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Le monde de Charlie vu par Candide
Travaux réalisés lors d’une séquence, en classe de Seconde, sur le siècle des Lumières, sur les notions de rire et de liberté d’expression. Classe de 2e4 de Mme Duault.
Le monde de Charlie vu par Candide
...par Miya et Emilie, 2de4
Candide et Pangloss profitaient du bel après-midi de ce vendredi 9 janvier en se baladant dans une admirable petite commune de France nommée Dammartin , au bord d’une magnifique forêt.
Candide appréciait tout particulièrement le calme et la sérénité de la ville. Les deux amis croisèrent un homme qui semblait très pressé. Candide comprit qu’il s’appelait Charlie car il portait une pancarte avec les mots suivants inscrits : « Je suis Charlie ».
Il trouva cette idée très amusante et fort utile pour se présenter en des lieux inconnus.
Il accrocha lui aussi autour de son cou, une pancarte semblable, avec écrit dessus « Je suis Candide ».
De cette façon, tout le monde connaîtrait son identité.
Après avoir mangé un succulent croissant, les deux compères se retrouvèrent devant l’imprimerie du village. Curieux, ils entrèrent et se trouvèrent face à face à deux hommes habillés fort élégamment, de noir vêtus, avec cagoules et gilet qui leur faisaient une silhouette inhabituelle et à ce titre fort distinguable. Naturellement, Candide se présenta : « Je suis Candide ! »
Ses nouveaux amis le regardèrent intrigués et surpris mais les invitèrent tout de même à boire un bon café, le café de l’amitié.
Malgré leur sympathique discussion, Candide n’osait pas leur poser la question qui le turlupinait depuis leur rencontre inattendue : Que faisaient ces deux gentilshommes habillés de la sorte en de tels lieux ?
Soudain, ce fut l’évidence, ces hommes étaient là pour défendre vaillamment et avec conviction la liberté de penser et d’écrire, celle de défendre ce en quoi l’on croit.
Candide comprit ainsi que c’est grâce à des hommes comme ceux-là que l’on pouvait s’exprimer librement. Ils devraient être récompensés, et recevoir une médaille de la patrie reconnaissante.
...par Delphine et Louise, 2de4
Par une magnifique journée d’hiver ensoleillée, Candide et Pangloss se retrouvèrent au beau milieu d’une foule de personnes, des pancartes à la main.
— Tiens, c’est drôle pourquoi ce troupeau d’individus rassemblés ici ? demanda Candide à son maître Pangloss.
— Mais c’est évident, voyons ! Les gens d’une même contrée prennent plaisir à se retrouver entre amis, mon bon ami, répliqua l’homme sage d’un air savant.
— Il y a donc beaucoup d’amis ici, murmura Candide, pensif. Et eux, que font-ils là-bas, que font-ils à nous regarder ainsi ? Et pourquoi sont-ils armés ? Nous veulent-ils du mal ?
— Mais non, voyons ! C’est sûrement que le ciel est plus beau vu d’en haut, peut être veulent-ils aussi chasser quelques oiseaux ?
— Que tu es sage, Pangloss ! s’exclama Candide, admiratif. Mais dis-moi encore pourquoi ont-ils tous des pancartes « Je suis charlie », « Nous sommes tous Charlie » ?
C’est sûrement un rassemblement de personnes appelées Charlie, il y en a eu beaucoup cette année
— Ne devrions-nous pas partir ? Je ne m’appelle pas Charlie, moi. Toi, non plus ! Nous sommes Candide et Pangloss !
— Tu as raison, filons !
...par Emma et Elsa, 2de4
En ce mercredi grisâtre de début d’année, le jeune Candide suivi de son maître et ami Pangloss, exploraient les rues de la capitale. Quand soudain, les deux camarades entendirent un bruit assourdissant, des échos stridents. Dans un calme olympien, ils trottinèrent vers le lieu où les sons les avaient guidés. Arrivés sur place, une automobile prenait la fuite.
— Pangloss, quel est ce carrosse qui file à une vitesse surnaturelle, et qui crache de la fumée noire ? Vous m’aviez pourtant enseigné que les dragons et les montres n’avaient pas leur place dans le meilleur des mondes ? s’exclama l’innocent.
Puis, ne prêtant aucune attention à son compagnon, le philosophe bondit vers un soldat à terre qui semblait somnoler dans un gémissement.
— Bonjour, excusez-nous de vous tirer de votre sieste mais nous avons entendu des bruits qui ne semblaient pas communs ; moi et mon confrère nous nous demandions si vous auriez quelque explication.
À ces mots le policier mal en point donna un ordre à travers une petite boite noire qui grésillait. Alors Candide, surpris, s’adressa à Pangloss :
— Maître, qu’est-ce donc que ce boitier parlant ? Il y a tant de choses au monde à découvrir, il me tarde de les connaitre.
Le policier fut alors pris d’un rire crispé et douloureux et leur expliqua la situation :
— Vous êtes de petits rigolos vous deux ! Mes dernières minutes sont malheureusement comptées.
— Mais qui sont ces hommes qui font des atrocités pareilles ?
— Des terroristes !
— Des quoi ?
— Des hommes de sang froid qui influencés par des organisations, animés par de mauvaises intentions tuent des innocents pour atteindre la démocratie et se faire connaître.
En remarquant les débris de verre et les blessures sanglantes du policier, Candide, ému, l’interrogea :
— Mais mon ami, quel instrument assez contandant peut-il ravager ainsi ?
— Des kalachnikovs !
— Des kalach...?
— Des kalachnikovs, mon brave ! Une des armes à feu les plus meurtrières jamais inventées par l’homme.
À ces paroles, Candide épouvanté s’appuya sur les bras du savant en pleurant. Celui-ci lui apparut plus ignorant que jamais des vraies réalités de ce monde.
— Oh, Pangloss, mais dans quelle société vivons-nous ? Comment Dieu peut-il accepter des horreurs semblables ? Les êtres humains sont-ils devenus aussi indignes pour faire de telles actions ? C’est misérable, Pangloss, misérable … Je veux vivre dans une société où les hommes sont respectueux et chaleureux ! Je veux changer le monde !
Les deux amis se retournèrent vers leur nouveau compagnon et le découvrirent sans mouvement ni respiration. Et Pangloss de bafouiller :
— Au moins ces kalachbicroftes ont un effet rapide et ma foi, fort efficace.
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