époque par son anti-conformisme, sa liberté d’allure, ses vêtements hétéroclites, sa familiarité avec les gens du peuple et par sa détestation de l’étiquette pesante de la Cour d’Espagne, qu’elle fuyait sans cesse pour gagner le calme champêtre de ses riches propriétés. Si elle tenait des « salons » comme il était d’usage au Siècle des Lumières, elle préférait recevoir des gens peu en cour, allant des opposants politiques aux artistes originaux et atypiques. Rebelle politique, opposée acharnée au roi et à la reine d’Espagne, Charles IV et Marie-Louise, fascinante par sa beauté, son caractère ludique et fantasque, insaisissable et inconstante, Maria Teresa d’Albe appartient à la fois au XVIIIème siècle, par ses curiosités universelles et sans tabous, par son goût pour les réformes et son féminisme, et au XIXème siècle par son esprit indépendant et individualiste qui annonce l’époque du romantisme.
Ignace de Loyola, Editions du Rocher, 2000, 16,77 €
Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus (les jésuites), s’est efforcé de maintenir un équilibre constant entre son action militante et la contemplation individuelle proche de l’expérience mystique. Après les vœux décisifs de Montmartre, il met au point les Exercices spirituels et les Constitutions du Nouvel Ordre, notamment, et prend l’initiative de confréries de bienfaisance et des collèges diffusés dans le monde entier. Mais il garde aussi le contact avec les détenteurs de l’autorité politique et religieuse (principalement Charles-Quint et les papes) tandis que sa vigilance s’étend aux missions les plus lointaines (Japon, Ethiopie, Brésil) et qu’il prend soin de faire partager au lecteur les étapes de sa recherche intérieure (Autobiographie, Journal spirituel). Marie-France Schmidt a tenté de restituer les traits de caractère d’Ignace de Loyola par la traduction originale de larges extraits de ses missives et des témoignages fournis par ses amis.
Après un doctorat en études anglophones à l’Université de Paris VII en 1982 (Le Coriolan de William Shakespeare mis en scène par Gabriel Garran). Isabelle Schwarz-Gastine (AE) est devenue Maître de Conférences en littérature anglaise à l’Université de Caen, Basse-Normandie. Membre associé au laboratoire de recherches du CNRS sur les Arts du Spectacle. Elle est spécialisée sur :la Renaissance anglaise, dont le théâtre shakespearien, et la poésie anglophone contemporaine.
A Midsummer Night’s Dream - William Shakespeare , Paris, Armand Colin, 2002, 156 p. 15 €
Cette Femme-là..., édition bilingue du recueil de poèmes de Debjani CHATTERJEE, I Was That Woman, (Hippopotamus Press, 1989), L’Harmattan, Paris, 2000, 130 p., 14,50 €
Rencontres Poétiques du Monde Anglophone : autour de Debjani CHATTERJEE, Denise LEVERTOV, Derry O’SULLIVAN et Kenneth WHITE, L’Harmattan, Paris, 1998, 154 p. (publié avec le concours du CNL), 13 €
Journaliste, Antoine Sfeir (PE) est directeur de la rédaction des Cahiers de l’Orient.
Dieu, Yahweh, Allah mais c’est quoi tout ça ? Les trois grandes religions du monde, Bayard Jeunesse, 2004, 192 pages, 19 €.
Un livre qui répond, avec simplicité, à toutes les ques-tions que se posent les enfants à propos des trois grandes religions que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam et leur apprend ainsi la tolérance.
Dictionnaire mondial de l’islamisme, Plon, 2002.
Le dictionnaire mondial de l’islamisme, riche de près de deux cents entrées, cherche à répondre à toutes les questions dans un langage simple et accessible. Il représente un travail sans précédent et constitue un ouvrage de référence où chaque événement de l’actualité touchant à l’islamisme trouve son éclairage et ses explications, à travers l’histoire, la sociologie des peuples et des pays ainsi que des erreurs coloniales. Acteurs, penseurs, activistes et militants, mouvements, organisations financières ou autres, services, l’ensemble des nébuleuses et leurs interconnexions sont disséquées. Sous la direction des Cahiers de l’Orient, d’Antoine Sfeir et d’Olivier Roy, une équipe réunissant les meilleurs experts et spécialistes, unanimement reconnus.
