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Fablons !
Textes écrits par les 6e2 (2008/09)
LES FABLES : POUR OU CONTRE ?
Comment défendre les merveilleuses fables de La Fontaine ? Ces textes sont avant tout poétiques et envoûtants. Ces fables, si complexes soient-elles, sont en fait très simples. Elles mettent en scène des animaux. Elles ravissent ainsi les amateurs d’animaux, les enfants et les adultes qui sont restés des enfants. Elles plaisent à tout le monde.
Voici les textes écrits par les 6ème 2 à la suite de la séquence Fables…
Pascale Duault
La cigogne qui se veut faire aussi petite que le moineau
Une cigogne lassée qu’on la dévisage
Remplie de rage
Alla pour se calmer
Dans un lac se désaltérer.
Elle rencontra un moineau
Qui buvait de l’eau.
D’abord, ils ne se parlèrent pas
Puis, c’est la cigogne qui fit le premier pas.
Elle réfléchit
Puis dit :
« Mon cher, comme vous le remarquez
De la chance vous avez
Car vous pouvez agir à votre aise
Sans que personne ne vous déplaise
En vous regardant
Et en vous dévisageant.
– Ma chère cigogne, si vous m’aimez tant et m’enviez
Vous n’avez qu’à m’imiter
Et vous aurez
Ce que vous voulez. »
La cigogne, sous le conseil du moineau, se mit à diminuer
Et à se contorsionner.
Elle se contorsionna tellement qu’elle n’arriva plus à respirer.
Le moineau la vit s’étouffer.
Il ne faut donc ni se surestimer,
Ni se sous-estimer.
Il faut se contenter de ce que l’on est.
Jeanne Trinquier
***
La Grenouille et la Cigogne
Une verte grenouille, grasse et dodue
Se promenait en sautillant sur une pente ardue.
Au détour d’un rivage, elle aperçut,
Une sublime cigogne au bec pointu.
Le grand oiseau exhibait un magnifique plumage,
Rendant ses semblables folles de rage.
La grenouille éblouie par tant de charme
Approcha l’élégant échassier qui brandissait comme arme
Ses ailes déployées d’un air hospitalier.
Ce qui n’était pas ruse pour attirer
Le faible batracien
Solitaire et sans lien.
Notre majestueuse cigogne fit en réalité
Qu’une rapide bouchée
De l’innocent animal
Qui en réalité ne pensait pas à mal.
Il ne faut pas se fier
Aux apparences généreuses et
Flatteuses, mais chercher à
Connaître de plus près la
L’inconnu.
Eva Boyer
***
L’Aigle et la Cigogne
Une cigogne partant vers les pays chauds
rencontra un aigle affamé.
Il la rejoignit aussitôt
et se mit à lui parler :
que faites vous là ?
À ces mots, la cigogne sursauta
et lui répondit : je suis égarée,
je cherche la mer Egée.
Je comptais m’y rendre aussi mentit l’animal.
La cigogne le suivit.
Ils n’arrivèrent pas à leur but final
car jamais il ne faut suivre un étranger.
Félicie Levinton
***
L’Éléphant et la cigogne
Un éléphant buvait une eau très peu polluée,
Quand une souris qui se baignait,
Dans la trompe de l’éléphant se prit.
Quelques mois auparavant,
Une cigogne se fit renvoyer d’où elle venait,
Alors qu’elle venait mendier, quelques poissons pour subsister,
Par cet éléphant odieux, qui lui avait dit méchamment :
« Il fallait prévoir que la sécheresse viendrait,
Et non pas te pavaner, du matin au Soleil couchant,
Devant cet astre étincelant. »
Donc, revenons au présent,
Avec cet odieux éléphant,
Ayant un habitant dans sa trompe.
La cigogne passa,
L’éléphant lui demanda
Si elle pouvait retirer, grâce à son bec,
Cet intrus de sa trompe.
La cigogne accepta,
Mais en échange,
L’éléphant lui fournirait,
Des poissons tous les dimanches !
Cette fable montre bien,
Qu’il ne faut pas abandonner,
Les personnes ayant un problème à leur sort,
Mais plutôt les aider, comme la cigogne l’avait fait.
Gabriel Munch
***
L’Enfant, la cigogne et le trésor
Autre fois, un enfant dans un livre avait lu
Qu’un trésor l’attendait sur un îlot perdu.
Il en rêvait la nuit et le jour sans arrêt,
Par quel moyen s’y rendre, hélas, il ne savait.
Une cigogne, un soir, sur son toit se posa.
A minuit, doucement, par l’échelle il grimpa.
« Pourrais-tu m’emmener sur une île lointaine ?
– Mon cher enfant, nous le pourrons j’en suis certaine. »
Au dessus de la mer, ils volèrent longtemps.
Au bout de quatre jours l’enfant dit : « Descends ! »
L’oiseau posa son passager sur un rocher.
Sa carte dans les mains, il se mit à chercher.
Au bout de quelques temps, il vit une caverne.
Il s’y aventura muni de sa lanterne.
