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Lieux de mémoire à l’École alsacienne (2013)
Cahiers de l’EA, 73, 2013
Lieux de mémoire à l’École alsacienne
par Grégoire Mintz, Raphaël Muckensturm et Milo Fontaine, élèves de 3e
Vous connaissez tous l’Avenue du Général De Gaulle ? La Bibliothèque François Mitterrand ? La rue Bonaparte ? Oui, car ils portent le nom de personnages illustres qui ont marqué l’histoire. Mais connaissez-vous l’espace Germaine Taillefer ? Le gymnase Charcot, ou encore le théâtre Pierre Lamy ? [...]
Le gymnase Charcot
Qui était le jeune Jean-Baptiste Charcot et qu’a-t-il fait ? Voici son histoire :
Né en 1867, fils d’un médecin célèbre de l’époque, il n’a que treize ans lorsque Pierre de Coubertin lance un appel à la jeunesse pour « relancer » les Jeux olympiques. Jean-Baptiste entend cet appel, et décide de fonder une association qui existe encore aujourd’hui – l’AAA : l’Association athlétique alsacienne –, à l’insu de la direction, qui était dans l’ignorance la plus totale. Il regroupe ses camarades, crée un logo et organise son fonctionnement. Plus tard, il soumet son idée à la direction, qui accepte immédiatement que l’AAA soit reconnue.
Il continue des études de médecine, qui aboutiront à sa formation d’explorateur. À bord de son navire, le « Pourquoi pas ? » il part découvrir le Pôle Nord de la Terre.
Il meurt en 1936 dans une tempête au large de Reykjavik dans son vaisseau. Ce n’est que bien plus tard que l’administration lui dédira le nom de ce gymnase pour son esprit d’initiative et son talent.
L’espace Germaine-Tailleferre
Plus communément appelé « cantine », ce lieu rend hommage à l’ex-membre du « Groupe des six », le groupe de compositeurs du début du XXe siècle avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honneger, Darius Milhaud et Francis Poulenc. Germaine Taillefer était la seule femme du groupe.
Grande musicienne de cette époque, sa fin de vie est marquée par un manque d’argent flagrant. Georges Hacquard décide de lui venir en aide en lui proposant un travail à l’École : elle passera la fin de sa vie à animer les cours de rythmique des enfants en jouant au piano, elle y fit merveille. On lui rendit donc cet hommage, pour son talent.
Le théâtre Pierre-Lamy
L’École alsacienne est une des rares écoles à posséder en son sein un théâtre aussi bien équipé. Il se nomme le Théâtre Pierre Lamy, en souvenir de ce professeur de français et de théâtre qui a énormément participé à la construction du lieu. On l’admira pour son énergie et son enthousiasme.
Les bâtiments Hacquard
Georges Hacquard, quel homme ! Très grand directeur de l’École alsacienne, il apporta des changements majeurs. C’est pour cela que M. de Panafieu décida de lui rendre hommage, en donnant son nom aux bâtiments de musique et d’arts plastiques, matières auxquelles il était très attaché.
La cour Babar
Vous connaissez tous Jean de Brunhoff, qui en 1931, inventa le personnage mythique qui fit rêver tant d’enfants ! Il se trouve que ce jeune garçon plein d’idées, fut pendant les plus jeunes années de sa vie élève à l’École.
Il passait la majorité de ces journées à jouer à cache-cache, à jouer à chat, et à rêver de personnages imaginaires comme Babar, dans la cour des petits, qu’on appelle encore aujourd’hui, la cour « Babar ».
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