Les réseaux d’Allah. Les filières islamistes en France et en Europe , Plon, 2001. 19 €
Atlas des religions. Croyances, histoire, géopolitique, Perrin, 1999, 192 p.
La guerre des religions menace le monde du XXIe siècle. Au Liban comme en Terre Sainte, l’heure est à une paix précaire ; aux confins himalayens, on se bat en Afghanistan, au Cachemire, au Tibet ; et les guerres de Bosnie et du Kosovo ont montré que les Européens n’avaient pas éradiqué le fléau. L’actualité de la planète est devenue inintelligible, sans clefs pour comprendre le phénomène religieux. Mais ceux-ci sont portés par des sentiments si anciens et si puissants qu’il importe de représenter, dans le temps et dans l’espace, la pérennité, les évolutions et les ruptures du phénomène religieux dans le monde, des origines à la fin du deuxième millénaire. L’atlas des religions, confié à des spécialistes incontestés, montre la naissance, l’expression, la diffusion, parfois la disparition de chacune des religions. Il décrit les raisons de leur succès et analyse contradictions ou antagonismes. Il met en cartes la géopolitique d’hier et d’aujourd’hui.
Alexandrine Siham (AE) est née le 13 décembre 1965 au Liban. Elle a travaillé plusieurs années dans le marketing international en France et à l’étranger avant de se consacrer totalement à l’écriture, un rêve depuis son plus jeune âge. Elle est actuellement chargée de rédiger la monographie de la crèche saint Vincent de Paul à Beyrouth.
L’enfant du secret, L’Harmattan, 2004, 190 p., 17 €
Alexandrine Siham, c’est " l’enfant du secret ", l’enfant aux deux prénoms, l’enfant aux deux identités. La première, l’originale, la Libanaise, c’est Siham ou plutôt Siham Nelly qui, jusqu’à l’âge de 4 ans, était une enfant abandonnée, illégitime, une enfant de la honte recueillie par les religieuses de la crèche Saint-Vincent-de-Paul et à laquelle elles ont donné un nom, une identité. La seconde, Alexandrine, est de nationalité française. Elle a aujourd’hui 39 ans. Née à l’âge de 4 ans, alors qu’elle venait d’être adoptée par un couple de Français, elle tente de trouver sa place dans un monde auquel elle ne s’identifie pas. Brune à la peau mate, dans une famille de blonds aux yeux bleus, elle souffre de ne pouvoir être la petite fille modèle tant désirée. Elle souffre surtout du déracinement de son pays d’origine, le Liban, de ce passé que ses parents adoptifs tentent d’occulter, mais qui resurgit dans ses cauchemars d’enfant et ses rêves les plus fous. Rebelle, tant dans son aspect physique que dans son comportement, elle exprime sa souffrance à travers ses actes, ses paroles, ses interrogations. Siham Nelly au Liban, Alexandrine en France, la jeune femme ne se sent ni tout à fait libanaise ni tout à fait française.
À travers L’enfant du secret, Alexandrine se livre totalement, raconte sa détresse, sa souffrance de cette dualité qui lui pèse, son chagrin de ne pas parler ni comprendre l’arabe, sa langue maternelle. Mais ce qu’elle dépeint surtout, c’est sa quête de ses parents biologiques qui l’ont abandonnée. Ce désir d’en savoir plus sur sa naissance, de comprendre pourquoi et dans quelles circonstances elle a été abandonnée, se transforme en une hantise. Une hantise qui ne peut que faire souffrir ses parents adoptifs, devenus malgré eux partenaires actifs dans la quête engagée par leur fille, par amour pour elle, par peur aussi de la perdre.
