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Hommage des anciens élèves
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Chirine Ghiaï-Far (AE 82)
Je suis entrée à l’École alsacienne en 1980 en classe de seconde, un an après la révolution en Iran.
Dès les premiers jours, les professeurs ont commencé à nous parler du voyage à Florence, et des petits groupes se sont formés pour travailler sur des sujets en lien avec le voyage ; mes camarades et moi avons choisi le Printemps de Botticelli et entrepris nos recherches, notamment durant les cours de français avec M. Lamy.
Le sujet était passionnant, mais au fur et à mesure que le jour du départ approchait, un sérieux problème se posait. De nationalité iranienne je n’avais qu’une carte de séjour d’un an, j’avais besoin d’un visa pour quitter la France mais surtout, d’un visa de retour. Je n’osais pas évoquer ce sujet à l’École, mes démarches personnelles avançaient à pas de fourmi ; à chaque fois que j’allais à la préfecture j’attendais des heures, je tombais sur une fonctionnaire zélée qui prenait un malin plaisir à me demander un énième document, si bien qu’une semaine avant la date fatidique, je me retrouvais dans l’impasse totale.
Paniquée, j’allais voir Madame Garnier pour lui expliquer la situation. Elle me répondit qu’elle en parlerait à Monsieur Hacquard afin que l’École trouve une solution rapide.
Je n’y croyais plus… il ne restait que quelques jours et je me voyais déjà restant à Paris tandis que mes camarades commençaient les préparatifs.
Je fus appelée dès le lendemain par Madame Garnier, il fallait que je me rende au plus vite à la préfecture, au bureau du préfet lui-même ; M. Hacquard l’avait appelé en lui expliquant les choses.
Accompagnée de mon père, je me rendais au bureau du préfet (à une adresse différente), par un large escalier qui menait à un secrétariat.
Nous fûmes reçus comme des rois par une dame souriante, polie et dont l’accueil était autrement plus agréable et civilisé que celui dans les locaux habituels.
Elle nous fit patienter dans un grand et magnifique salon aux fauteuils en cuir noir, il me semble que la moquette était si élégante qu’elle était dorée… c’était Versailles !
Après quelques minutes d’attente, le préfet nous reçut ; il nous expliqua que c’était un ami de M. Hacquard : « Vous êtes à l’École alsacienne ? Une école formidable… ce sera un magnifique voyage… ne vous inquiétez pas, tout est arrangé. Il suffit de vous rendre au bureau que je vais vous indiquer avec votre passeport ».
Mon père se confondit en remerciements.
Nous descendîmes à l’étage inférieur, accompagnés de sa secrétaire.
Les choses se réglèrent en quelques minutes, comme par magie… et je repartais, heureuse et fière d’avoir été soutenue et aidée par ce directeur au grand cœur, qui n’aurait voulu pour rien au monde que je manque ce voyage, dont je garde grâce à lui, un souvenir tout particulier.
Catherine Fleury (AE 79)
Vous souvenez-vous, Monsieur Hacquard ?
J’avais 14 ans.
La première fois je me souviens d’un pavillon en vieille pierre… vous nous aviez reçu dans un bureau plein de lumière.
Je m’étais assise un peu en retrait et je regardais le ciel lumineux au travers de voilages blancs. Au loin un instrument jouait une musique gaie.
Ma mère chuchotait et ce n’était pas dans ses habitudes. J’entendais quelques bribes de son récit : …expatriés… professeurs… guerre civile… c’est difficile… frère… camps de concentration… trop jeune… votre école… humaniste… Montaigne…
Vous la regardiez avec votre beau regard plein de bienveillance. Et votre sourire disait déjà combien vous nous aviez adopté.
Ensuite vint le moment du test et je rentrais dans une petite pièce où vous me présentiez à la psychologue scolaire. Elle me donna des mots que je devais expliquer. J’avais un accent, je parlais le français que j’avais appris au collège français de Montevideo.
Je me souviens du mot « anticonstitutionnellement ».
Manifestement mes réponses ont satisfait la psychologue.
Quelques jours après je faisais ma rentrée à l’École alsacienne.
