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À Rome avec les reporters de la 5e2 (1970)

Cahiers de l’EA, 24, 1970

Article du 8 janvier 2010, publié par PO (modifié le 20 décembre 2012 et consulté 910 fois).

Cerveteri

Des rues, des tombes dans lesquelles on entre par de petites portes, sont disposées astucieusement dans cette ville des morts vivants. Morts... parce qu’ils ne vivent plus, bien sûr, Mais aussi, vivants dans nos esprits, à travers ces tombes où l’on imagine toute une vie. Surtout dans la tombe dite des reliefs, où des ustensiles sont sculptés dans le tuf. On voit la vie des Etrusques enterrés là, on la voit par ces coussins, ces draps pliés, ces louches, cuillers et coffres, ces animaux familiers et ces armes, tout cela coloré en vert, rouge et ocre jaune.

Laurent Hacquard

Dans les prés, des tombes isolées font pitié. Qui étaient-ils, ces Etrusques ? D’où venaient-ils ? Probablement de l’Asie mineure. Nous voici près de l’enceinte où tous les tombeaux sont rassemblés, tous bien alignés sur une « via » dallée. Que c’est lugubre, et triste... J’entrai dans une tombe, l’air très rassuré, mais j’en sortis vite, terrifiée. Les unes plus ou moins sinistres, les autres mélancoliques me serraient le coeur. « Toutes ces tombes, nous disait Mme Thuaire, étaient construites dans le tuf, roche volcanique qui se durcit à l’air. » Pendant qu’elle parlait, mon esprit vagabondait parmi les fleurs, les orties... je voyais dans mon imagination les esclaves du temps des Etrusques qui creusaient, creusaient, avec quel courage...

Laurence Cartier

Un reproche bien mérité

Le seul reproche que je dois faire aux Etrusques : ils auraient pu inventer une langue facile à déchiffrer.

Sophie Durin

Le théâtre d’Ostie

Le théâtre d’Ostie est en demi-cercle. Des marches de pierre forment des gradins, séparés par deux escaliers, un à droite et un à gauche. Au mileu du théâtre, un couloir. Un balcon de pierre servait de tribune au joueur de trompette. La scène en hémicycle est couverte d’un tapis d’herbe. Aux deux extrémités, à gauche et à droite, des coulisses. Au fond de la scène, un mur, flanqué de colonnes, sert de décor, mais le théâtre à lui seul compose un véritable décor. C’est extraordinaire qu’il ait, à notre époque, gardé sa fonction. Cela montre que les constructions romaines étaient faites pour résister au temps.

Julie Richard

Le spectacle à Ostie

Le ciel bleu était chargé de quelques petits nuages passagers et dans le lointain, des ruines, encore des ruines, mais si belles... C’était l’après-midi patiemment attendu, avec les scènes de théâtre répétées à Paris par chaque établissement scolaire. Par un malencontreux hasard, la meilleure pièce se donna pendant que nous, nous étions en train de nous préparer. Les éclats de rire qui sortaient des gradins nous enlevaient un peu de notre trac. Pendant que notre décurion cherchait des épingles à nourrice pour que nos costumes tiennent à peu près, une trompette annonça notre pièce : « Astérix gladiateur ». L’estomac noué, les dents qui claquaient, la sueur au front, le visage pâle, j’avançai au milieu du théâtre et je commençai à conter... En fait, les spectateurs nous ont classés seconds, ce qui n’est déjà pas trop mal ! Nous fûmes dépassés par le « clou » de la journée : « La Mort de Cléopâtre ».

Karine Léopold

Le dimanche, place Saint-Pierre

Il est midi moins le quart sur la place Saint-Pierre et nous attendons le pape. De quelle fenêtre va-t-il sortir ? Nous nous sommes plantés devant la basilique, où un petit tapis est pendu à la fenêtre centrale. Il est presque midi et nous nous impatientons. Nous ne sommes pas seuls sur la place Saint-Pierre ! Il y a aussi Michel Anfrol, qui nous suit depuis notre arrivée à Rome. Blaise lui demande un autographe. Pierre entre en conversation avec des bersaglieri, militaires italiens. Cependant, nous nous impatientons de plus en plus. Certains d’entre nous commencent à croire que le pape n’apparaîtra pas à l’endroit où nous l’attendons. Sortira ? Sortira pas ? Nous commençons à nous poser la question, car midi est passé. Mais les choses se précipitent : on voit soudain se dérouler un autre petit tapis sous une fenêtre d’un des bâtiments qui dominent la place, et enfin, une minuscule silhouette blanche (il paraît que c’est le pape) se montre à la fenêtre et s’agite. Il se met à parler en italien avec une énorme voix amplifiée par la sono. Mais à notre grand étonnement, nous nous apercevons que maintenant il parle en français, et en plus, c’est à nous qu’il s’adresse ! Après avoir été bénis, nous partons déjeuner dans les jardins de l’Aventin.

Nicolas Germain

Les Thermes de Caracalla

Ce voyage fut merveilleux... J’eus évidemment une préférence : ce fut pour les thermes de Caracalla, avec leur frigidarium, leur tepidarium et leur caldarium. Quand on se transporte, il y tant de siècles, dans ces thermes et que l’on se voit en train de plonger à travers l’eau froide et les mosaïques, ou que l’on s’imagine se faisant masser ou laver par le personnel ! Cela devait être merveilleux et très agréable !

Sylviane Bertolus

Les nourritures terrestres

Messieurs (et Mesdames) les professeurs ont bien fait de demander des pâtes. Quand on va en Italie, ce n’est pas pour manger comme en France. Bien sûr, la nourriture, en importance, ça passe après les ruines, mais ça existe quand même !

Laurent Hacquard

La langue italienne

La langue italienne m’a beaucoup intéressée et surprise. Elle ressemble tellement à la nôtre, tout au moins en apparence. Par exemple, le mot pharmacie se dit et s’écrit farmacia, ce qui est beaucoup plus logique... Leur langue a l’air plus simple. Mais il y a aussi des attrape-nigauds ! Comme piano, qui veut dire... étage !

Sylviane Bertolus

Arrivederci, Roma

Je garderai le souvenir de places où l’on peut être sûr de trouver des monuments, des statues d’empereurs, des colonnes - par exemple la colonne Trajane - et surtout des fontaines, qui répandent une impression de fraîcheur.

Jean-Claude Malarre


Sang neuf, 24, 1970

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