Il découvrit enterré là, un coffre en bois,
Cachant un parchemin qu’il prit entre ses doigts.
En déchiffrant péniblement le manuscrit,
Il comprit qu’il devait s’en retourner chez lui.
L’enfant comprit qu’il devait s’en retourner chez lui.
L’enfant et la cigogne refirent la traversée de la mer ;
Puis, la cigogne dit : « Nous voilà sur notre terre ».
L’enfant courut très vite creuser dans son jardin,
Et trouva un trésor digne d’Aladin.
Ainsi, l’enfant apprit dans sa propre demeure :
Chacun de nous a un vrai trésor dans son cœur.
Sophie Leroy
***
La Cigogne et l’homme
Une cigogne vit un homme
Qui allait travailler
Dans une moissonneuse batteuse de deux tonnes
Sous un temps ensoleillé
L’homme allait aux champs
Il était de bonne humeur
La cigogne le rattrapa en quelques temps
Et commença cette horreur :
Avec satisfaction
Elle mangea du blé
Pui commença la discussion
Avec le citoyen énervé :
« – Ma foi, mon bon Monsieur
Votre blé est très goûteux
Et c’est pour cela que je me suis permise
D’en goûter un peu ici
– Vous n’avez pas le droit
De manger mon blé
Et cette fois
C’en est assez ! »
L’homme attacha la cigogne et pour lui enlever la vie
Lui roula dessus
Ceci produit un court circuit
Et l’engin explosa
L’homme étant dans la machine
Cela lui broya l’échine
Et c’est pour ça qu’il mourut
Toute personne confrontant un être vivant à un grand malheur
Se voit retourner cette horreur
Et va avec son âme
Rejoindre le monde des infâmes.
Hadad Coulibaly
***
La Cigogne et la souris
Alors qu’elle se promenait,
Une cigogne vit une souris se faufiler.
Elle était si petite
Que la cigogne fut séduite.
Elle la questionna sur sa taille
Avant qu’elle ne s’en aille :
« Est – ce un état de la nature,
Ou cela dépend – il de la nourriture ? »
La réponse était bien claire,
C’était bien sûr la première.
La Cigogne comprit qu’elle devait accepter
De rester grande et grosse comme elle était.
Marin Quéré
***
La Cigogne et le ballon
Une cigogne qui jouait au rugby
Fit un pari,
Avec le ballon,
Pendant la transformation,
D’arriver la plus vite,
Aux poteaux :
« Il faut juste que je vous imite »
Dit la cigogne pressée de faire aussi vite que la moto
Lorsque l’arbitre siffla,
La cigogne déploya,
Ses belles ailes,
Et se laissa porter dans le ciel.
Voyant qu’elle avait de l’avance,
Elle prit de l’aisance :
Car elle ne voyait pas le ballon
Qui tel un bourdon
Faisait un détour
En guise de tour.
A la cigogne qui le vit au dernier moment
Et fit ses derniers efforts pour gagner
Mais malheureusement
Le ballon, aux poteaux l’attendait.
Ce n’est pas toujours le plus beau et le plus grand qui est le plus intelligent.
D’Après Axel Auriant-Blot, 21ème siècle après J-C.
***
La Cigogne et le coucou
Il advint d’une cigogne qui volait
Et halte paisible cherchait
Qu’elle surprit un coucou endormi
Qui lui dit :
« Madame la Cigogne,
Qui vous permet de me déranger sans vergogne
Et de troubler mon tranquille sommeil ? »
« Monsieur du Coucou, que l’on ne croie pas
Que je veuille de mon action outrager votre Soleil,
Je passais par là au hasard,
Mais me laisserez-vous une place
Dans votre vaste palace ? »
A ces mots, le Coucou, beau comme un tsar,
Qui avait volé le logis,
Se rengorgea et dit :
« Que mon hospitalité vous soit agréable
Et que les Astres vous soient favorables. »
Sur ce, en voulant s’écarter,
Le Coucou dégringola et se cassa le cou.
Le mensonge sera toujours puni d’une façon ou d’une autre, qu’on le veuille ou non.
Arthur Pierrey
***
La Cigogne et le moineau
La Cigogne, ayant volé
Tout l’été
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Elle avait oublié d’aller en Afrique pour l’hiver !
Elle alla pleurer allègrement
Chez le Moineau son voisin,
Le priant de l’héberger
Dans son petit nid douillet,
Jusqu’au printemps prochain.
« Je sous le revaudrais, lui dit-elle,
Avant l’hiver prochain, foi d’animal,
Intérêt et principal ».
Le moineau n’est pas prêteur
C’est là son moindre défaut
« Que faisiez-vous au temps chaud
Chère Cigogne malheureuse ?
– Nuit et jour, je volais tranquillement,
Au milieu de la campagne.
– Vous voliez, j’en suis fort aise,
Eh bien, gelez maintenant. »
Anaëlle Fitussi
***
La Cigogne et le pélican
Sur le bord d’un étang, pêchait une Cigogne,
Fouillant avec entrain de son long bec pointu
La vase des eaux vertes où jouaient des tortues,
Amassant dix poissons happés par sa besogne.