Je me souviens d’un grand gymnase. Vous étiez devant une foule d’élèves de 4e. Et vous nous présentiez nos professeurs.
Je me souviens de votre discours, vous aviez commencé par :
« Mes chers enfants, ici vous ne rentrez pas dans une école mais dans une famille… ».
Dites-moi si je me trompe. En tous les cas c’est cette phrase qui m’a le plus marqué.
Parce que vous voyez, moi, à cette époque, je n’avais pas ce que l’on peut appeler une famille normale : maman, papa et les frères.
Ma famille, elle se battait contre le plan Condor, contre une dictature militaire, contre la gégène et contre l’OAS.
Ma famille, elle n’avait pas la tête à consoler, à comprendre, à accompagner, à cajoler trois enfants.
Ma famille, elle tentait de sortir mon frère aîné d’un camp d’internement à 10 000 km de Paris.
Alors toutes ces années-là, vous avez été plus qu’un directeur.
Vous étiez dans mon cœur quand je partais chaque été en Uruguay. Lorsque je devais me lever à cinq heures du matin pour prendre un car qui m’emmenait au camp de concentration appelé « Libertad ». Vous étiez dans mon cœur quand je passais les barrages de fouille, pour enfin arriver dans une salle de visite. Et vous me donniez le courage d’affronter le regard de mon frère mouillé encore par sa dernière séance de torture, tremblant et farouche, révolutionnaire de 20 ans, la tête pleine de rêves, le corps cassé par la gégène.
Si j’étais forte, si j’étais souriante, si j’arrivais malgré tout à lui donner confiance, à lui apporter un espoir, malgré la mitraillette qui nous surveillait et la vitre qui nous séparait, c’est parce que je vivais loin de cet enfer et que je savais que je retrouverai toujours ma salle de classe et mes professeurs. Parce que vous, vous vous étiez fait une promesse, ne jamais me faire craindre pour mon passage en classe supérieure, ne jamais faire passer l’instruction au-dessus de l’humain.
L’instruction et la culture c’était pour vous un moyen de rendre les hommes libres et égaux. Pas de les asservir ou de les humilier.
Je me souviens plus tard des banderoles que nous avions peintes en 1977, au foyer de l’École et ce bon Hammel qui m’avait conduit dans votre bureau.
Comme un bon père de famille vous m’aviez demandé des explications puis vous m’aviez dit : « C’est très bien tout ça, mais pour les banderoles, il faudrait trouver un lieu hors de l’école pour les peindre. » Et vous nous aviez accompagné aux portes de l’École. Nous étions des dizaines d’enfants de toutes les classes à marcher vers l’ambassade d’Uruguay.
Je me souviens aussi de l’hiver 1978.
Nous avions acheté des dizaine de boîtes et il y avait une grande queue devant la porte du foyer, un camarade apportait une paire de chaussette, un autre un pull, des boîtes de conserves, du café, etc., et puis quelques francs pour l’envoi. Ensuite nous sommes tous sortis de l’école avec nos paquets et les avons postés à la poste du boulevard Montparnasse. Vous saviez combien c’était important que les militaires sachent que les Français étaient mobilisés contre le plan Condor.
Je me souviens aussi d’un jour où j’étais punie.
Vous m’aviez convoqué dans votre bureau. Vous teniez un cahier dans la main et un crayon. Vous m’avez regardé avec votre bon sourire et vous m’avez demandé : « Mais pour vous, Catherine, qu’est-ce que l’école idéale ? »
Alors oubliant ma faute, je me mis à vous parler de cette école sont je rêvais dans un train abandonné en plein forêt.
« Mais une forêt comment ? » demandiez-vous en notant dans votre cahier.
Je m’appliquais à vous répondre :
« Une forêt comme une clairière, avec pleins d’oiseaux qui chanteraient… Et puis des grands wagons, chaque classe serait dans un wagon… Et puis les professeurs répondraient à toutes nos questions… On vivrait là, loin de la ville, loin de la grisaille, loin des méchants de tout poil… On ferait nos cours de musique dans la prairie, les cours de sport dans les arbres, on apprendrait la botanique et les sciences naturelles dans la nature, et puis l’histoire… la géographie… ».
