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Sujet 08 : Savonarole, un réformateur ou un fanatique ?
Œuvres, documents
1 - Florence, couvent de San Marco. Le cœur du pouvoir de Savonarole : la cellule du prieur de San Marco. Les objets lui ayant appartenu et le tableau anonyme représentant l’exécution de Savonarole.
2 - Florence, couvent de San Marco, salle capitulaire du cloître. Un objet de détestation en 1498. La piagnona (cloche appelant aux prêches de Savonarole).
3 - Florence, Musée des Offices, une œuvre inspirée par l’Antiquité païenne. Sandro Botticelli, le Printemps, 1482.
4 - Palazzo Strozzi, exposition temporaire. "L’argent et la beauté. Les banquiers, Botticelli et le bûcher des Vanités". La partie de l’exposition consacrée au bûcher des vanités.
Annexe
« Saint Père,
Après avoir constaté que certains pasteurs dans l’Église fourvoyaient le troupeau confié à leurs soins par leur mauvais exemple et leur doctrine corrompue, après avoir même vu que par leurs innombrables scandales ils attiraient les fidèles sur le chemin de l’enfer, je pensais en conscience qu’il était de mon devoir, pour l’honneur de Dieu et le triomphe de la foi, de défendre la vérité de la foi catholique, et que j’avais aussi l’obligation de dénoncer la déchéance des moeurs et de combattre celle-ci en rappelant aux gens l’observance de la morale chrétienne. Tandis que je travaillais avec zèle pour cette bonne cause, que j’avertissais les pécheurs du châtiment à venir et que je m’appliquais à ramener les âmes à la voie étroite du salut, je fus tout à coup frappé par l’adversité et des angoisses contre lesquelles je ne reçus aucune défense ni aucune aide. J’avais pourtant caressé l’espoir que Votre Sainteté me viendrait en aide et combattrait avec moi les ennemis de la foi. Or, c’est exactement le contraire qui est arrivé, car il est clair que Votre Sainteté n’a pas voulu tenir compte des arguments plusieurs fois avancés qui plaident pour mon innocence, et que Vous n’avez pas voulu prêter l’oreille aux bonnes raisons que j’ai données, non pour excuser des fautes, mais afin de prouver l’intégrité de l’enseignement dans ma prédication, et marquer ma soumission envers le pape et la sainte Église romaine. Votre Sainteté a tellement écouté mes adversaires, que je ne puis plus compter sur l’aide que le Vicaire du Christ devrait m’apporter comme Chrétien et comme pasteur suprême. Ainsi le pouvoir a été donné à des loups cruels pour s’en prendre à moi. Pour le reste, je mets ma confiance en Celui qui choisit d’infimes instruments humains pour la confusion des puissants de la terre. J’espère être exaucé par Lui en raison de la vérité pour laquelle je dois souffrir et endurer la persécution. J’espère qu’ils seront punis, ceux qui me persécutent et sabotent le travail divin pour lequel je m’appliquais avec zèle. À l’exemple du Christ, je n’ai jamais cherché ma propre gloire. J’attends la mort, j’y aspire de tout coeur. Puisse Votre Sainteté se dépêcher de songer à son propre salut.
Frère Jérôme Savonarole, serviteur inutile de Jésus-Christ. »
Dernière lettre de Savonarole au pape, le 13 mars 1498
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