Au fil des pages, Alexandrine l’enfant rebelle se transforme, se mue, progressivement, en une Alexandrine plus tolérante. Une Alexandrine qui a accepté sa situation, même si sa quête n’a toujours pas abouti. Une Alexandrine qui a intériorisé sa dualité et qui désire exister en tant que telle.
Au-delà de l’histoire personnelle d’Alexandrine, resurgit le problème de l’adoption, de l’accès aux origines, mais aussi des grossesses illégitimes dans une société libanaise encore traditionnelle.
Né en 1922, Jean-Louis Steinberg (AE) a entrepris, après être rentré de déportation (ses parents ont été massacrés à Auschwitz et l’un de ses frères est mort lors des marches de la mort) un longue et belle carrière de physicien. Depuis 1994, il se rend très régulièrement dans des établissements scolaires de toute la France. Il espère ainsi lutter contre tous les racismes en racontant aux élèves le sort de sa famille.
Daniel Périer, agrégé de lettres modernes, enseignait au Lycée d’Évry. Il a convaincu Jean-Louis Steinberg à écrire cet ouvrage et a travaillé sur le manuscrit. Il est prématurément décédé en mars 2004.
(avec Daniel Périer) Des quatre, un seul est rentré , AAEEA, 2004, 100 p., 10 €
Docteur en architecture et en art plastiques, Richard Texier (PE), né en 1955 à Niort est peintre et sculpteur adepte des résidences nomades (New York, Moscou, villa Noailles à Hyères, phare de Cordouan, Shanghaï). Peintre officiel de la Marine. Son œuvre a inspiré dernièrement Daniel Pennac, mais aussi Jean-Marie Laclavetine, Patrick Grainville, Kenneth White, Denis Montebello, Pascal Bonafoux...
Daniel Pennac, Richard Texier , Flammarion, 2004, 60€
L’œuvre de Richard Texier révèle un " incessant besoin d’aller plus loin, plus avant, plus ailleurs, plus complètement à la poursuite du grand rêve humain de l’insaisissable cohérence. Tout ce que je sais de cette cohérence, moi, tient en ceci : ce langage ressemble à cet homme et cet homme ressemble à son couvre ; comme l’univers dont il se préoccupe, il est en expansion. Et, dans ce permanent bouleversement, chaque œuvre est une éclosion ", écrit Daniel Pennac.
(avec Jacques Lacarrière) Gens du Morvan , Editions de l’Armançon, 2003, 96 p., 30 €
Quand un grand écrivain et un grand photographe s’unissent pour évoquer le Morvan, cela donne un album photographique, "Gens du Morvan", qui est, et reste pour les Morvandiaux, le plus bel hymne à leur pays qui puisse être.
Objets d’Amour, Editions Saonora, 35 €
Intérieurs, Editions Contrejour, 62 €
(avec Tahar Ben Jelloun) Médinas, Editions Assouline, 1998, 51 €
Amours, Editions de l’Eau, 305 €, édition limitée et numérotée / tirage à 40 exemplaires, avec une partition d’Henry Purcell
Mémoires , Livre d’Artiste, 30 €
Après avoir travaillé dans le journalisme et la communication, Valérie Tong Cuong (PE) s’est totalement consacrée à l’écriture et à la musique. Elle chante et écrit les textes du groupe rock "quark" ("Quark", "Manga", "Sombre Extase"). Outre ses romans, elle publie régulièrement aussi des nouvelles dans différents magazines ou revues littéraires.(NRV, Double, Bordel,..). Ferdinand et les Iconoclastes est en cours d’adaptation pour le cinéma, Valérie Tong Cuong en a écrit le scénario. Elle collabore enfin régulièrement avec des classes de 1ere et de terminale dans différents lycées
Ferdinand et les iconoclastes, Grasset, 2003, 19 €
Où je suis, Grasset, 2001, 252 p. 18€
Agnès aime la chasse mais son gibier est exclusivement masculin. Elle brise le bronze des cœurs et la porcelaine des couples. Murée en elle-même, violente, impitoyable, elle chasse les hommes pour les punir de ce qu’il lui ont fait, quand elle était une adolescente de quatorze ans, du sable dans la bouche, les cheveux épars. Le jour où elle rencontre Juste, à la peau d’ébène, à la souplesse de boxeur, Agnès croit revivre. Serait-ce la résurrection par l’amour ? Un temps, cette passion trop exclusive la dérobe à l’inquiétude, à l’enfermement, à la mélancolie. Mais Juste la délaisse, l’humilie. Alors le passé revient et sa venge, avec son goût amer, ses fantômes de sable et de vent. Le troisième roman de Valérie Tong Cuong nous donne un émouvant portrait de femme : Agnès entre l’ange et le démon, entre la pudeur et l’offrande, entre la haine et le pardon.