Vous continuez à écrire. Puis lorsque j’eu fini de raconter mon projet nous nous sommes serrés la main et vous m’avez dit : « Très intéressant tout ça, je vais voir ce que je peux faire… »
Vous avez tenu votre promesse. Le mois de juin cette année-là vous avez sorti toutes les tables et chaises de nos classes et les cours se sont passés tout le mois dans la cour au milieu des chants des oiseaux.
Aujourd’hui, certains vous imaginent en train de diriger un orchestre, d’autre en train d’écrire vos mémoires et d’autres encore en train de vous promener avec votre femme retrouvée. Moi je vous imagine dans une belle clairière pleines de fleurs, avec des oiseaux par milliers, je vous imagine faisant cours à des petits anges leur apprenant toutes ces choses de la terre si dures et si belles à la fois.
Et je vois votre beau sourire si bienveillant et si paternel qui me manquera tant.
Gaëlle Rougeron (AE 85)
Que de souvenirs pour cette année de seconde où nous avions Georges Hacquard en grec et Jean-Pierre Hammel en maths… un festival ! Je me rappelle nos après-midis chez eux, là-haut au-dessus de la bibliothèque avec Juliette aux fourneaux.
Je me rappelle de leur amour l’un pour l’autre indéfectible.
Je me rappelle que Georges Hacquard que j’ai toujours appelé « Monsieur » et qui m’a toujours vouvoyée, a été là pour moi quand j’en ai eu besoin, des années après avoir quitté l’école, nous avions gardé des échanges épistolaires.
La « boîte » Hacquard/Hammel a tourné résolument une page… trace du temps qui passe.
Anne Tronche (AE 57)
J’ai intégré l’École alsacienne en 1953 et en suis partie fin 1957. Ces quatre années de scolarité furent les moments les plus formateurs pour ma sensibilité et ma curiosité. Aussi bien les conversations sur le théâtre de Jean Deschamps que les merveilleux cours de peinture et au-delà de Robert Lapoujade couvrirent mon esprit à l’impératif de la création. Devenue critique d’art, ayant été inspecteur général à la création artistique au ministère de la Culture, je mesure ce que je dois aux ambitions pédagogiques de Georges Hacquard. Ce directeur inspiré, atypique, ne chercha pas seulement à former des élèves en vue de leurs examens, mais plus subtilement à doter des adolescents mal dégrossis d’une vision du monde où l’imaginaire de la création se devait d’être associé aux disciplines académiques que sont les sciences, les humanités, les lettres et la philosophie. Nous faire grandir intellectuellement fut sa mission. Une mission, qu’il conduisit avec fermeté et bienveillance.
Corine Juresco (AE 80)
Georges Hacquard était un genre de père universel. Un directeur d’école qui assume son rôle (et dieu sait qu’il l’assumait) est forcément un père symbolique…
Mais je vois encore son visage souriant et ma peine s’atténue… ses yeux si vifs et malicieux lors de notre dernière échange, le soir de l’hommage à Guy Varenne… Et son incroyable dignité, toujours, qui malgré son grand âge, m’en imposait toujours un peu, me permettant de me sentir avec délice, une éternelle gamine devant le grand Monsieur…
On a eu tellement de chance, nous tous les élèves, de profiter de sa belle humanité, de sa bonté et de sa clairvoyance…
Catherine Folmer-Santoni (AE)
Georges Hacquard demeure pour chacun de nous, ancien élève, « notre directeur », « notre référence » d’éducation et de pédagogie, humaniste, comme vous le soulignez, dans le plein sens philosophique du terme : qui fonde son système sur l’homme, sa situation et sa destinée dans l’univers. Une vision holistique anticipatrice ! Gratitude lui soit rendue de nous avoir ouvert l’esprit à la connaissance, au respect d’autrui, de nous avoir engagé à être « responsable ». Entouré et tellement apprécié par nos professeurs, tous des « puits de science » : Mesdames Boulinier, Cussac, Leleu, Fischer, une latiniste exceptionnelle, Tramond et Messieurs Varenne, Khiem, Rosen, Simon et pardon à tous ceux que je ne peux nommer. Quant au domaine artistique, Carrade et Chaminade et aussi Mademoiselle Godin, en musique, si élégante avec ses chapeaux couleur de printemps ! Pardon de l’avoir quelque fois chahutée, mais avec respect ! Nous avons fait un chemin commun tous et toutes, pas toujours avec la même échelle de réussite, mais nous sommes toujours liés par notre École.
