Sommaire

Sommaire

Recherche

Nous suivre

newsletter facebook twitter

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Le Livre maudit, par Félix

Article du 4 juin 2012, publié par PO (modifié le 5 juin 2012 et consulté 147 fois).

Malgré le froid glacial en ce jour d’hiver, je me levai de bonne humeur, j’étais motivé à l’idée de retrouver mes amis que j’avais laissé derrière moi tout l’été pour m’offrir un formidable voyage sous les tropiques. Je me levai, déjeunai, et pris une douche puis sortis dehors où je luttais contre ce froid abominable. J’hâtai le pas à la vue de ma montre qui indiquait 7h57, en direction de mon deux-roues garé à deux rues de chez moi. C’était un scooter ma foi... peu recommandable. Entre sa vitesse de pointe frôlant les 50 km/h et le grondement bruyant de son moteur, on aurait pu le comparer, bien qu’il soit tout de même fiable, à une antiquité. J’empruntai mon chemin habituel et arrivai à mon université où tous mes proches m’attendaient avec impatience. Le reste de ma journée se constitua d’éclats de rire et de divers cours : français, économie, sciences... Ma vie se nourrissait de cela, une vie banale et ordinaire. Le week-end arriva et le temps ne s’améliora toujours pas, bien au contraire. Quant à moi je paressai sans me soucier de quoi que ce soit. Lassé de ne rien faire que de me détendre paisiblement sur mon lit ; je décidai de sortir, pour changer les idées. Une fois dehors, sous un vent atroce et une pluie battante, je pris un long boulevard, puis de petites ruelles et traversai un pont enjambant un large fleuve pour me réfugier de la météo capricieuse dans un café. Je commandai un capuccino, qui se révéla trop amer et m’emparai d’un magazine d’actualités que je feuilletai page par page. Quand je fus sorti du café, un vendeur de livres me harcela continuellement dans le but de me vendre un de ses livres à "seulement 2,95 euros" comme il disait. Je finis par céder. Un petit sourire en coin, il me tendit le livre. Une fois rentré chez moi, j’entamai la lecture de ce livre qui se révéla fort intéressante, il s’agissait d’un recueil de nouvelles fantastiques. Une fois le soleil couché, je me mis au lit songeant à ma journée. Une chose me troublait légèrement : d’où venait ce petit sourire en coin du vendeur ? Ce n’était pas le sourire habituel qu’adressait un vendeur à son client aprés l’avoir éscroqué, non c’était presque comme un sourire démoniaque. Bref, tout ceci n’était qu’un détail, je m’endormai sans peine. Le lendemain : dimanche, je me revéillai avec une légère migraine. Je continuai donc ma lecture mais au fur et à mesure que je tournai les pages ma douleur ne cessa d’augmenter ; je me résolus donc à appeller un médecin qui se présenta chez moi une vingtaine de minutes plus tard. Il prit ma température, ma tension... Il me certifia que je souffrai d’une légère migraine et me prescrit un Doliprane ; c’est ce que je fis. Ma douleur se calma un peu puis reprit de plus belle. Environ trois quarts d’heure s’étaient écoulés depuis l’arrivée du médecin quand je commençai à ne plus sentir mes membres paralysés par la douleur ; j’eus également la désagréable sensation de voir trouble. Je voulu me saisir de mon portable mais celui-ci était hors de ma portée : j’étais à moitié écroulé par terre sous l’effet de la douleur et lui était perché à l’étage supérieur de mon appartement . J’étais trop faible pour crier à l’aide : mes poumons se vidaient sans se remplir. Dans un dernier soupir, je me souvins du vendeur de livre et de son petit sourire mystérieux. Etait-ce le diable qui m’avait fait cadeau d’un livre maudit qui tuerait ceux qui le lisent ? Ou souffrai-je d’une encéphalite* ? Je ne pourrai jamais le savoir car je m’endormis alors d’un sommeil éternel.

*Encéphalite : Maladie causée par une infection virale, bactérienne ou parasitaire dont les symptômes sont ceux présents dans le texte : mal de tête, diverses douleurs sur différentes parties du corps... L’encéphalite devient trés rapidement mortelle lorsqu’elle n’est pas soignée (elle peut provoquer la mort en moins d’une journée).

École alsacienne - établissement privé laïc sous contrat d'association avec l'État

109, rue Notre Dame des Champs - 75006 Paris | Tél : +33 (0)1 44 32 04 70 | Fax : +33 (0)1 43 29 02 84