Un maigre Pélican s’approcha et lui dit :
– Grande Dame au long bec, vous semblez bien ravie !
Avez-vous attrapé des poissons en ces eaux ?
– Oh oui, répondit-elle, de fort bons et très gros !
– Est-il vrai qu’ils sont frais, bien croquants, sans défaut ?
– Goûtez-les, je vous prie, si vous n’en croyez mot !
Le Galant en prit un et bientôt plus de six,
Avalant goulûment, il finit tous les dix !
Puis, criant simplement "Au revoir chère amie "
Il glissa sur l’étang le ventre bien rempli.
Ainsi les plus malins prennent le bien d’autrui,
Manœuvrant et usant d’habiles tromperies.
Sachons mieux discerner les viles menteries
Et déjouer aussi toutes les fourberies !
Aurélia Marula
***
La Cigogne et le scarabée
Une cigogne se prélassait
Tout au creux d’un clocher.
Elle avait préparé un lit douillé
Pour sa couvée de nouveau né.
Non loin de là,
Un scarabée se pare de ces plus beaux atours
Pour aller folâtrer dans les herbes alentours.
Il enlève sa carapace,
Et mit à la place,
Son manteau de velours écarlate
Assortit à son nœud pap’.
Se dirigeant vers la ville,
Il aperçut la cigogne,
Se refaisant une beauté
Devant son miroir étoilé.
Il grimpe au sommet du clocher
Et arrive devant elle tout essoufflé.
« Madame … ne vous envolez point. »
Le regardant de haut, la cigogne répliqua :
« Vous n’êtes pas fait pour moi.
prenez au moins les fleurs que je vous ai cueillies,
Cela sera un souvenir de moi. »
Et il s’enfuit en pleurant.
La cigogne, indifférente à son chagrin,
se dit en le voyant partir et sans savoir où elle allait :
« Quel impudent ! Ne sait-il pas qu’une fière cigogne
Ne peut s’allier à un ridicule scarabée ? »
A ces mots, la cigogne se cogna la tête
Contre les ailes d’un moulin qui tournait,
Et mourut.
Rien ne sert d’être fière
Devant un plus petit que soi.
Nikita Guedj
***
Le chat et la cigogne
Une cigogne errant sur une plage
Croisa un chat au beau pelage.
‘ Mon bon Monsieur ’, dit la cigogne catastrophée,
‘ Je livre les bébés, mais ne sais point voler ! ’
Le chat fort étonné par la question posée,
Se mit à réfléchir et eu une belle idée :
‘ Même si je n’ai point d’ailes
Je peux vous conseiller,
Il vous suffit ma belle
De boire de l’eau salée ’.
Comme avait dit le chat elle but de l’eau de mer,
Et victorieusement se souleva de terre
‘ Merci, merci !’-‘ Je vous en prie ’
‘ Il en allait de ma survie ! ’
Alors le chat dut avouer :
‘ Je n’ai fait que vous rassurer,
Car vous saviez déjà voler,
Il vous suffisait d’essayer ’.
Plutôt que de se lamenter
À la moindre difficulté,
Autant essayer pour réussir
Ce que l’on veut tant obtenir.
Madelaine Thomson
***
Le Lion et la cigogne
Une cigogne était assise
Sur une gigantesque valise
Dans la gare d’Avignon
Devant un marchant de bonbons.
Tandis qu’elle essayait d’ouvrir
Cette gigantesque valise
Un lion en furie
Apparut et dit :
« Que fais- tu sur ma valise, va-t’en tout de suite, espèce de cerise ! »
« Pourquoi bougerais-je, quand on laisse une énorme valise
Remplie de surprises
Il faut bien se douter que quelqu’un s’y installerait »
Répondit la cigogne.
Le lion furieusement
Attrapa la cigogne par ses ossements
Et, la jeta dans la valise
Pour la fermer à double reprise.
Voilà ce que c’est, de faire sa maligne
Devant quelqu’un qui a mauvaise mine !
La cigogne s’étouffa
Et le lion s’en fit un bon repas.
Céline Girard
***
La Cigogne et l’écureuil
La cigogne ayant fait des provisions,
Dut partir toute une saison
Alors, elle confia sa nourriture
A son ami l’écureuil.
Celui-lui dit : - Que m’apportes-tu ?
– Toutes mes provisions
Les fruits de la passion !
– Et pourquoi me les donnes-tu ?
– Je dois partir à la saison nouvelle
Et je veux que tu me les conserves !
– Tu peux me faire confiance !
Répondit l’écureuil, cachant bien son jeu.
La cigogne partit pour toute une saison,
Pendant ce temps, l’écureuil
Mangea toutes ses provisions.
Préférant penser simplement
Qu’elle ne les méritait pas !
Après avoir fini ses affaires,
La cigogne revint voir l’écureuil.
Mais point d’écureuil et plus de fruits !
Elle comprit mais un peu tard
Que confiance, on ne peut pas toujours avoir.
Aurélie Caron
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