Béatrice Hénoux (AE 84)
J’ai tant d’histoires le concernant qui ont pu montrer sa générosité, son humanisme, sa pédagogie d’avant-garde.
Je me souviens de son accent occitan rocailleux et chantant, de son tic oculaire, de sa prestance qui m’intimidait beaucoup, de son sourire malicieux.
Je me souviens que nous tournions autour des tables pour apprendre notre cours de latin en seconde sous son regard bienveillant. C’était amusant, stimulant, efficace.
Je me souviens qu’il connaissait nos prénoms à tous, en particulier, et j’en étais pétrie d’admiration.
Je me souviens d’une lecture publique de bulletin en terminale où il m’avait demandé de doubler ma note de maths au trimestre d’après. J’ai respecté ma parole, j’ai eu 2 !
Je me souviens que mon père au chômage avait bénéficié d’une bourse pour mes études. Sans lui, j’aurais dû partir. Mon père a remboursé avec fierté et reconnaissance une fois de retour au travail. Merci à lui, j’ai ainsi pu rester dans mon école de cœur.
C’était un homme de cœur, de lettres et d’engagement. C’était un passeur, mon passeur. Un homme rare. Son nom est indéfectiblement lié à celui de l’École alsacienne. Il l’a grandie, l’a rendue humaine et chaleureuse.
Merci à lui pour tous ces bons moments partagés.
Eric van Steenkiste-Delespierre (AE 73)
L’église Saint-Jacques du Haut-Pas est comble en ce milieu d’après-midi de ce vendredi 16 Mai 2014. Des hommes, des femmes, de toutes générations, de toutes conditions, y sont réunis pour vous rendre un dernier hommage, Monsieur.
Dans la pénombre et le recueillement, des mains se cherchent, se serrent, s’étreignent, tant la douleur et l’émotion sont grandes de vous savoir parti.
La triste nouvelle s’est répandue il y a quelques jours sur les réseaux sociaux : George Hacquard est décédé ! Les SMS, les appels téléphoniques, les « tchat » (nouvelles technologies obligent) se sont multipliés : Tu y seras ? J’y serai ! On déjeune ensemble avant ? On se voit après ?
Vous étiez intimidant, forcément intimidant, pour l’adolescent que j’étais et qui entrait en ce début des années soixante-dix en classe de seconde au sein de cette « institution républicaine » qu’est l’École alsacienne. Votre stature, votre élocution, renforcée par la sobriété et la majesté du gymnase Charcot dans lequel se déroulait l’accueil des « petits nouveaux » étaient telles qu’il pouvait difficilement en être autrement.
Passé ce cap, nous entrions alors pleinement dans une relation où le directeur que vous étiez et restiez bien évidemment, laissait la première place à l’Homme, l’éducateur. Nous apprenions alors toutes et tous à vous connaître, vous apprécier, vous respecter, puisque c’est avant toute chose ce que vous faisiez vis-à-vis de nous, vos élèves !
Les bâtiments changent, certains même disparaissent laissant alors la place à d’autres plus modernes, plus adaptés à l’enseignement actuel. Mais la cour Babar, le gymnase Charcot traversent les siècles, immuables.
Ce qui reste également, j’en suis encore aujourd’hui certain, ce sont les battements de nos cœurs, l’émotion qui nous envahit lorsque nous revenons ici sur les lieux de notre jeunesse et de notre adolescence. C’est cette émotion qui, quelques 35 années après a fait se joindre deux mains d’anciens élèves au moment de franchir ce portail du 109, échangeant alors dans un souffle : « j’ai un peu peur » « moi aussi », avant de se rendre… droit au gymnase ! Gymnase où vous m’aviez remis autrefois un prix d’économie sous la forme humoristique qui vous était chère d’un coffret de disques de L’Avare, coffret que je possède et écoute toujours.