Gabriel, Nil
Big, Nil
Agrégé d’histoire, docteur es lettres, Fabrice Virgili (AE) est chargé de recherche à l’IHTP-CNRS
La France virile. Les femmes tondues à la Libération , Payot, 2000, 400 p. 22,11€
Après les travaux d’Alain Brossat et de Luc Capdevila, le livre de Fabrice Virgili, issu d’une thèse, est la première étude historique quasi exhaustive d’une réalité connue dont on ne savait pas grand-chose. L’entreprise était audacieuse face aux sceptiques qui jugeaient pareil sujet intraitable. Le premier mérite de Fabrice Virgili - et de Pierre Laborie qui a dirigé ses recherches - a été de passer outre pour faire d’une image ressassée un sujet historiquement neuf. Au surplus, l’étude des tontes pouvait sembler, à ceux qui ont de l’histoire une vision réductrice et utilitaire, apporter de l’eau au moulin des zélateurs de Vichy et de la collaboration et autres pourfendeurs de la Résistance. Par le biais d’événements mineurs à l’échelle de la guerre et de ses souffrances, cette recherche fort étayée autorise à décortiquer les mécanismes que l’Occupation et la Libération mirent en œuvre dans le vécu et la psychologie des contemporains ... Contemporaines de l’accès tardif des femmes au droit de vote, les tontes disaient au fond à leur manière que la lutte pour l’égalité était loin d’être achevée pour autant. "La victime raisonnable à la robe déchirée", remords d’Eluard, voit enfin son histoire écrite. De remarquable façon. Laurent Douzou, Le Monde, 13 octobre 2000.
Hommes et femmes dans la guerre (1914-1945), Payot, 2003, 362 p. 22,50 €
Raoul Nordling, Sauver Paris. Mémoires du consul de Suède (1905-1944) , Éditions établie par Fabrice Virgili,Éditions Complexe, 2002, 163 p. 16, 92€
Née en Chine, Elle est diplômée des Beaux-Arts de Pékin où elle a étudié la peinture traditionnelle chinoise.
Aujourd’hui, elle vit à Paris, elle peint sur soie et sur papier de riz, et fait des livres pour enfants.
Elle a illustré Le daim mangeur de tigre et Contes de Mandchourie à l’Ecole des loisirs, La déesse Nüwa et Contes des peuples de Chine (Prix du meilleur album jeunesse à la Nuit du Livre 2004) chez Syros Jeunesse, où elle a également publié Ma vie à Pékin au fil des mois, et le Mariage de Souricette . Son dernier livre s’intitule Lili et le goût de la Chine , chez Bleu de Chine.
Elle travaille aussi en Angleterre, avec Oxford University Press et Frances Lincoln où elle réalise des calligraphies et illustre des livres.
Après des études de sinologie à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, il a vécu cinq ans en Chine où il a rencontré sa femme He Zhihong.
Passionnés par les contes populaires et les minorités, ils ont voyagé ensemble à travers toute la Chine avant de s’installer à Paris.
Il a publié Le daim mangeur de tigre et Contes de Mandchourie à l’Ecole des loisirs, La déesse Nüwa et Contes des peuples de Chine (Prix du meilleur album jeunesse à la Nuit du Livre 2004) chez Syros Jeunesse. Son dernier livre s’intitule Lili et le goût de la Chine , chez Bleu de Chine.
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