Sujet 06 : Comment une génération d’artistes a t-elle révolutionné les arts

Pourquoi et comment une nouvelle génération d’artistes (Brunelleschi, Donatello, Masaccio) a t-elle "révolutionné" les arts à Florence à la charnière du XIVe et du XVe siècle ?

Œuvres

Un nouvel art de peindre : une peinture plus réaliste.

1 - Florence, église Santa Maria del Carmine . Masaccio, fresques de la chapelle Brancacci, 1426-1428.

2 - Florence, musée des Offices : Masaccio et Masolino, Vierge à l’enfant et sainte Anne, vers 1423-24.

Une nouvelle approche de l’architecture : des techniques au service de l’art.

3 - Florence, cathédrale Santa Maria del Fiore. Brunelleschi, le dôme de la cathédrale.

4 - Florence, cloître de Santa Croce. Brunelleschi, chapelle des Pazzi, 1430-1445.

Une nouvelle maîtrise de la sculpture : une redécouverte de l’Antiquité, mais pas seulement.

5 - Florence, musée du Bargello. Donatello, David, vers 1430-1440.

6 - Sienne, baptistère. Donatello, le banquet d’ Hérode,1425.

Annexe

« Que Florence ait pu produire à la même époque Filippo, Donato, Lorenzo, [1] Paolo Ucello et Masaccio tous excellents dans leur domaine (...)C’est d’abord grâce à eux que disparut la manière maladroite et lourde qui prévalait jusqu’alors. Mais surtout, la beauté de leurs œuvres fut une telle source d’inspiration pour la génération suivante qu’elle explique le degré de perfection et de grandeur que l’on connaît aujourd’hui. Nous sommes donc infiniment redevables à ceux qui, par leur travail, nous ont montré le vrai chemin vers la réussite suprême.
A Masaccio appartient l’honneur d’avoir ramené l’art de la peinture dans la bonne voie. Cherchant la gloire et considérant que la peinture n’est autre chose qu’un contrefaçon de tout ce que la nature présente de vivant, simplement à l’aide du dessin et des couleurs, il comprit que celui qui s’en approche le plus peut se dire maître excellent. Grâce à de continuelles études, il acquit de telles connaissances qu’il peut être compté parmi les premiers qui débarrassèrent l’art des duretés, des imperfections et des difficultés qui l’entravaient. Il donna à ses personnages de belles et nobles attitudes, du mouvement, de la fierté, de la vie et un certain relief vraiment propre et naturel, toutes choses que l’on ne rencontre chez aucun des peintres qui l’ont précédé. »

Giorgio Vasari, Le vite de piu eccellenti pittori, scultari et architettori, 1550-1568