L’Alsacienne vient, nous toutes et tous venons, de perdre l’un des maillons essentiels de cette magnifique chaîne qui nous réunit à travers le monde, par-delà les générations et les responsabilités au sein de la cité. Nous perdons toutes et tous un phare, une balise. Il nous reste heureusement votre pensée, votre esprit, les valeurs que vous avez su nous transmettre, pour désormais nous guider dans les moments de « calme plat » ou de tempête que nous affrontons et affronterons encore.
Pour tout ceci, et bien d’autres sentiments et émotions encore, je tenais à vous remercier ce soir d’avoir contribué à me permettre d’être ce que je suis devenu aujourd’hui, vous qui m’avez accompagné tel un maître son apprenti et dont la pensée m’accompagnera toujours.
Avec votre disparition, c’est une phrase qui s’achève, une page qui se tourne, mais le livre de notre École, celui de l’Humanité, se poursuivent, et il nous appartient d’en continuer la rédaction, au nom d’une devise qui vous était si chère, et que nous partageons toutes et tous : « Ad Nova Tendere Sueta ».
Marc Minkowski (AE 80)
Chers amis,
Je vous transmets ce petit mot de Leipzig pour vous dire combien Georges Hacquard a compté pour moi !
Tout d’abord, se retrouver, en 1973, dans l’orchestre de l’école au côté de ses professeurs était une situation étonnante, où les hiérarchies diverses se retournaient subitement car nous étions tous égaux devant le maestro Michel Rothenbühler.
Le relatif « cancre » que j’étais en mathématiques, par exemple, pouvait trouver tout à coup une assurance, je dirais même une raison d’être… et je pense que cette pratique hebdomadaire orchestrale était choyée et suivie par notre directeur. Celui-ci, qui était notre maître à tous par son charisme, sa science et sa présence, devenait simple musicien du rang, tantôt assurant la partie de basse continue au clavecin dans les œuvres baroques ou bien encore fermement celle des timbales dans le répertoire symphonique : quelle polyvalence !
Le fait qu’il soit également le père d’un hautboïste et d’un baryton confirmés et à nos côtés rendait ce bain de musique encore plus touchant et sincère : musique de la langue qui se prolongeait dans les cours de chinois prodigués patiemment par sa fille.
Cette figure artistico-paternelle, par les aléas du destin, s’éloigna de moi. Mais quelle émotion de le retrouver il y a dix ans aux Invalides pour les funérailles de mon père Alexandre, ancien élève de l’École alsacienne : quand nous nous sommes croisés dans la nef, les années ne semblaient pas s’être écoulées. Puis encore le jour de mes cinquante ans, huit ans après, quelle heureuse surprise de le voir arriver chez moi avec le camarade Fainsilber, toujours le même, et fier de son ancien élève !
Un mentor pour la vie. Merci Georges.
Valentine Hacquard (AE 95), petite-fille de Georges Hacquard
Chers tous,
Je me joins à vous par la pensée, et voulais juste partager quelques souvenirs d’Edgar en vrac, qui me font sourire en ce moment difficile. Sa joie de vivre, son humour, ses histoires si bien racontées, ses opinions qu’il ne mâchait pas toujours. Ses chansons. Ses mille contradictions. Ses engueulades, qui finissaient toujours par un haussement de sourcil, un « ah bon », et un sourire. Ses « je n’aime pas ça », qui finissaient toujours par une assiette vide. Ses oreilles qu’il faisait bouger l’une après l’autre. [...]
Merci Edgar. De m’avoir appris à apprécier les plaisirs de la vie, de voir la beauté dans chaque chose. Et puis surtout d’avoir créé une famille si soudée, et si généreuse les uns envers les autres. C’est une grande tristesse de ne pouvoir être parmi vous tous aujourd’hui, mais un grand réconfort de savoir que vous êtes tous là, les uns pour les autres. Il aimait tellement rassembler sa famille. Je pense fort à vous tous.
Télécharger ici l’intégralité du numéro spécial des Cahiers de l’École alsacienne, « Hommage à Georges Hacquard ».
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